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LE BLOGUE

30/4/2019 Commentaires

Chronique de la fille qui fait tes ongles : Tu bois

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Auteure : Claudine Bégin
À toi ...
Tu vas te reconnaître.
Personne d’autre ne te reconnaîtra.
Promis.

Tu bois pour oublier.
Oublier que tu l’aimes.
Oublier qu’il existe.
Oublier que tu existes.
Que tu es là, quelque part.
Oublier que lui et toi ne serez plus jamais ensemble.
Tu bois parce que tu sacrerais tout ça là l’instant de te retrouver.
Tu changerais de vie.
Tu déménagerais.
Tu ferais tous les changements nécessaires afin d’être avec lui.
Mais tu bois.
Pour oublier que lui ne ferait rien de tout ça.

Tu bois pour oublier.
Oublier ce qu’il t’a laissé voir l’espace de quelques moments éparpillés ici et là.
Tu bois pour te détacher.
Détacher de ce qu’il t’a offert. Ce à quoi tu réussissais parfaitement à t’identifier.
Tu bois pour oublier.
Oublier le fait qu’il voyait en toi ce qu’il n’avait jamais vu auparavant.
Tu bois pour oublier.
Oublier que tu ne lui courras pas après.
Oublier que tu ne ramperas pas à ses pieds.
Oublier que tu ne le supplieras pas de t’écouter.

Tu bois pour oublier.
Oublier l’unique chance qu’il t’a donnée.
Oublier l’unique chance que t’as pas saisie.
Tu bois et tu espères une autre chance.
Tu bois parce que tu t’en veux tellement.
Tu bois votre passion épuisée.
Plus rien à raviver.
Plus de braise à consumer.
Tu bois pour oublier.
Oublier la tristesse de ce feu déjà éteint.
Tu bois pour qu’il te quitte à jamais.
Lui dans sa vie.
Toi dans la sienne.

Vous n’ébranlerez rien.
Ni vos univers. Ni la Terre entière.
Tout restera en place. Comme avant.
Tu vas boire pour tenter de te ramener à cette réalité.
Celle où il n’existait pas.
Tu vas boire à essayer de te convaincre que les milliers de kilomètres qui vous séparent suffiront. Que votre histoire était vouée à l’échec.
Tu vas boire tout ce que tu peux boire afin d’enivrer tes envies de lui.
Tu vas boire tout ce que tu peux boire pour avoir l’air de la femme forte.
Tu vas boire tout ce que tu peux boire pour laisser croire que tu as tout oublié de lui.
Et tranquillement tout se résorbera.
Le taux d’alcool dans ton sang.
L’amour que tu ressens pour lui.
Tout ça te quittera.

Enfin je l’espère ...
En fait ... est ce que tu bois uniquement pour ça ... ?
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26/4/2019 Commentaires

J'ai tu le droit de rêver à autre chose?

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Auteure invitée: Jolyane Tremblay
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Quel choix de société fait-on actuellement? Placer nos parents et nos enfants et courir toute notre vie d’adulte… j’ai-tu le droit moi de rêver à autre chose ?
 
Là, la question : je rêve à quoi ? Je rêve de bonheur, de chaleur humaine, de partages et de générosité, d’équité et d’acceptation de l’autre. Je rêve d’un monde où il fait bon vivre pour mes enfants. Je rêve d’être une mère aimante et encadrante, juste assez afin qu’ils n’aient pas à rêver de liberté démesurée. Et le bonheur il est où ? Comme dirait ce chanteur : "il est là le bonheur, il est là". Effectivement, le bonheur ce n’est ni une destination ni une personne. Selon moi, il est dans les petites choses de la vie et surtout il est dans comment nous regardons le monde. C’est en réfléchissant à tout cela et aux obstacles de la vie, que j’ai eu le goût de parler avec vous de résilience. La quoi ? Se diront certains…
 
La résilience est définie comme une capacité à surmonter les chocs traumatiques, capacité à résister psychiquement aux épreuves de la vie, capacité à rebondir. Ce qui est merveilleux à travers mes lectures, c’est que l’on dit qu’il n’y a pas de gène de la résilience, donc qu’on a tous la capacité de la développer. Plus petite, j’ai souvent pensé que je n’avais pas cette capacité. L’année 2018 a su me confirmer tout le contraire. Ma définition personnelle de la résilience c’est notre regard face à ce qui nous arrive et c’est là qu’on y trouve le bonheur.
 
