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LE BLOGUE

30/3/2019 Commentaires

La journée à l'envers

Photo
Auteure : Marie-Ève Trudel-Vibert
Le 28 février en fin d'après-midi, je suis allée chercher ma louve au CPE accompagnée de sa marraine (lire : personne de sexe féminin choisie en-dehors de toute religion comme alliée/influenceuse/amie pour sa vie). C'est elle qui a porté mon attention vers un petit écriteau posé juste au-dessus du casier de ma fille. Ça disait :
Demain 1er mars : journée à l'envers
Alex, de rigoler :
-Ah! C'est nice une journée à l'envers!  

Moi, de m'énerver :
-Kossé ça une journée à l'envers!?  

Alex, de continuer de rigoler :
-Ben, c'est une journée à l'envers!  

Esti! Bon, j'admets que je ne suis pas le crayon le plus aiguisé de la boîte, mais je ne suis pas si « dure de comprenure » non plus. Alors, pourquoi avoir à ce point du mal à saisir la thématique? Sur les nerfs, j'ai demandé à Ginette, l'éducatrice de ma louve, ce qu'il en retourne :

-Ça veut dire quoi, Ginette, une journée à l'envers?
-Ben on s'habille devant derrière, on mange le dessert avant le repas, des choses de même...  

What the f...?
 
Mise au point : certes, je suis une fille créative, inspirée, spontanée, expressive, un peu barjot sur les bords, mais je suis aussi organisée, méthodique, logique. Pour imager l'énumération de qualificatifs, je dirais que je suis du genre à naturellement m'habiller en mou pour aller faire l'épicerie, mais que chaque morceau de mou va fiter!
 
Voici voilà la question qui m'a faite hyperventiler ce soir-là : comment vais-je me sortir de cette impasse? Garder ma louve à la maison? Ah non... zut! Je serai toute la journée sur la route! Oublier que c'est la journée à l'envers? Fausse bonne idée, l'éducatrice va revirer son linge de bord en un tournemain!
 
Tu ris? Ah oui, tu ris?
 
Sache qu'une crise d'angoisse se préparait. Pour moi, être à l'envers, ça a une connotation plus incisive que drôle. Être à l'envers, c'est le sens contraire à la norme. C'est ce qui arrive quand on est distrait, par exemple, comme le bon roi Dagobert qui met sa culotte à l'envers. C'est le dessous d'une chose, le revers d'une autre, c'est le mauvais bord.
 
Criss! C'est le mauvais bord!
 
Cette loi non écrite du bon sens est ancrée dans ma chair depuis toute petite. Je ne me rappelle pas quand j'ai arrêté d'y réagir. Car oui, j'ai été cette ado puis cette jeune adulte qui envoyait valser les conventions, swinguer l'autorité, qui se fardait de toutes les couleurs et se sapait de tous les tissus. Aujourd'hui, je ne ressens plus le besoin de défendre mes croyances en étant un mandala sur deux pattes, je fais simple : je les incarne! Mon musée des beaux arts, ma citée interdite, mon fameux mandala, il est en moi. Il me pousse à faire des choix conscients et à poser des gestes conséquents. Maintenant, je suis « légalement » marginale envers et face à cette loi non écrite. Et je suis OK avec ça.
 
Alors en quoi ça pouvait bien me déranger que ma fille vive une journée à l'envers?
 
La réponse est crevante (jour de la marmotte!) et elle est criarde (mausus que ça fait mal les mises à jour!) : je trouvais que c'était déjà bien assez d'avoir une mère à l'envers sans lui imposer de le devenir, ne serait-ce qu'une journée. Si pour toi, c'est un simple thème amusant, pour moi, c'est un schème latent. C'est comme si, tout en sachant la chose inutile, je voulais lui taire l'étendue de mes imperfections, lui indiquer un autre chemin à emprunter que celui de mes errances, affaiblir à ses yeux la teneur de mes explorations.
 
