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LE BLOGUE

21/7/2021 Commentaires

Le ''me time'' et 30 idées pour prendre soin de soi

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Auteure: Sarah Servant
Je ne pense pas vous en apprendre en vous disant que prendre soin de soi devient comme optionnel lorsqu'on devient parent. Ayant toujours été du genre dévouée, je me suis un peu trop donnée au début de ma vie de parent! Étant aussi enseignante, un travail où il est très facile de tomber dans le don de soi infini, disons que je me suis tournée vers la dévotion totale plutôt que de penser un peu à moi.

Mais la vie, coquine comme elle est, nous envoie des messages. Notre corps aussi. Des messages durs à ignorer parfois! Comme la fois où je me suis littéralement foulé un ovaire! J'en ris (juste un peu quand même) aujourd'hui, mais il y a plus d'un an, j'étais vraiment débordée. J'étais encore trop dedans (dans mes projets, à l'école, dans ma vie familiale) et je me disais qu'il ne me restait que quelques jours avant de profiter des congés des fêtes. Finalement, j'ai une torsion ovarienne, un soir de décembre, en raison d'une masse... Césarienne d'urgence... Vacances de Noël s'apparentant plus à la douleur qu'au repos...

Comme quoi, il ne faut pas remettre à demain le repos tant nécessaire! Une césarienne nous attend dans le détour! Je vous aurai averti!
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Source: gifphy.com
Bon c'était un signe assez puissant, je dois avouer. J'en ai eu plusieurs autres moins douloureux, vifs et traumatisants, je vous rassure. Et un jour, je crois que j'ai compris l'importance du ''me time''. ​Honnêtement, j'ai eu des rechutes, mais je m'en rends compte rapidement lorsque je m'oublie. Je pense qu'un parent doit s'accorder du temps de qualité s'Il veut en offrir lui-même.
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Source: gifphy.com
D'ailleurs, mon grand ami me dit souvent que pour être bienveillant envers les autres, on doit d'abord l'être envers soi. Alors, dans les deux dernières années, mes meilleurs moments de ''me time'' se sont avérés vraiment simples, mais efficaces. De ''me time'' en ''me time'', ce qui est magique ou presque, c'est que la culpabilité laisse place à un très grand bien. En plus, je fais du modelage et mon plus vieux me demande parfois des ''bains relaxes avec des chandelles''.
Je vous partage mes classiques des deux dernières années, post foulage d'ovaire:
  • Prendre une marche avec des amis (bouger, socialiser et prendre du temps sans enfant, c'est une combinaison parfaite)
  • Prendre un bain. C'est pas mêlant, depuis que je suis très jeune, prendre un bon bain chaud est le remède à presque tous mes problèmes. D'ailleurs, c'est que j'ai fait quand je me suis foulé l'ovaire tranquillement à la maison, mais ça n'avait pas fonctionné... Mais bon, maux de tête, maux de ventre, fatigue? Name it! C'est un bain chaud qu'il faut! ''Un bain par jour éloigne la détresse psychologique pour toujours'' que je me dis!
  • Créer. Je crée beaucoup, de toutes sortes de façons, mais recommencer à peindre et faire des toiles, des aquarelles, ça m'a beaucoup apaisé dans une période disons plus achalandée ce printemps.
  • Écouter la série This is Us et pleurer et chercher un sens à mon existence (honnêtement, l'épisode fatidique sur la mort du père, j'aurais eu besoin d'une semaine de congé pour reprendre mes sens, haha!). Je trouve que c'est une série réconfortante, même si elle provoque quelques émotions. C'est un bel hommage à la famille et à l'amour.
  • Chanter en me rendant au travail. Simple de même! Céline Dion, Adele, Selena. Que la crème pour une femme qui est en ''présence élèves ou enfants'' presque chaque minute de sa vie!
Parce qu'on est tous différents, je vous laisse avec 30 idées simples qui peuvent bien s'intégrer à nos vies débordantes! Ce sont des suggestions qui proviennent de moi et de collaborateurs du blogue!
  1. Prendre une marche seule ou avec un(e) ami(e).
  2. Faire une méditation.
  3. Créer, peu importe la façon.
  4. Réécouter ou écouter un film qui nous fait du bien.
  5. Prendre soin de son alimentation, faire le plein de fruits et de légumes.
  6. Prendre le temps de se coiffer les cheveux.
  7. Lire.
  8. Écrire dans un carnet personnel, des idées, des anecdotes, gribouiller.
  9. Cuisiner notre recette favorite.
  10. Danser.
  11. Faire du yoga.
  12. Se faire livrer du resto.
  13. Appeler un(e) ami(e) ou un membre de sa famille.
  14. Se préparer un bon café, une tisane, un thé, un cocktail ou un smoothie!
  15. Colorier un mandala.
  16. Faire une sieste!
  17. Écouter un podcast sur un sujet qui nous intéresse.
  18. Débuter ou reprendre une activité sportive.
  19. Prendre trois respirations conscientes.
  20. Prendre un bain chaud avec des chandelles.
  21. Se faire les ongles.
  22. Se faire un masque ou se faire une recette de masque maison!
  23. Remplacer quelques sorties en auto, par une marche (lorsque la distance le permet).
  24. Gribouiller ou colorier dans votre agenda de travail.
  25. Réfléchir à vos bons coups de la journée, à vos petites et grandes réussites.
  26. Essayer de nouvelles choses (broderie, tricot, nouvelle recette, etc.)
  27. Prendre soin de son jardin, de ses plantes intérieures.
  28. Se faire une playlist de chansons qu'on aime et qu'on impose (haha) dans l'auto ou en rangeant la maison.
  29. Se faire un bain de pied.
  30. Débrancher ses appareils électroniques, faire une pause.

