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LE BLOGUE

31/5/2018 Commentaires

Confessions d'une belle-mère

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Auteure : Marie-Ève Allard
«Mère : Femme qui a mis au monde un ou des enfants et qui a généralement le rôle d'en prendre soin et de les élever jusqu'à leur maturité​»
«Belle-mère : Seconde conjointe du père, pour les enfants issus d'une union précédente​»
Première confession : Je suis une intruse
Je n’ai pas d’enfant. Du moins, pas à temps plein, et pas biologiquement parlant. Récemment, j’ai eu envie d’écrire un texte sur la « parentalité autrement ». Je n’ai pas eu besoin de chercher longtemps une source d’inspiration pour rédiger mes premières lignes : la fête des Mères et son marketing envahissant se pavanaient un peu partout. Concours, suggestions de cadeaux, événements spéciaux, recettes thématiques : tout pour me rappeler qu’en cette journée spéciale de mai, je ne trouve pas vraiment ma place. Je suis une belle-mère, une intruse; un pied dans la définition, l’autre dans la marge.
 
D’ailleurs, ce mot, belle-mère, a fait son apparition tard chez nous. Jusqu’à tout récemment, j’étais simplement l’amoureuse de papa.
  • « C’est qui elle, c’est ta belle-mère? »
  • « Ma QUOI? Non, c’est l’amoureuse de papa. »
 
La belle-mère de Cendrillon, elle n’était pas ben ben fine. C’est toujours l’image qui me vient en tête quand j’entends le mot « belle-mère ». Je préfère encore être l’amoureuse de papa.
 
Deuxième confession : Je cherche ma définition
J’ai déjà cherché « être une belle-mère » dans Google pour trouver du réconfort. Ben oui. En quête de conseils rassurants de semi-spécialistes sur des sites semi-fiables. Ou à la recherche de gens dans la même situation que moi. Parce que j’espère ne pas être la seule à me demander si je vais finir seule avec 12 chats, avec pas d’enfants. Parce que je me demande parfois si mes belles-filles vont prendre soin de moi si leur père meurt avant moi et que je deviens vieille, folle, sénile, ou les trois. Parce que je suis anxieuse et que je me pose beaucoup trop de questions!
 
Troisième confession : J’ai fait taire mon horloge biologique
30 ans. J’ai tellement appréhendé cette décennie que ça l’a probablement rendue cent fois plus horrible le moment venu. Les boulons de mon horloge biologique ont sauté et je me sentais dans l’obligation de faire le point sur ma vie entière. Il était temps d’enligner mes choix de vie, et ça se résumait principalement à décider si je voulais avoir des enfants ou pas. Je savais depuis longtemps que mon chum ne souhaitait pas en avoir d’autres, lui qui était déjà papa de deux belles filles. Décision claire et sans appel, il n’y aurait pas de nouvelle lignée. Et bien j’ai choisi de poursuivre ma route avec eux. Une décision qui semble si simple lorsqu’elle est résumée en deux lignes, mais l’idée n’a pas été si facile à apprivoiser, s’étalant sur des jours, des semaines, des mois… l’idée qui germe tranquillement, qui s’installe discrètement, puis qui prend de plus en plus de place, pour finalement devenir confortable. Et on accepte que cette vie-là, on peut s’y faire, la choisir, l’assumer et l’aimer. Réaliser que la grossesse n’est pas la seule finalité de ma vie. Recommencer à respirer normalement et à sourire.
 
Aujourd’hui, quand on me demande « toi, Marie-Ève, as-tu des enfants? », je cherche encore la réplique universelle. J’aurais envie qu’on me donne des choix de réponses, selon mon feeling du moment :

-« Non. »  Clair, net et précis. Lire entre les lignes : Pousse-pas ta luck en me demandant pourquoi. 
-« Non, mais mon chum en a deux. » Une réponse juste assez précise pour que tu ne poses pas trop de questions supplémentaires. 
-« Oui, mais en fait non, ce ne sont pas les miennes, ce sont les filles de mon chum et elles vivent avec nous une semaine sur deux, donc je m’occupe d’elles à temps partiel. » J’aurai l’air assez confuse que tu n’oseras pas m’en demander plus. De toute façon, tu n’as probablement rien compris. 