Comme je réfléchis beaucoup, l'obstacle qu'était la journée à l'envers s'est transformé en occasion : celle d'accepter que l'envers des choses existe aussi pour ma louve, que tout comme moi elle pourrait trouver ça cool, magique, s'y amuser comme une petite folle, y prendre son pied, se le fouler dans la course. Et si, à mon instar, elle est opportuniste, elle pourrait y fonder quelque chose...
 
Je dois avouer que la plupart du temps, dans ma vie, l'envers vaut l'endroit. Que de plus en plus, je fais de mon verso, mon recto. Qu'ainsi je me complémente. Que je suis unique, mais que je ne suis pas à sens unique. Que ma louve vient, un peu beaucoup, de cet envers-là. Qu'un décor a plusieurs couches. Que la beauté y réside.
 
J'avais l'occasion de lui montrer qui est sa mère.
 
Tu penses que je suis au bout de ma réflexion. Non pas! Prends un refill de café pis suis-moi encore un tout petit peu.
 
Après ce plongeon intérieur, un constat m'a ramenée en surface : si ma fille n'allait pas au CPE, elle ne vivrait pas de journée à l'envers, elle ne saurait pas que c'est possible de manger le dessert avant la soupe, de porter ses vêtements selon un ordre autre que celui établi. Parce que jamais je ne le lui aurais permis.
 
De crainte de l'enrôler.
 
Ma louve fréquente le CPE depuis l'âge de 9 mois. Je le fréquente aussi. C'est mon école des mamans. J'y ai rencontré des éducatrices et des éducateurs qui ont tout de suite compris que je voulais le mieux pour mon enfant tout en étant en perpétuelle formation, sans cesse imparfaite et aveuglément consciente de ce fait.
 
Je leur ai laissé une grande place dans la vie de ma fille et je continue de le faire. Parce qu'à l'opposé de bien des parents, je ne trouve pas que je suis la meilleure pour parfaire l'éducation de mon enfant. J'ai de l'instinct, je sais la décoder, la déchiffrer (je l'ai quand même un brin tricotée), mais pour le reste, pour l'univers des possibilités, j'ai besoin de toutes les ressources disponibles. Je ne suis pas la meilleure pour élever ma fille à tous les niveaux, mais je suis la best pour sortir le plateau de jeu et lui fournir le matériel adéquat; ça lui revient de lancer les dés. Tout au long de sa partie, elle respectera des règles qui définiront ses moyens, ses contraintes et ses buts à atteindre. Au final, elle en retirera le plaisir d'avoir participé et l'ensemble de l'expérience. Ainsi, elle aura remporté sa game.
 
Sa vie.
 
C'est ma fille... sa vie sera ludique! Et pour encadrer cela, le CPE me rend un fichu coup de main. Les éducatrices et éducateurs au chapitre de la petite enfance sont la part EXISTANTE de l'éducation de ma louve. Ils sont un apport constant. Un support. Ce sont des aidants. Ils m'accompagnent à l'élever à la bonne hauteur. À son rythme.
 
Avec eux, ma fille a appris des choses que je lui aurais montrées sur le tard, comme manger avec des ustensiles, par exemple, parce que j'aimais TROP la regarder examiner la nourriture du bout des doigts.
 
Avec eux, elle découvre et répète des comptines, parce qu'avec moi, elle écoute surtout la discographie des Cowboys Fringants.
 
Avec eux, Louane est une enfant à chaque step avec ce que cela comporte alors qu'avec moi, elle passe rapidement en âge adulte. Ambitieuse et à l'envers, il m'arrive d'oublier où j'en suis dans le « Naître et grandir ».
 
Avant d'être maman, je ne savais pas c'était quoi un CPE. Et comme tout bon humain qui juge ce qu'il ne connaît pas, je me disais que c'était une garderie, un endroit où domper les flots de 9 à 5. Faut comprendre que le CPE n'était pas inscrit dans l'ADN de ma famille, la maisonnée étant entourée de tantes et oncles volontaires pour nous garder. (Tu savais pas? Je suis la Fille de Coin-du-Banc...)
 