Et vous, quelles sont vos activités ''me tIme'' favorites?
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21/7/2021 Commentaires

Le jour où j'ai décidé de prendre soin de mes cheveux

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Auteure: Kim l’Accompagnante Postnatale
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler du prendre soin. Prendre soin de soi quand on a un bébé, des enfants à la maison, ce n’est pas toujours évident. On a beau savoir à quel point c’est important, on a l’impression qu’on aurait besoin d’une huitième journée dans la semaine. De plus, sortir le soir quand on a notre journée dans le corps et qu’on le sait que mini est en train de pleurer sa vie en nous appelant, notre moment à nous peut vite se transformer en moment d’angoisse et générer un sentiment de culpabilité.

Il est facile de s’oublier quand on s’occupe à temps plein d’un enfant. Personnellement, après la naissance de mon premier bébé, je me suis investi cœur et âme dans mon rôle de mère que j’adorais, en répondant à ses besoins au moindre son. En fait, plus que ça, j’anticipais ses besoins. J’accourais avant même qu’elle me demande. Je peux le dire maintenant, j’ai été un hyperparent, et je me suis brûlée. Trop, c’est trop!

Avec bébé 2, j’essaie de prendre mieux soin de moi. Mais on est ce qu’on est et je n’aime pas faire garder mes bébés. J’ai tenté le coup à quelques reprises, pour prendre du temps de qualité pour moi, mais j’arrive plus ou moins à en profiter. Je pense à mon bébé, j’angoisse, je me sens coupable et je ne fais que regarder le temps qui passe en attendant enfin le moment de retrouver ma fille. J’ai finalement compris que je devais trouver une façon de me donner du temps, de prendre soin de moi, sans avoir à quitter la maison ou à faire garder mes enfants.

C’est là que mes cheveux arrivent dans le portrait. Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je porte le chignon sur le dessus de la tête depuis au moins une dizaine d’années. Je ne suis pas quelqu’un qui aime passer du temps à se coiffer et plutôt que de me battre avec ma tignasse, c’est bien plus efficace de l’attacher. Mais voilà, mon drôle de bébé n’aime pas quand maman a les cheveux attachés et dès qu’elle a été capable de me les agripper, elle s’est mise à hurler en me tirant les cheveux jusqu’à ce que je les détache. Ne riez pas de moi, un bébé, ça a de la poigne! Devant la force de ses petits poings, je me suis inclinée et j’ai dû constater à quel point mes cheveux étaient en piteux état. Je commençais aussi à avoir peur de me retrouver dans une émission de transformation en tant que mère qui a le même look depuis 2002… j’ai donc décidé de renouer avec mes frisettes, ciao bye le chignon!