Un exemple est mon regard face à la maladie qui habite mon corps. Elle m’habite, mais je ne l’ai certainement pas invitée à entrer. Je ne suis pas en train de dire que c’est facile tous les jours de ne plus faire le plus beau métier du monde pour lequel j’ai étudié, que chaque jour où je vais un peu mieux, je n’ai pas un espoir immense d’y retourner. Oh non! Mais je dis juste que je crois fondamentalement que dans chaque évènement de la vie, si laid soit-il, il y a quelque chose de beau, un bel apprentissage de vie, pour avancer, évoluer, grandir comme être humain.
 
C’est à ce moment que la maladie chronique peut devenir un avantage : du temps ! Du temps pour accueillir tes enfants après l’école, participer aux activités scolaires, prendre le temps de les voir grandir parce que c’est vrai que ça passe trop vite… sauf si on est un expert pour apprécier le moment présent (nos enfants le sont assurément). Toi c’est quoi ton rapport au temps ? Tu sais, ce temps qui court et plus tu cours après plus il t’échappe. Pendant ce temps tu tentes d’être une meilleure personne, un meilleur parent, un meilleur conjoint, un meilleur être humain. Mais finalement est-ce que tu l’es ? Qu’est-ce que tu es ?
 
C’est ainsi que tranquillement, j’ai appris à apprécier le temps. Ce temps qui me permet de vous écrire, ce temps qui me permet de mieux me connaître pour faire ce qui me représente vraiment, ce temps qui me permet de mieux connaître chacun de mes enfants, de voir leur petite personnalité se forger, de les écouter, d’être là pour eux, pour nous ! Toi qu’est-ce que tu ferais de différent si tout d’un coup tu avais plus de temps ?
 
Si j’ai décidé très humblement de partager quelques parcelles de ma vie avec vous, c’est en espérant donner de l’espoir. Tu sais la petite étoile qui brille très fort, mais parfois très loin quand un ouragan vient d’arracher ta vie ou qu’une bombe vient d’exploser dans ton cœur. Dans les dernières années, je l’ai vécu quelques fois, pour des raisons toutes plus différentes les unes que les autres et j’ai aussi été témoin chez l’autre de drames qui passent et qui parfois restent. Chaque fois, je trouve fascinant comme l’humain se relève et a la capacité d’apprendre, de grandir.
 
Mon partage aurait pu prendre un tout autre angle en parlant d’obstacles de la vie de tous les jours avec la douleur chronique, mais je l’ai dit plus haut, j’ai le goût de vous donner de l’espoir! Alors oui, je sais maintenant apprécier le fait de ne pas travailler de manière traditionnelle en prenant le temps d’être là avec mes enfants, mais aussi juste être, exister ! Prenez le temps vous aussi d’être !
​
Pis toi tu rêves de quoi ?

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25/4/2019 Commentaires

La photographie d'accouchement

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Auteure : Vanessa Cotton
Je ne vous ai pas encore parlé de mon troisième accouchement, celui entre l’accouchement de ma fille et celui de mon fils. Ce fût très spécial parce qu’en fait, je n’étais pas enceinte et je n’accouchais pas, physiquement.

WTF? Vous dites!

Cet accouchement, je l’ai vécu. De A à Z, sans les douleurs et sans l’avant et après. Je l’ai photographié.

Je vous raconte…

Étant photographe depuis plusieurs années, après avoir accouché une fois je me suis sentie prête mentalement pour offrir mes services en photographie d’accouchement. On s’entend que photographier un accouchement quand tu n’as jamais accouché ou vu un accouchement, ça peut mal tourner. Je m’imagine, faire une crise de panique derrière mon appareil parce que la future maman hurle de douleur et se vomi le cœur ou encore, photographier trop stressée ne sachant pas les «petites surprises» qui peuvent sortir survenir pendant les différentes étapes du travail. J’aurais aussi pu, si j’avais commencé avant de l’avoir moi-même vécu, être trop présente, indiscrète ou poser des questions aux futurs parents pendant le travail, et ça, on ne veut pas ça. J’aurais aussi pu, et facilement à part de ça, crier en voyant l’aiguille de la péridurale. J’imagine aussi la super maman en douleurs m’hurler de sacrer mon camp avec mon os** de «kodak», moi la fille qui n’a jamais accouché de sa cr**s de vie! Nah, pas une bonne idée!