Des années plus tard, citoyenne d'une ville dans une galaxie près de chez nous, je retiens les services d'un CPE. Un centre de la petite enfance. Pas une garderie. Aujourd'hui, je sais que les éducatrices et les éducateurs ne sont pas des gardiens, mais des experts qui exercent un rôle primordial dans le développement cognitif, émotionnel et social de nos enfants. Que les parents n'y dompent pas leurs petits trésors, mais plutôt les confient à une structure conçue pour eux en matière de santé, de sécurité, de bien-être et de développement sur tous les plans. C'est sans parler du giga travail de prévention quant à l'apparition subséquente de difficultés d'apprentissage, de comportement ou d'insertion.
 
Le CPE a une mission ÉDUCATIVE.
 
Ma fille aura 3 ans à l'été et ce qu'elle devient, c'est en grande partie grâce à son passage au CPE. Louane, je l'ai mise au monde avec le concours de son papa, mais nous savons tous deux qu'elle ne nous appartient pas. En la confiant au CPE avant de la laisser monter dans un autobus jaune, avant de décrocher son premier job étudiant puis professionnel, avant qu'elle ne délaisse une part importante de notre affection et de notre amour pour celle d'un amoureux ou d'une amoureuse, on la confie au monde.
 
Et elle lui appartient tout entière.
 
Je suis émue qu'elle y goûte, à ce monde, chaque seconde de sa petite enfance. Je suis contente qu'elle soit en contact avec des gens qu'elle n'aurait probablement jamais côtoyés. Je jubile à l'idée qu'elle mange du tofu, de l'humus et des lentilles. Elle a 33 ans d'avance sur mon retard.
 
Je suis fière qu'elle passe, de temps en temps, une journée à l'envers.
 
Le 1er mars au matin, j'ai joué le jeu. J'ai sélectionné pour ma louve un kit de printemps couleur ocre qu'elle n'avait encore jamais porté de marque Old Navy. Comme leur logo est imprimé à même le textile, je m'assurais qu'il n'y ait pas d'étiquette qui sort bêtement du vêtement. Ça peut sonner superficiel, mais ça me gossait moins de la laisser partir.  
 
Tout s'est bien passé. La petite a vécu sa journée à l'envers et moi à l'endroit sur ma route à l'envers, à la rencontre d'autres artistes...
 
Je vais continuer sur ma lancée, continuer de laisser mon enfant être une enfant. La laisser aux bons soins des éducatrices et éducateurs en CPE, même après l'âge de 4 ans...
 
Mais ça, c'est un autre débat, ça a bien l'air!
 
Bye la!
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30/3/2019 Commentaires

Revenir en Gaspésie - Partie 4 : La prise de conscience

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Photo: Sophie Jean
Auteure : Joanie Robichaud
À lire aussi :
Revenir en Gaspésie – Partie 1 : L’exil
Revenir en Gaspésie – Partie 2 : Le déracinement
Revenir en Gaspésie – Partie 3 : Le rapprochement
Je suis devenue maman en 2016. Et bien que les débuts aient été un peu atypiques (j’en ai parlé publiquement ici), ma grossesse et la naissance de mon premier enfant ont été des moments magiques. Devenir maman m’a adouci. De tigresse engagée toujours prête à prendre position publiquement, je suis devenue lionne réfléchie, qui choisi ses combats et garde ses forces pour prendre d’abord soin de ses petits. Est-ce qu’apprendre à être maman s’est passée dans l’allégresse et la joie ? Pas toujours. Le manque de sommeil a grandement contribué à plusieurs remises en question. J’ai découvert en moi une patience plus grande que je le croyais, une tendresse plus importante que je l’imaginais et une force de caractère que je connaissais, mais dont je n’avais jamais encore testé les limites aussi intensément. Est-ce que j’y changerais quoi que ce soit? Aucunement. Devenir maman est la plus belle aventure qui me soit arrivée. Et le début d’une grande réflexion sur la vie, sur l’avenir que j’espérais pour mes enfants et même sur mes valeurs personnelles.