Je me suis mise à lire sur des blogues capillaires toutes sortes de trucs plus farfelus les uns que les autres pour faire du bien à mes cheveux et moi qui ne me suis jamais fait de masque pour le visage, voilà que je me fais maintenant des masques pour les cheveux et que je déambule dans ma maison, au grand bonheur de ma famille, avec une charlotte sur la tête. Tu sais un beau bonnet de “Môman” dans “La Petite Vie? Le mien est rouge à pois blancs, très chic!

Je n’ai toujours pas des cheveux dignes d’une annonce de shampoing, mais ces petits rituels de soins sont devenus des moments sacrés, respectés par toute la maisonnée et je prends mon temps... j’ai le droit, c’est mon moment à moi. On appelle ça du “self care”. Faire ce qu’il faut pour prendre soin de soi. Ce faisant, j’ai réalisé que je pouvais en trouver d’autres des moments comme ça dans la journée et que surtout je peux expliquer à mes enfants que lorsque je bois mon café le matin, ou encore que je prends un bain, ou que je suis sur mon tapis de yoga, ce sont des moments à moi, que j’en ai besoin et qu’elles doivent les respecter. Si avant je me sentais coupable et que je craignais que mes enfants vivent du rejet, maintenant je trouve plutôt que c’est une belle leçon de vie. J’en profite pour leur apprendre à s’écouter, à comprendre ce dont elles ont besoin. Je leur donne des outils pour prendre soin d’elles et par le fait même, ça leur donne le droit à elles aussi de demander à ce qu’on respecte leurs bulles. Bon, c’est certain que le bébé ne comprend pas tout ça, mais ma plus grande oui, elle comprend et comme la petite fait toujours comme la grande, petit train va loin!

Depuis que j’ose affirmer tout haut mon indisponibilité, que je m’offre des moments à moi par-ci, par-là, je respire beaucoup mieux. J’ai plus de patience et je me sens mieux avec moi-même. Parce qu’il y a quelque chose d’autre que j’affirme en même temps; mon droit de penser que mon enfant, particulièrement en bas de deux ans, est toujours mieux avec ses parents qu’avec n’importe qui d’autre. Le village est important, oh! comme il est important, et je veux que mes enfants aient plusieurs personnes de confiance autour d’elles, mais je crois qu’elles peuvent développer des liens avec d’autres personnes même si papa ou maman ne sont pas très loin. Il y a mille et une façons de tisser des liens et en ce qui me concerne, celui qui me lie à mes enfants, il est tissé serré et je vais le laisser se dérouler bien tranquillement. On aura tout le reste de notre vie pour que je retrouve “ma vie d’avant” pendant qu’elles s’en construisent une bien à elles. Oui je rêve de me retrouver toute seule pendant 24 heures, mais quand le moment sera venu, quand je pourrai en profiter l’esprit en paix. D’ici là, je prends soin de mes cheveux. Prendre soin de soi, c’est aussi ça prendre soin de ses enfants.
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25/6/2021 Commentaires

Cette petite voix qui peut nous fatiguer

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Auteure: Anne-Sophie Fremond
Je suis une maman de trois petites filles de 6 ans et moins. Et il y a quelques mois, j’ai fait un épuisement. Pour la deuxième fois. La première fois, c’était à la naissance de ma plus vieille. J’avais un bébé aux besoins intenses, qui pleurait 7h par jour (je ne compte pas la nuit, j’en déprimerai encore), puisqu’au bout du compte, elle avait en plus des intolérances. Mon bébé aux besoins intenses a grandi puis elle est devenue une enfant aux besoins intenses. Cela a été compliqué jusqu’à il n’y a pas si longtemps que cela. La première année de sa vie, j’étais complètement isolée. Je suis séparée de ma famille et de mes amis de longues dates, par 10h de route, 7h et 3h de route (ou de TGV), et un budget limité. J’avais des amies extraordinaires qui ont accourues lorsque j’appelais en pleurs.