Dimanche, 13 mai 2018. Devant mon deuxième café, j’accueille une déclaration que je n’avais pas vue venir, celle d’une jeune fille de 10 ans, toute heureuse de s’exclamer le plus naturellement du monde : « Bonne fête des Mères, Marie-Ève! »
 

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31/5/2018 Commentaires

Carré Chocolaté

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Auteur : Yohan Lavoie
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Pour le mois de mai, ma recette coup de cœur, n'est pas une de mes créations. Elle provient d'un site très utilisé dans les CPE et les autres services alimentaires pour les jeunes. Nos petits mangeurs, est une belle ressource pour l'alimentation des enfants. Je ne pouvais garder cette recette secrète, car les petits en raffolent. Ce site déborde de recettes santé, faciles à faire et à quantifier pour les familles. Donc, voilà! Mon secret est dévoilé!

Portions : 8

Ingrédients :
  • 1 canne de haricots noirs
  • 1/3 tasse de cacao
  • 6 c. à table de compote de pomme non sucrée
  • 6 c. à table de chapelure de biscuit Graham
  • 3 œufs
  • 1 c. à thé d'extrait de vanille
  • 3 c à table d'huile de canola ( végétaux ou olives font très bien aussi)
  • ½ tasse de sucre

Préparation :
  1. Placer la grille du four au milieu et préchauffer le four à 350 degrés .
  2. Bien rincer et égoutter les haricots.
  3. Dans un robot culinaire , placer les haricots , la compote et apporter le tout en purée .
  4. Ajouter le reste des ingrédients et faire tourner jusqu’à mixture homogène .
  5. Verser le tout dans un moule carré de 6'' durant environ 40 minutes ou jusqu’à ce qu'un cure-dent en sorte propre.
  6. Laisser refroidir et couper avant de servir

Petit truc du chef:
Pour un beau gâteau au chocolat santé, suivre la même recette et y ajouter ¾ de tasse de farine , 1 c. a table de poudre a pâte et ½ c. a thé de bicarbonate de soude .


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29/5/2018 Commentaires

Passer à l'essentiel, c’est sweel

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Auteure : Anick Caissy
J'ai le goût de vous parler de ma nouvelle addiction : Le Minimalisme ou Comment vivre avec ce qui nous apporte de la joie et qui est utile?

Je sentais que j’étais sans cesse en train de ranger, que j’étouffais dans ma propre maison et que la seule pièce ou j’étais vraiment bien, était la salle de bain neuve avec pour seuls objets: chandelles, mousse de bain, savon artisanal et des murs vides de souvenir pour laisser place à l'avenir. 
 
Sentez-vous que vous êtes sans cesse en train de ranger, trier, ranger et encore ranger?
Peut-être que vous devriez essayer la méthode minimaliste 30 jours ou encore la méthode #konmariemethode.

Souvent ça ne devient pas juste un ménage extérieur, mais un truc plus profond! J'irais même jusqu'à dire que chaque objet entretient une énergie (oui! Je suis étrange de même!) Je me rappelle que ma maison était remplie de trucs inutiles et poussiéreux que je gardais juste au cas ou. Des objets de mon arrière grand mère qui gardait l'âme de la famille avec odeur compris...

Adopter le minimaliste peut faire peur. Laissez-moi donc vous expliquer, à ma façon, ce qu'est réellement le minimalisme et comment l'adopter. Il y a plusieurs actions que nous pouvons adopter au quotidien qui peut simplifier notre vie, puisque le minimalisme, c'est se débarrasser du superflu qui nous entoure. Biens matériels, dépenses secondaires, etc..
 
Alors ça t’intéresse?
 
Selon Marie Kondo, chacun des objets de notre maison devrait nous apporter de la joie ou être très utile.

Voici les principes de base de la méthode KonMari:
  1. Est-ce que l’item m’apporte de la joie?
  2. Est-ce que l’item est utile?
  3. Est-ce que l’item fonctionne?
  4. L’item a-t-il un endroit spécifique où être rangé?