La vie comme soloparentale 
Il faut dire que mon contexte familial est particulier : je suis soloparentale la moitié du temps. Mon amoureux travaille dans les mines dans le Nord-du-Québec avec un horaire fly-in/fly-out dont plusieurs familles gaspésiennes connaissaient les rouages. C’est un horaire atypique qui, dans notre cas, nous convient parfaitement. Si Papa n’est pas là pendant 2 ou 3 semaines, il est omniprésent les semaines suivantes. Avec le temps, nous avons trouvé notre équilibre. Équilibre qui s’est toutefois fragilisé en devenant parents.

Son horaire particulier nous a permis de belles possibilités, comme être ensemble, à la maison, durant les quatre premiers mois de vie de notre fils. Nous étions dans un petit cocon pour profiter de ce quatrième trimestre tout en douceur, en apprenant à connaître ce petit humain qui s’ajoutait à notre famille, tout en se découvrant comme parents.

Mais, après la lune de miel, mon amoureux a dû repartir. Je suis restée seule avec mon enfant de 4 mois qui ne faisait pas ses nuits et qui, en pleine poussée de croissance, se réveillait toutes les 45 minutes la nuit pour téter. Seule pour gérer non seulement un enfant, mais le reste de notre vie et tout ce que ça implique. Par chance, je n’étais pas entièrement seule : j’avais ma sœur. Elle avait quitté Québec pour venir s’établir à Rimouski, lorsqu’elle avait appris ma grossesse. À ce jour, c’est assurément l’un des plus beaux gestes qu’on ait jamais posés pour moi. Ma soeur et mon fils ont d’ailleurs aujourd’hui une relation particulière qui m’émeut profondément lorsque je les regarde s’amuser ensemble.

Parfois lentement, plus souvent à la vitesse de l’éclair, la première année est passée. L’équilibre est revenu, dans une forme de routine qui nous permettait d’être heureux et qui semblait nous convenir. Je suis retournée sur le marché du travail. Je me suis même inscrite à un nouveau cours à l’université, éternelle étudiante que je suis. Mon sujet d’étude cette fois-ci? Le sentiment d’appartenance… Même après toutes ces années, j’y revenais encore et toujours.

Le bonheur : cette illusion 
De l’extérieur, je semblais comblée, mais une petite voix intérieure me disait que ce n’était pas tout à fait la vie que je voulais, qu’il y avait quelque chose qui clochait. J’avais d’abord cru que c’était le manque de sommeil ou la période post-partum. Mais ce sentiment persistait, quelque part au dedans de moi. J’avais l’impression que tout était différent, comme si les choses n’étaient pas exactement comme elles devraient l’être. Je voyais ma vie défiler devant mes yeux et je me disais que j’étais bien ingrate de ne pas être plus heureuse. Je me sentais coupable de ne pas apprécier pleinement ce que j’avais. Je me sentais parfois comme un funambule sur un long fil. Et surtout, je n’arrivais pas à mettre les mots sur ce que je vivais. Je ne comprenais pas d’où venait ce sentiment indescriptible qui me faisait remettre en question tous les aspects de ma vie.

Début 2018. C’est en discutant avec une amie qui était en visite à Rimouski que j’ai finalement compris. Elle m’a fait part d’une réflexion qu’elle avait elle-même eue en devenant maman : elle aimerait peut-être retourner s’établir en Gaspésie un jour, pour y élever ses enfants. Loin du bourdonnement de la ville. En l’entendant dire à voix haute ce que mon cœur tentait de me faire comprendre depuis un moment, c’est comme si le rideau qui couvrait mes yeux s’était finalement levé. Comme si les nuages qui obstruaient de façon sournoise le soleil s’étaient subitement volatilisés. Je comprenais enfin.