Mais la plupart du temps, les personnes qui venaient me voir n’étaient pas forcément les bonnes personnes pour me donner confiance. Je n’avais pas nécessairement un entourage sain. Chaque faux pas, chaque décision de ma part en tant que mère d’un BABI, étaient critiquées, analysées. Certains vont dire, « tu n’avais qu’à pas faire d’enfants. Pourquoi trois? Si tu n’es pas faite pour ça, arrête. » Mais ce n’est pas mon rôle de maman, ni mes enfants le problème. Le problème, c’est cette petite voix.

On la connait tous et toutes.

Celle qui te mets toujours un petit doute.

Chez moi, cette petite voix a toujours été présente. Je n’étais pas assez brillante pour réussir à l’école, pas assez intelligente, pas assez rayonnante, pas assez audacieuse, pas assez sportive, ni féminine. Cette voix, elle me créé beaucoup d’anxiété et elle m’a mis beaucoup d’obstacles. Elle est fatigante moralement. Mais j’ai toujours vécu avec elle. Et j’ai toujours continué. Cela a fait aussi que les échecs ne me faisaient pas peur, car cette petite voix me parlait toujours d’échec. Et cela fait que maintenant, j’ai une maîtrise, j’ai immigré, j’ai un emploi stimulant.

Mais en devenant parent, j’ai réalisé la grosse responsabilité qui allait avec. Nos actions vont jouer beaucoup sur les adultes qu’ils vont devenir. Nous sommes surinformés sur comment éduquer, nourrir, soigner, etc. Toute cette surinformation a fait que cette petite voix était encore plus forte qu’avant. Elle a été amplifiée par cet entourage malsain.

Je ne suis pas assez compétente. Je ne la laisse pas pleurer, je vais en faire un bébé gâté. Je la laisse pleurer, je viens de détruire des neurones de son cerveau et de ruiner son avenir. Je lui dis non, je hausse le ton, je souffle, je suis malveillante. C’est certain, elle ne fonctionnera plus en société à cause de moi.

Je travaille, je l’envoi à la garderie pour souffler : « c’est dommage de faire des enfants et les faire garder » (entendu deux fois, par deux personnes différentes, la petite voix s’en est donné à cœur joie après, crois-moi). Mais j’ai besoin de souffler, je n’ai pas de grands-parents, d’oncle de tante... J’ai besoin de travailler, car j’aime travailler. Je suis épanouie, je me sens fière de ce que je fais. Et ça me rends heureuse. Est-ce que cela fait de moi une mauvaise mère car je suis heureuse ainsi? ET LE PÈRE? RIEN. Pas une remarque.

Et cette voix, qui continue.

Tu dois être une bonne employée. Être présente, efficace. Tu dois avoir du temps pour toi et t’impliquer dans ton milieu, tout en étant là pour les enfants. Surtout eux, tu dois être là, patience, reposée avec le teint rose et un petit sourire en coin. Voilà ce que me dit la voix.

Cette voix a empiré avec l’arrivée de l’école.

Il faut être là, présent, mais pas trop.

​Mais beaucoup quand même, tout repose sur toi.

Mes épuisements ne viennent pas de mes enfants. Je suis tellement fière d’avoir le privilège d’être la maman de ces trois perles.

Ma petite sensible, énergique qui vit les choses intensément, mon petit lac, calme et fort à la fois, mon petit volcan, explosive mais avec un sens de l’humour à toute épreuve. Je les aime et je suis émue à chaque année qui passe de les voir évoluer.

Non, ce qui m’épuise, c’est la pression sociale que nous donnons encore aux mères (et qu’on se donne entre mères), mais aussi cette petite voix, qui amplifie cette pression sociale. Elle me fragilise, elle me brise. J’aimerai qu’elle me laisse en paix.