Vous faites les vêtements en premier! Allez hop! Une seule pile et on passe vêtement par vêtement. Si l’item répond positivement aux critères, on le dépose dans la pile des choses à garder.

Je ne vais pas vous le cacher, c’est quand même très difficile de laisser aller certains items, dont cette jupe en jean qui ne me fait plus depuis belle lurette, ce T-shirt ravagé par le temps acheté au concert de la tournée d’Iron Maiden , les pantalons éléphant en jean avec patchs fleuris. Mais plus la corvée avance, plus on réalise à quel point se libérer de ces articles inanimés, qui ne font qu’occuper de l’espace sans nous procurer de joie, est agréable. Un bémol par contre : c’est beaucoup plus facile d’appliquer cette méthode quand on habite seul. C’est en effet plus complexe de gérer les objets d’une famille ou d’embarquer le chum ou la blonde dans notre désencombrement.
 
Je me suis donné comme objectif de terminer toute la méthode d’ici le mois d'octobre.

​ Avez-vous envie de relever le défi avec moi?
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29/5/2018 Commentaires

Chronique de la fille qui fait tes ongles : Tes vaccins

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Auteure : Claudine Bégin
Cette semaine tu vas avoir tes vaccins.
Pas n’importe lesquels là.
Non non ceux qui te font passer de la petite enfance au grand garçon qui franchira le cap de la maternelle...

Tu es tellement fier de savoir que tu vas avoir tes vaccins pour enfin rentrer à la grande école...
Dans ta tête c’est fait; tu es finalement devenu un homme...

Mais je te confirme que pour moi ce n’est pas ça pantoute; encore un autre petit bout de ton enfance qui « criss le camp »
 
C’est quoi là ?

Tes dents vont toutes se mettre à branler dans ta bouche une après l’autre ?
Je voudrais tellement que tes petites dents de bébé restent accrochées solidement dans ta petite bouche encore longtemps.
Tu ne peux pas avoir 5 ans et avoir des dents d’adulte dans la bouche...
Ça ne se peut pas que tu sois rendu si grand ... ?

J’ai le goût d’arrêter le temps.

Je pourrais-tu te garder avec moi encore 5 ans ??
Le temps de m’habituer.
Le temps de cumuler du courage pour te voir t’épanouir et déployer tes ailes...
À l’extérieur de moi.
Le temps de rattraper mon souffle.
Le temps d’essuyer mes larmes de maman poule imparfaite.
Le temps que je fasse mon deuil de ta petite enfance et des beaux moments qu’elle nous a apporté.

J’ai le goût d’arrêter le temps.

Juste pour m’assurer que la base que je t’ai donnée est assez solide.
Juste pour être encore la femme de ta vie.
Juste parce que tu me demandes encore de te chanter des comptines le soir avant ton dodo.

J’ai le goût d’arrêter le temps.

Je sais pourtant que cette nouvelle étape dans ta vie nous apportera son lot de surprises, mais suis-je vraiment prête pour celle-là ?
Pourrais-tu svp prendre ton temps avant de perdre toutes tes dents ... s’il te plaît
Laisse-moi un peu de temps.
Juste un tout petit peu.

Je ne suis pas prête à ta rentrée scolaire.
Je ne suis pas prête pour la fée des dents.
Je ne suis pas prête à t’annoncer que le père Noël n’existe pas « pour vrai ».
Je ne suis pas prête à ne plus être la femme de ta vie.

Logan; reste petit encore un peu.
Mais grandis en même temps ...

Vient ici mon garçon qu’on se colle un peu le temps que j’oublie que cette semaine tu deviendras un peu un homme ...



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28/5/2018 Commentaires

Monsieur Tupperware

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Auteure : Marie-Ève Trudel Vibert
Chez nous, c’est Monsieur qui fait la gestion du garde-manger, du frigo et des tiroirs à ustensiles + autres bidules à vocation beaucoup trop précise pour ma faible compréhension du volet pratico-pratique.
 