Retourner en Gaspésie. Me rapprocher de ma famille. Ralentir le rythme. Offrir la possibilité à mes enfants de grandir en milieu rural. Changer de mode de vie. Vivre autrement. Oserais-je?
À lire aussi :
Revenir en Gaspésie – Partie 5 : Convaincre
​Revenir en Gaspésie – Partie 6 : Le saut dans le vide
Revenir en Gaspésie – Partie 7 : Du rêve à la réalité
Revenir en Gaspésie – Partie 8 : La fin de l'exil
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29/3/2019 Commentaires

WildOne Smashthecake et cie.

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Auteure : Vanessa Cotton
Et voilà, mon petit deuxième a un an.

Un an, la première année de vie, le premier gâteau, les premiers cadeaux, les premières photos, le smash the cake, le thème, PU CAPAB!

Je suis brûlée juste à avoir pensé à tout ce que j’aurais pu/dû faire et ce que j’ai fait pour célébrer sa fête d’un an!

Bien souvent, un an de bébé rime avec retour au travail, intégration à la garderie et beaucoup de nouvelles acquisitions. Et devinez quoi! Tout ça rime aussi avec stress et manque de sommeil. Bébé commence à bien socialiser mais craint encore un peu les inconnus. Pis, inconnu pour un bébé, ça peut aussi être Matante Jeanne qu’il voit une fois toutes les deux semaines.

Quel parent d’un enfant d’un an a vraiment envie le temps de cuisiner pour recevoir 30 personnes à diner? ( Ouin, 30 personnes qui ont confirmé, mais il y en aura probablement moins parce que la famille Gouin aura la gastro et la cousine Charlotte aura son cours de piscine et ne viendra pas viendra après, mais on ne sait pas à quelle heure.) Quel parent a envie de faire du ménage pendant 3 jours pour que tout redevienne en bordel une heure après que la fête soit commencée et ensuite de devoir tout refaire? De louer une salle hors de prix et de trimballer enfants et cadeaux? De faire déballer 1000 cadeaux qui devront tous trouver un endroit où se perdre se ranger par la suite? De gérer la plus grande qui veut déballer les cadeaux à la place de son frère et qui veut des cadeaux elle aussi et qui trouve que c’est-dont-ben-long-avant-ma-fête-à-moi-maman.

Allons, comment une maman pourrait ne pas avoir envie de décorer sa maison de A à Z avec des fanions triangulaires lettrés du nom de son enfant chéri, de gonfler 70 ballons et de préparer les petits sacs à surprise pour les enfants invités? Voyons, sa progéniture chérie célèbre son premier anniversaire, quel genre de mère serait-elle? Après tout, elle a toutes ses soirées et même ses fins de semaine pour tout préparer. Elle a même le samedi, veille de la fête, pour faire le ménage, parce que ses enfants deviennent invisibles et ne salissent rien pendant cette journée-là.

Ha!Ha!Ha!

En plus, comme je suis une maman photographe, un an rime avec trois une séance photo. Je me dois de faire une séance Smash the cake! J’ai donc besoin d’un décor, d’un gâteau qui ne sera pas mangé par les invités (pas très intéressant pour les invités de manger un gâteau tout mâchouillé, plein-de-bave et morveux), de temps et surtout, d’un bébé qui collabore. C’est tout un défi.

Idéalement, on veut faire la séance la journée de la fête parce que, tsé, le lendemain il aura un an et un jour…Pis, ben, ça prend une photo avec Matante Caro, Papy Georges, le chien…

Sérieusement, on pourrait faire un 5 à 7 avec le bébé qui dort à 6h en buvant une ou plusieurs bonnes coupes de vin?

Maiiiiiiiiiiis non!