Mais, au rythme que mes enfants grandissent et évoluent, moi aussi j’évolue. J’ai refait mon entourage. Je le choisis. Je vois ceux qui me font du bien à l’âme. Mon deuxième épuisement, j’ai eu de la visite pour un café, des appels pour prendre des nouvelles. J’en étais émue et heureuse. S’ancrer à des milliers de kilomètres de son port d’attache peut parfois être long. Certaines marées nous replacent pour nous mettre finalement sur notre X. Cette pression diminue et cette petite voix se fait moins forte. Je mentirai si je disais qu’elle n’est plus là. Mais elle a moins de place, car j’ai un entourage bienveillant. Et puis, je ne suis pas une bonne mère. Je ne suis pas une mauvaise mère non plus. Je suis une mère qui fait ce qu’elle peut, comme elle peut. Parfois, je me donne une tape sur l’épaule, d’autre fois je me plante et pas à peu près. Mais tous les jours, je dis à mes enfants que je les aime, que je suis fière d’elles. Et le jour suivant, je me rattrape. Être parent c’est LE défi de toute une vie. Mais le second défi de tous parents est d’être bienveillant, surtout envers les femmes. Nous sommes encore bien malmenées et exclaves de ces femmes parfaites et tant rêvées.

Faites des erreurs, assumez-les et continuez.

​Moi je vous aime comme ça.
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6/6/2021 Commentaires

Lettre à un radiologiste

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Auteure: Kim Grenon-Morin
Monsieur le radiologiste, Avez-vous imaginé une seconde ce que c’est que d’avoir un petit être humain à l’intérieur de soi? Avez-vous songé à ce que ça peut faire de tenir la vie de quelqu’un entre ses deux reins? Pour vous, ce ne sont que des chiffres, des statistiques, une simple précaution. Pour moi, c’est le raz-de-marée intérieur, un étouffement, la fin de mon monde.

Vous savez, j’adore cette sensation de m’arrondir, de porter en moi les fondements de l’humanité. Je me sens comme une déesse, accomplissant la plus importante, la plus belle, la plus noble des missions. Vous m’avez volé ma grossesse. Le sentiment de plénitude qui m’habitait s’est flétri comme un raisin sec. Je ne flotte plus, je coule. Et on ne revient pas de ça.

M. le radiologiste, avez-vous des enfants? Avez-vous déjà eu peur de les perdre? Ce n’est PAS banal. Ce ne sont pas JUSTE des statistiques. Ce sont des cœurs que vous piétinez, des espoirs que vous saccagez!

Ce qui se passe dans ce beau ventre rond, c’est la chose la plus importante du monde. La vie dans toute sa force et sa splendeur, mais aussi dans ce qu’elle a de plus vulnérable. Vous n’avez pas le droit d’y enfoncer violemment le doute et la peur à grand coup de calculs non précis et de normalité relative.

Pouvez-vous mettre un sourire s’il vous plaît? Pouvez-vous mettre de la chaleur dans la pièce? Pouvez-vous garder vos damnés doutes pour vous? Pouvez-vous nous faire confiance à nous, femmes, mères, qui berçons l’humanité depuis des millénaires!

Vous savez quoi, je vais bien. Mon bébé va bien. Je le sens là, dans mon ventre, il bouge. Douce caresse pour me rassurer. Laissez-nous notre bulle d’amour, mon enfant est en sécurité. Je lui donne sans compter tout ce dont il a besoin et il me donne sans compter un amour plus grand que ce je peux contenir.

Donnez-nous du crédit. Nous ne sommes pas une expérience. Nous sommes des humains, des vies et on était là bien avant les technologies.

On sait ce qu’on fait. Ayez confiance en nos instincts, laissez-nous porter le monde avec amour, vous verrez, on fait des miracles.

​Une mère parmi tant d’autres
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27/1/2021 Commentaires

Suffisamment bonne

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Auteur: Duc Legrand
Je suis une peu fatiguée des réseaux sociaux, des publicités et de toute la société finalement. Je suis fatiguée de recevoir, tous les jours, des messages subtils, comme des missives. Des invitations à me dépasser, à être plus belle, plus femme, plus maquillée, plus naturelle, plus tout ce que je peux être, plus tout ce qu’on attend des femmes. Et c’est beaucoup. Et cette ritournelle de la femme qui trouve qu’on lui en demande beaucoup s’avère tellement généralisée, tellement actuelle, qu’elle en devient presque clichée.
 