Chez nous, c’est Monsieur le maître de l’inventaire, calepin à la main et crayon à l'oreille, qui tient le compte du « cannage ». Ben oui, on achète encore des « cacanes ». En cas d'une attaque nucléaire massive. Quoi? Tu te sentais vraiment en sécurité en t'enracinant au bout du monde? J'ai des p'tites nouvelles pour toi, en ces temps troubles, fais-toi une provision d'aliments en conserve, on ne sait jamais. Et comme les « cacanes » vont de pair avec le bunker, commence à creuser ta planque.  
 
Chez nous, c’est Monsieur qui fait le facing des tablettes... Je parle ici des tablettes posées à L'INTÉRIEUR du garde-manger. Ahhh, le facing! Cette méticuleuse action d'amener du fond vers l'avant les articles qui s'y trouvent de manière à permettre de compléter en profondeur et en hauteur avec d'autres produits semblables question de ne pas boguer l'inventaire. Un souci d'esthétisme, Monsieur? Non Madame! L'idée, outre que les produits sont à portée de vue et de main, c'est d'économiser sur le long terme en achetant en rabais. Suis, c'est basique : si ta conserve de thon pâle émietté dans l'eau étiquetée à 2,19 $ pour 100 grammes baisse de vingt cents et que tu en manges trois fois semaine, achètes-en plus qu'une boîte! Monte ton facing en hauteur, et s'il le faut, descends la balance dans la cave. Vois ça du bon côté, si jamais la Troisième Guerre mondiale éclate, t'auras du thon en boîte. Sinon, t'auras économisé.
 
Chez nous, le placard à provisions a un facing redoutable. Monsieur l'a configuré, selon chaque niveau, de six rangées de produits (semblables ou différents) par sa profondeur de sept. Il n'est pas dit ici que l'enfaçage soit respecté à la lettre, mais l'effort masculin y est mis. Chaque niveau a sa raison d'être. Il y a celui des condiments à déjeuner, celui des « cacanes », celui des boîtes de céréales, gruau et granola, celui des huiles et vinaigres de toutes sortes, et au top de l'Himalaya, il y a la tablette à cochonneries. Tout consommateur qui se respecte se graye d'une tablette à cochonneries.
 
Notre garde-manger est aussi doté de tiroirs alimentaires — héritage d'une cuisine rénovée par un couple d'anciens proprios à la retraite également maniaque du pratico-pratique — plus larges et plus profonds que ceux de notre commode de vêtements. L'un retient tout le gluten nécessaire pour en devenir intolérant, l'autre tout ce qui est denrées à conserver à température « ambiante » et le dernier contient plus d'épices qu'il n'en faut pour faire un pâté chinois. Un terrain de jeu pour Madame qui y fout le bordel chaque fois qu'elle part une sauce spagate. Mais le chaos est de courte durée... Monsieur a vite fait de repasser! C'est ça l'affaire, avec Madame qui ne remet jamais un produit au bon endroit et avec notre louve qui charroie les patates dans le bac à oignons, c'est toujours à recommencer.
 
De mon point de vue, le facing est inutile; les portes du garde-manger étant généralement closes, les produits ne sont pas visibles et n'ont donc aucune valeur marchande puisqu'ils ont déjà été, comment dire, achetés!!! Ils ne demandent qu'à être consommés. Quand on reçoit de la visite, on ne déclare pas la journée « portes de garde-manger ouvertes ». Les marques n'ont pas à se battre pour atteindre nos cœurs vendus par avance. Exit la concurrence! En se procurant un pot de Nutella, on endosse le fait qu'on aime ça tartiner nos toasts de chocolat! Point barre! Et si par malheur ledit Nutella me fait dos, un matin, parce que la veille j'ai contrevenu au bon facing, je vais le choisir pareil! Un petit peu de désordre n'a jamais tué personne.
 
Madame est catégorique : le facing est une activité quotidienne hyper-contraignante. Mais elle doit s'y faire, Monsieur est le commis d’épicerie par excellence!
 