La photographie d’accouchement, c’est un travail qui selon moi, ne peut être effectué par n’importe qui. Après le préalable dont j’ai parlé précédemment vient la personnalité requise.

On ne peut, encore selon moi, réussir une expérience comme ça sans être une personne sensible, empathique, énormément professionnelle et capable de discrétion extrême. On s’entend, si vous avez lu mes articles précédents vous savez que je suis une personne extravertie dans la vie, mais la discrétion est une OBLIGATION dans ce travail et c’est très facile pour moi de devenir quasi invisible dans ces moments-là.

Je dis que j’ai vécu cet accouchement parce que, pendant la préparation à l’accouchement, j’ai dû rencontrer les futurs parents à plusieurs reprises pour qu’on discute de leurs attentes et pour qu’on se familiarise. Je m’attachais donc déjà à ce petit être à naître par le biais de ses parents. C’est pendant ces rencontres, chers parents, que j’explique que je n’ai aucunement l’intention de me positionner face à la maman, jambes ouvertes, sauf à la demande de celle-ci. J’explique aussi que la photographie d’accouchement pour moi, c’est de photographier l’ambiance, les sentiments, les moments qui ne reviendront pas. Pas le médical et le physique de la chose.

- Ben franchement… les beaux souvenirs ne sont pas ceux de la grosseur du vagin à la sortie de la tête ni du «gros steak» qui sort par la suite!!! –

Ensuite, je vivais l’attente du moment, comme une maman, comme un papa. J’attendais impatiemment le moment où le téléphone allait sonner pour me dire, ON Y VA!

Puis, ce moment arrive. Je me dirige vers l’hôpital avec la même fébrilité que les futurs parents et l’aventure commence. J’ai peur, j’ai hâte, j’ai envie de pleurer. Pour cette fois, je suis chanceuse, car on est dimanche matin 8h. Folle sur les bords, je vous dirais que j’avais même des contractions!!!

En arrivant, la maman est radieuse et calme. Elle en est à son deuxième accouchement et sa grande fille a un bon 8 ans. Je la salue et on jase parce qu’elle ne souffre pas vraiment et parce qu’on a bien fait connaissance auparavant. Pour le papa, c’est un premier enfant. On rigole et l’ambiance est parfaite.

Lorsque le travail actif a commencé, je me suis retiré un peu derrière le rideau du bain. Puis quand plus de gens sont entrés dans la salle pour commencer les poussées et tout, je me suis mêlée à la foule. On ne me distinguait pas vraiment du personnel hospitalier. Puis à des périodes douces (rires, petites larmes de joie, complicité des parents), on voyait mon flash rebondir au plafond et les parents m’envoyait un petit sourire en coin, contents que j’aie capté le moment.

Je n’ai pas besoin de vous dire combien j’étais heureuse de pouvoir partager cela avec eux. Heureusement, la naissance du bébé se déroulait sans aucune complication. S’il y en avait eu, j’aurais su me retirer au moment opportun afin de ne pas garder de «mauvais» souvenirs en photo et en laissant une plus grande intimité aux parents.

Lorsque le petit Alexi «pas de s» (clin d’œil à la maman ici) est enfin arrivé, vers 16h quelques le même jour, non seulement j’ai photographié subtilement sa sortie, mais j’ai versé une rivière de larme. J’en ai aussi versé une autre lorsque sa grande sœur l’a rencontré.

Les parents et moi avons développé une relation particulière et ils ne cessent de me témoigner leur reconnaissance et de me faire comprendre à quel point les souvenirs sont précieux.
​
Auriez-vous l’audace de faire photographier votre accouchement?
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25/4/2019 Commentaires

L'accompagnement de fin de vie, un privilège pour le restant de ta vie!

Photo
Auteure invitée: Jolyane Tremblay
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Dans le précédent article, j’ai écrit sur la résilience, cette faculté que je me suis découverte à travers les années à trouver du infiniment beau dans ce qui parait laid aux yeux des autres. Ça tant dans les évènements que dans les gens sur ma route. Je dis souvent que j’aime l’imperfection, la différence, le non-moule de la société.
 