Je suis toute fébrile à l’idée de le voir les yeux brillants devant les ballons dorés, devant son gâteau plein de couleur. Je suis heureuse de penser aux beaux souvenirs que ce sera pour sa grande sœur de souffler les chandelles avec lui et de prendre quelques photos avec son petit frère qui a chamboulé sa vie d’enfant unique il y a un an. J’ai une fierté immense de montrer ses nouvelles acquisitions à notre entourage.
​
Il a un an aujourd’hui, je suis fatiguée, pauvre et stressée, mais je serai très heureuse de repenser à tout ça quand les années passeront et qu’il fêtera sa fête avec ses « chums ».
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27/3/2019 Commentaires

LOUBA : À la découverte d'une artiste gaspésienne

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Crédits photo : Éric Robinson et Catherine Côte
Peux-tu, d’abord, nous résumer ton parcours? Quels sont tes projets les plus marquants?
Traduire la poésie du quotidien par divers procédés créatifs – avec différentes matières – pour susciter l’émotion, provoquer l’expérience et le désir de dialoguer, de répondre à celles et ceux qui reçoivent – sont touchés ou confrontés par mes actions créatives. 

Mes recherches artistiques s’inscrivent dans un besoin constant d’ancrage dans une histoire à la fois intime et universelle, qui prend racine dès l’enfance dans la nécessité de conserver et de documenter le quotidien, comme preuve de l’existence – point d’ancrage dans l’espace-temps humain par la réinterprétation des expériences vécues.

J’utilise différents langages : l’écriture, le dessin, la peinture, la photographie, etc. pour créer des dialogues et des rencontres avec autrui, la nature, les animaux, l’art, etc., que j’espère franches et fécondes.

Ma ligne de pensée s’inscrit dans l’idée que tout est fiction, histoire, interprétation et mouvement. Je me permets de jouer avec la réalité pour créer et recréer mon histoire sur divers plans, selon des points de vue neufs.

Je désire confronter mon univers à ceux des autres, me reconstruire constamment à partir de nouvelles rencontres, de nouveaux lieux – sur la ligne du temps – m’inscrire dans le présent et tenter d’en explorer chaque ligne possible, toutes ces portes ouvertes nées ou mortes des choix pris au fil du jour, de la nuit, qui détermine ma vie, ma personnalité, mon histoire – sujette à être éternellement réinterprétée, réécrite, bouleversée.

La multiplication des possibles versus le mouvement mobile de toute matière versus encore l’ancrage – les contours – témoigner, interpréter par le canal <<je>>, conserver et partager pour que se poursuive l’expérience chez les autres, au contact de leurs univers intrinsèques et intimes.

Je cherche l’insaisissable bouleversement que me suscite l’univers de l’autre.
​

*
Ces derniers mois, je suis contente de recevoir la poésie comme je la reçois. Je dirais que ce dont je suis le plus fière dans mes réalisations, c’est d’être parvenue à sentir et à entendre la poésie trouver son chemin en moi. Ce nouveau pouvoir me nourrit énormément, c’est un cadeau que je reçois avec vertige et bonheur.
As-tu toujours su que tu étais une artiste ou c’est un élément déclencheur qui t’a permis de découvrir ce côté de toi?
Je crois que l’on naît toutes et tous artistes, mais si certains le deviennent, c’est peut-être par nécessité ou par l’influence du milieu familial (je dirais même qu’il existe milles, deux milles autres raisons différentes de l’être, de le devenir, de laisser l’enfant artiste continuer de vivre dans notre ventre (peut-être même une raison différente pour chaque artiste).

Dans mon cas, il s’agit de ces deux facteurs : la nécessité et l’influence du milieu familial.

Enfant, ce n’est pas quelque chose que l’on sait nécessaire, même si ça nous habite complètement. Je voulais lire, je voulais écrire, j’étais fascinée par les contes des frères Grimm et de Perreault. Ma mère est artiste visuelle, pour moi, ce langage-là, c’est un accent, ça s’apprend naturellement, c’est là et on ne le questionne pas. Mais l’écriture, c’était autre chose, la danse c’était autre chose, je voulais déjà exister fort par-là. J’écris ces mots et ça me vrille par en dedans, c’est l’essence de ce que je suis. Après ça, c’est devenu nécessaire pour moi de documenter ma vie pour croire que j’existais, parce que la vie familiale, comme toute vie de famille se forge d’hauts et de bas, je prenais la fuite dans ma création, je tendais la main aux mots, je tentais de me raconter, de dresser un autoportrait de moi qui ressemblait à ce que je vivais, à ce que je ressentais, à ma vision des choses, je tentais de m’accrocher à moi par l’univers que je retranscrivais.