Parce que des fois nos idées et notre corps ont des choses différentes à dire. Parce que des fois on a besoin d’une pause et de prendre le recul sur tout ce qui peut bouillonner dans nos esprits. On m’a posé une question un jour...
 
Est-ce que tu es suffisamment bonne?
 
Cette question, pas anodine, je crois bien qu’elle vient des travaux de Winnicott. Ce que ce psychanalyste entend par la notion de mère suffisamment bonne, c’est good enought mother ou plutôt, mère ordinaire normalement dévouée. L’idée est bonne, avouez!
 
Donc, est-ce tu es suffisamment bonne?
 
J’adore la question. D’abord, c’est une question fermée. C’est oui ou c’est non. Toujours faut-il bien comprendre la question. Suffisamment bonne pour qui? Selon quoi? Rapidement, je me suis dit que la mère suffisamment bonne était celle à mi-chemin entre la mère parfaite et la mère indigne. Deux mères-types que l’on croise souvent sur nos chers Internets. Mais, en fait non.
 
Non. La vraie mère indigne, elle n’existe pas ou je me trompe? On verra parfois, dans les journaux, le récit tragique d’un enfant. On entendra des choses évidemment. Mais c’est tabou comme tout. La femme maltraitante ne fait pas vraiment bonne figure. Évidemment que non. Ça ne cadre pas dans le paysage de la société. La mère en dépression qui n’a pas l’énergie de nourrir ses enfants. Ça ne colle pas vraiment dans le scénario. Une femme, capable de violence? Juste la phrase nous donne les frissons. Cachez ces choses que je ne peux concevoir!
 
Les femmes, les mères. Elles doivent tellement être tout ce qu’elles doivent être, qu’on ne veut même pas les imaginer, même pas les voir être réellement indignes. On rigole, on se dit indignes. Mais est-ce là une réelle moquerie? Elles existent les mères qui ne sont pas, en ce moment, suffisamment bonnes. Elles ont besoin d’aide. Je crois. De vérité.
 
Alors, que se passe-t-il?
 
Que se passe-t-il quand même une mère réellement suffisamment bonne se sent insuffisante. J’ai beau être lucide. J’ai beau prendre le pas de recul. Les invitations à être toujours meilleures, toujours plus suffisantes, sont partout.
 
En élevant toujours et encore, la barre de la suffisance en tant que parent, l’écart se creuse-t-il?
 
Que se passe-t-il?
 
Que se passe-t-il quand une mère maltraitante a besoin d’aide pour retrousser sa chemise, pour reprendre ses sens, pour redevenir suffisamment bonne, pour espérer être aussi bonne que tout ce qui l’entoure? Que se passe-t-il quand les femmes qui ont besoin d’aide, qui ont la santé mentale au plus bas, ne livrent pas la performance demandée? Qu’elles commettent des gestes qu’on ne veut, qu'on ne peut pas concevoir? Qu’elles négligent ou qu’elles ne voient pas la lumière.

Elles se cachent.
 
Elles se cachent, car elles ne cadrent pas dans tous ces partages de familles dignes, suffisamment bonnes.
 
La société est finalement, comme une publicité qui met en scène une femme au naturel, sans maquillage. On en voit beaucoup depuis quelques années. C’est tendance comme tout!
 
La vérité, c’est qu’on nous vend la simplicité, le naturel… en ne maquillant pas une femme naturellement belle. Évidemment, on mettra quand même juste un peu de fard et de fond de teint. On se permettra peut-être d’ajouter de fausses taches de rousseurs. On jouera avec les éclairages et on fera quelque chose de très esthétique, dans les choix de vêtements, de décors.
 
L’authenticité est vraiment tendance. La simplicité est super in. La vérité l’est un peu moins.

Et quand on entend parler d'un de ces parents qui fait l'inconcevable, on se braque. On recule. On prend une distance. On se change les idées, on essaie d'oublier et on perd notre temps et un peu de vérité sur nos chers Internet...
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