Je vous ai aussi écrit que j’ai découvert ma propre résilience à travers les épreuves de 2018…
 
Eh bien, la dernière bombe qui est passée dans ma vie, c’est le décès de ma mère. Ma si jeune et douce maman de 60 ans. Une femme d’une force incroyable, avec des convictions et des valeurs ancrées qu’elle a sues nous partager. Pour ceux qui la connaissaient, ils se rappellent d’elle comme une sportive, une spirituelle et une aimante de la planète. Sa perte n’est certes pas belle, et les mois précédents son départ certainement pas faciles. Mais l’accompagnement que j’ai pu faire, le privilège que j’ai eu, ô combien réconfortant.
 
Pendant, près de 6 mois, j’ai fait de l’accompagnement de fin de vie… avec tout le respect et l’amour qu’il m’était possible de lui offrir. Côtoyer la mort chaque jour pendant 6 mois (parce que bien sûr personne ne te donne de date et heure du départ et c’est bien ainsi…je crois…), c’est épeurant d’abord! Tu vis chaque jour, chaque moment en ne sachant pas s’il y en aura un prochain, alors tu le savoures effroyablement.
 
Conséquemment, chaque regard rempli de tendresse devient éternel, chaque rire devient mémorable, chaque partie de cartes ou de toc précieuse (plutôt que danser au party de Mère Ordinaire, après le show, mes sœurs et moi on a ri auprès de notre mère en jouant à des jeux en famille. C’est doux à mon cœur ces moments).
 
Certains ont cru d’abord que je le faisais pour elle. Il s’agit plutôt d’un geste égoïste. Avant tout je voulais, j’avais ce besoin viscéral de le faire pour moi. Puis pour elle. Parce que ce que ça m’apportait était plus grand que ce que je donnais.
 
Nommons premièrement, ce sentiment de confiance que la personne te donne en acceptant que tu sois à ses côtés dans ces moments d’immense vulnérabilité. Je me sentais vulnérable dans mon cœur, mais tellement forte à la fois. Forte pour aller chercher les services dont elle avait besoin, forte pour respecter ses choix et faire les recherches pour aller dans le même sens qu’elle désirait, forte pour coordonner ces dizaines de personnes aimantes qui nous ont aidé de maintes façons à respecter sa décision d’être à la maison, son chez-soi, son havre.
 
Merci à vous, qui saurez vous reconnaître pour : votre amour, votre douceur et votre respect. Merci aussi pour vos rires, parce que ne pensez pas que l’accompagnement de fin de vie n’est parsemé que de peurs et de larmes. C’est tout le contraire. On y retrouve : des échanges éloquents, des souvenirs mémorables, des fous rires, de la joie, de la tendresse, de la contemplation, de l’espoir, des partages spirituels, de l’amour… tellement d’amour.
 
Puis il y a la fameuse nuit qui ne finit plus… l’aurevoir. Pour moi c’est un aurevoir. Pour mes enfants aussi. Ils ont hâte à l’été, au moment où le papillon viendra les saluer puisque c’est comme cela que grand-maman leur a expliqué qu’elle leur ferait des petits coucous. Ma maman était aussi remplie de magie qu’elle a transmise à ses petits-enfants. Alors ma fille me dit : "Maman est-ce que grand-maman te manque? " "Bien sûr, ma chérie, elle me manque beaucoup. "  Alors elle va chercher la boule de cristal de grand-maman, la serre fort sur son cœur et ferme les yeux, puis elle dit : "Maman rappelle toi, je t’ai dit qu’on peut faire ça et qu’on la voit là, elle est belle, elle danse. " Nos enfants, ont le don de nous ramener à ici maintenant et à voir les choses avec le cœur.
 
Cette fameuse nuit, elle te balaie le cœur en un rien de temps… mais, à la fois, ça te donne une espèce d’envie de vivre pleinement, vivre ta vie à ta façon en te foutant de ce que les autres pensent parce que si y’a une chose dorénavant que tu veux : c’est vivre heureuse. Et on se le cachera pas, mourir en ayant été heureuse !!
 
Maman ton départ ç’a eu l’effet d’une bombe... mais des fois, et de plus en plus, j’apprends à voir les beaux côtés de la bombe parce qu’elle m’a changée (ne vous y m’éprenez pas, je ferais n’importe quoi pour renverser l’irréversible). Toutefois, cette bombe, ce drame, m’a donné envie de me choisir plus, envie de me reconnecter avec moi.
 