Plus tard, j’avais mal de ne jamais savoir par quelle route attraper les mots qui allaient vraiment être capable de parler pour moi. Je me suis tournée vers les autres langages que je connaissais, des langages pour respirer mieux, les arts visuels et la danse. Jusque-là, j’avais laissé le monde des images visuelles à ma mère, je concevais mal qu’il puisse y avoir deux artistes dans la même maison. J’ai attendu d’avoir quitté le nid pour oser tracer de nouvelles lignes.

Le désir d’écrire, de trouver le chemin à l’intérieur de moi pour aller cueillir les mots qui parleraient fort a continué encore et encore d’être omniprésent. Pendant des années, j’ai continué de chercher, de creuser, de fouiller, d’essayer, de jouer, de lire, de tenter, de partager et de forger le muscle, jusqu’à ce que je fasse la rencontre de mon poète intérieur, il y a quelques mois à peine. Un grand moment de vertige. Ma poésie est un langage sans cesse renouvelé et renouvelable, multiple, que j’explore avec un plaisir chaque fois fébrile et quasi euphorique.

Je ne veux pas devoir choisir entre un moyen d’expression et un autre, toute matière ou procédé peut m’amener à traduire mon histoire – à me raconter et à me rencontrer autrement. C’est pourquoi je ne me ferme à aucune discipline. J’ai le désir d’habiter un lieu, les lieux, en me transformant et en le transformant – en modelant – à partir de l’expérience de l’instant. Une manière de reformuler, de définir, de m’ancrer.

Si tu devais comparer tes premières œuvres à ton travail actuel, quelles seraient les principales différences et ressemblances?
Outre le côté esthétique, le sujet reste le même : moi, ce <<je est un autre>> de Rimbaud. Un autoportrait pour cerner l’être mouvant que je suis.

Les codes, les symboles se transforment, se développent. La matière, je la redécouvre sans cesse, puisque je suis, sur plusieurs points, autodidacte.
​
Je mets davantage l’accent sur la réflexion et sur la mutation qui s’opère autour d’elle. Je fais le choix de conserver l’effet brut, le processus apparent. Je ne veux pas finir, je veux voir et conserver le mouvement, l’allant, l’élan, l’ouverture, les trous, l’incertitude, la beauté, la brutalité, l’authenticité et les failles à l’image de la vie, à l’image de ma vie.
 
Comment décrirais-tu ton style?
Autofictionnel. Poétique. Intime. Exploratoire. Réflexif. Féministe.
 
Quelle est ta définition de l’art ? Pour toi, qu’est-ce que l’art? Quel sens et quelle importance accordés-tu à l’art?
L’art rend palpable – réel – arrêt sur le temps – glisse vers un commencement – l’existence humaine pour en composer l’histoire – commune – personnelle.
*
L’art est un mode de survie en nature humaine. Une preuve de notre existence – de notre passage sur la ligne du temps.
Aujourd’hui, pour moi, c’est toujours un mode de survie, mais une manière aussi d’entrer en relation avec moi-même – avec l’autre et avec le temps.
Pour certains créateurs, c’est pour laisser quelque chose après la mort, pour moi, c’est pour m’ancrer dans la vie – vie liquide, impalpable – nommer, traduire, inscrire, même si ça devient un objet réel, l’action créative se poursuit – quelque chose se passe, me connecte au monde, crée mon appartenance à la vie – un rapport philosophique, quasi mystique au monde – questionner – sans attendre de réponse, mais plutôt, la naissance de nouvelles questions.
 
Les livres m’accompagnent dans mes réflexions, en voici quelques titres :
L’espère fabulatrice de Nancy Houston
La vie habitable de Véronique Côté
Éloge de la fragilité de Pierre Bertrand
Les luttes fécondes de Catherine Dorion
Libérez votre créativité de Julia Cameron
Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estés
Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke
Moi aussi, je voulais l’emporter de Julia Delporte
 
Pour moi, la création est omniprésence. Elle est nécessaire et naturelle dans mon rapport direct et indirect au monde. Je ne sais pas être autrement.

Peux-tu nommer un(e) artiste gaspésien(ne) inspirant?
Caroline Noël
 
Comment peut-on suivre ton travail et tes projets? (page Facebook, etc.)
Site Web :  https://louba-christinamichel-artiste.weebly.com/
 
Via Instagram
@trenteanneesderrance -> fragments poétiques
@undesertvertical -> projet Un désert vertical mots & images – fiction & autofiction
@loubaart -> création & vie
 
Via Facebook
@LoubaChristina -> page artistique
@undesertvertical -> page pour le projet Un désert vertical
@lunetlautreduoartistique -> page pour le duo formé avec Eric Robinson
@leszumanistes -> page pour le collectif Les Zumanistes
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26/3/2019 Commentaires

Chronique de la fille qui fait tes ongles : Toxique

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Auteure : Claudine Bégin
​Je ne sais pas combien de temps tu vas la détester.
Je ne sais pas non plus combien de temps tu vas lui en vouloir à vouloir la détruire.

Fini s’en avec ça.
Fini s’en avec elle.

Profite de cette situation pour la remercier, remercie là d’être la leçon la plus dure que tu n’auras jamais apprise.

Remercie là de t’avoir traité comme elle l’a fait.
Remercie là de ne jamais t’avoir soutenu.
Remercie là de ne jamais t’avoir aimé; tu n’auras plus à la supplier de le faire maintenant.
Remercie là de t’avoir fait perdre confiance en toi.

Parce qu’à partir de maintenant tu commences la reconstruction.
Et parce qu’à partir de maintenant tu vas commencer à reconnaître ce que tu vaux. Sans elle.

À partir de maintenant tu le sais que tu mérites d’être aimé et apprécié.
Tu le sais que tu mérites quelqu’un et pourquoi pas jusqu’à la fin de tes jours ?
Tu mérites quelqu’un qui te verra tel que tu es et qui, malgré ça, restera à tes côtés.

C’est terminé d’être parfait pour elle.
Remercie là d’être partie de ta vie.
Remercie là de t’avoir mis en pièce.
Parce qu’à partir de maintenant tu auras la chance d’aimer chacune de tes propres pièces et de les recoller comme tu voudras.

Maintenant tu sais mieux faire.
Maintenant tu sais à quoi ressemble le grand amour.
Maintenant tu sais à quoi ressemble l’engagement.
Maintenant tu sais que tu vivais dans une relation de co-dépendance affective.

Remercie là de t’avoir quitté.
Parce qu’à partir de maintenant tu sais que tu dois commencer à prendre soin de toi.
Remercie là de t’avoir quitté.
Remercie là parce que ça t’a sauvé la vie.
Remercie là de te donner une nouvelle chance de vivre.
Un nouveau départ avec une meilleure version de toi-même. Meilleur et plus fort.
Remercie là parce que bientôt tu pourras regarder en arrière et voir à quel point tu as changé.

Oui tu m’as brisé.
Mais regarde-moi bien me relever.
Je n’ai plus honte d’avoir quitté cette relation toxique.
Parce que maintenant je sais que ce n’était pas juste de ma faute.
Parce que maintenant je sais que tu me serviras de leçon que j’avais besoin d’apprendre pour savoir m’aimer moi-même. Je finirai par connaître ce qu’est le vrai amour.
Parce que ce qu’on vivait n’était plus de l’amour.
En fait c’était de l’amour. Toxique.
Mais cette fois-ci la fin sera heureuse.

Oui tu m’as brisé.
Mais je suis encore debout.
Je respire toujours.
Et mon coeur bat.
J’aimerai encore un jour.
Mais cette fois-ci je décide de m’aimer.
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