Une petite phrase me revient souvent que tu m’as dite à l’oreille : sois moins dure avec toi-même. Ne sommes-nous pas une société de performance ? Une société où on se juge mutuellement énormément ? Où il faut toujours plus de matériel, une grande maison, la perfection ? Une société où finalement on doit constamment entrer dans le moule ? Une société où trop souvent on est notre juge le plus sévère…
 
Alors à vous tous qui me lisez, soyez plus doux avec vous-même ! Soyez avec vous comme avec votre meilleur ami. Chacun des choix que l’on fait, on les fait au meilleur de notre connaissance à ce moment-là. Personne ne peut prévoir l’ensemble des conséquences exactes que donnera un choix à ce moment précis. Alors les si, sortez-les de votre vie.
L’accompagnement de fin de vie, un privilège qui m’aura marqué pour le restant de ma vie.

À la mémoire de ma maman, avec tendresse pour mes sœurs et son compagnon de vie, avec une reconnaissance titanesque aux amis, à la famille, et aux soignants (humains de cœur) venus à domicile, pour tout leur amour.

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25/4/2019 Commentaires

Ce lien qui nous unit

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Auteure : Johannie Boucher
Lorsque l’on vient de donner la vie, on ne veut bien entendu songer à la mort. Mais ces enfants que l’on aime tant, que l’on chérit, à qui l’on fournit les besoins de bases et bien plus encore méritent que l’on se préoccupe de leur avenir que ce soit avec ou sans nous.

Je me revois, aux côtés de celui qui partage ma vie, dans un bureau aux couleurs discutables à songer à l’impensable, à avouer qu’il se pourrait bien qu’un jour je ne sois plus présente pour assumer mes responsabilités parentales alors que mes enfants ne seront pas encore autonomes. Rien que d’y songer me chavire le cœur et provoque en moi une atroce douleur. Mais en tant que mère préoccupée par le sort de ses enfants, je me dois de procéder à cet exercice obligé.

Après avoir couché plusieurs de nos décisions sur ces feuilles qui deviendraient le document officiel de nos volontés, nous devions alors nous préparer à l’éventualité qu’il puisse nous arriver quelque chose et protéger nos enfants en choisissant un adulte digne de confiance qui agirait à titre de remplaçant des parents jusqu’à leur majorité.

Et ce qui devait s’avérer être une décision qui demanderait un long moment de réflexion m’apparut pourtant comme une évidence. Mon cœur et ma tête, pour une fois, se sont mis d’accord simultanément. Pour moi, nulle autre personne qu’elle ne pouvait représenter meilleur modèle pour ce que j’avais de plus précieux.

Toi mon amie, que je considère comme une sœur, tu incarnes tout ce que je souhaite léguer comme modèle parental à mes petits amours. Je te sais capable d’un grand nombre de choses, mais surtout d’aimer les miens comme tu aimes les tiens. Je t’ai choisie parce que tu pourras perpétuer ma mémoire auprès de mes enfants, car tu me connais parfois plus que moi-même. Tu représentes le prolongement des valeurs que je désire inculquer, tu partages l’importance d’une éducation basée sur l’ouverture, la diversité et la passion. Je sais qu’elles sauront trouver auprès de toi une femme aimante, disponible et dévouée.

Après vingt années d’amitié aussi forte que la nôtre, je me sens en paix avec mon choix et bien que j’avais peur de t’imposer ma décision ou de te mettre une certaine pression, j’ai tout de suite été soulagée de t’entendre me dire que tu acceptais d’être là pour celles que j’aime plus que tout s’il venait qu’à nous arriver quelque chose. C’est une grande promesse d’amour que tu m’as faite ce jour-là.

Même si l’exercice n’est pas des plus agréables, il nous fait réaliser à quel point la vie peut-être fragile et qu’il est possible pour nous, en tant que parents, de protéger nos enfants en effectuant nos propres choix pour pallier aux contrecoups du destin. J’ai la chance immense de pouvoir compter sur une alliée telle que toi pour apaiser mes inquiétudes et être en paix avec l’avenir, peu importe ce qu’il me réserve …

Il suffit parfois de peu pour faire en sorte que vous ne soyez plus en mesure d’assumer vos responsabilités parentales. La loi contient des dispositions quant à une telle possibilité et vous permet de protéger vos enfants en choisissant un adulte en qui vous avez pleinement confiance pour agir en remplacement des parents jusqu’à leur majorité. Cette personne pourra entre autres :

• Assurer la garde et la surveillance de vos enfants;
• Voir à leur éducation;
• Administrer leurs biens.

Pour plus d’information et de conseils, consultez votre notaire.


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