Chez nous, c’est Monsieur le roi des fines herbes. Il fait ses semis en choisissant le terreau idéal, remplit ses pots avec un soin quasi spirituel, sème, étiquète, nourrit, arrose, récolte, sèche, conserve. Dans le même créneau, chez nous, c'est aussi Monsieur le roi des fleurs. Alors le printemps venu, c'est la tournée des petites serres et des quincailleries. Ce qui l'obsède par-dessus tout, c'est de sélectionner le bon engrais. Quel est le nouveau fertilisant pas trop chimique sur le marché? Pas d'inquiétude, il est abonné à Protégez-Vous. De retour à la maison, il faut bien choisir l'emplacement des fleurs, et donc l'exposition selon la variété. Bien tenir compte de leur environnement pour que les plantes puissent s'ouvrir largement et atteindre leur plein potentiel. Créer un espace qui ressemble à notre nouvelle vie de famille et qui demeure PRATIQUE pour l'entretien. Ça, c'est le boute où la Madame s'éclipse pour partir une brassée!
 
C'est bien connu de l'entourage immédiat, Madame n'est pas très florale. Et elle ne comprend pas pourquoi il faut embellir la cour surexposée, chaude et sèche qui donne sur la rue. Pour que les retraités actifs qui zyeutent notre piaule pendant leur marche de santé s'extasient? — Ils passent si près que ce serait quasiment d'adon de leur offrir de venir trinquer sur notre patio — Pour ne pas trop clasher avec leur décor rangé, leurs pelouses coupées à ras, leurs haies garnies, leurs buissons taillés à la perfection comme s'ils avaient engagé Edward aux mains d'argent et leurs compositions florales assorties? Bof! Madame sait que c'est perdu d'avance. En achetant cette maison rénovée des années '70, on allait s'inscrire non pas à la route des bières, ni à un quelconque circuit des arts, mais à la côte de bungalows « pimpés ». Que veux-tu? Monsieur aime voir pousser.
 
Sans savoir, il y a presque quinze ans, je me suis amourachée d'un homme vert.
 
Pour couronner le tout, chez nous, ce n’est pas la Madame qui capote sur les petits plats en plastique de longue durée. Non Madame! Chez nous, c’est Monsieur Tupperware! Ris, vas-y, ris... c’est prévu au script! Mais n’empêche que c’est vrai. La vérité crue et fraîche comme si elle était emprisonnée dans un Tupperware depuis trois semaines sans prendre une ride.
 
Ça fait des années que Monsieur et Madame s'en parlent parlent, s'en jasent jasent. Ces derniers temps, on a senti l'étau de notre résistance se resserrer. C'est que nous sommes entourés de dizaines de conseillères Tupperware au pied carré qui nous chantent les louanges du nouveau kit en vogue mensuel. Les pires, ce sont les « matantes »; l'une d'entre elles — Annie pour ne pas la nommer — s'est pointée chez nous l'autre jour avec un beau plat Tupperware flambant neuf qui rougeoyait littéralement et qui était rempli de potage.

 -Tenez, j'ai cuisiné aujourd'hui et y'en avait de trop! J'ai pensé que vous aimeriez en manger pour souper... 

Lamentable tentative de séduction pour nous embarquer dans sa secte de plastique. Prends en note cette équation, on ne sait jamais, ça pourra te servir de radar :
 
« Matantes » + Tupperware = ils nous prennent par le ventre.
 
Curieux, on a décidé de retourner cette situation en lab; on a servi une généreuse portion de soupe à notre louve (question de la nourrir et pour se sentir moins coupable de jouer avec de la bouffe) et on a laissé le reste pourrir dans le beau Tupperware rouge au fond du frigo (tout le monde sait qu'au fond, ça pourrit plus vite); on y a jeté un œil aux deux jours pour évaluer les dégâts. Laisse-moi te dire que ça en a pris... des jours... entiers... avant que ce délicieux potage aux carottes ne vire dans son bouillon.
 
« Mausus » de Tupperware de « matante » à %?&*(*(&%.
 
Désolée « matante » Annie. Psst, viens chercher ton plat, il traîne dans notre nouveau tiroir de plastique.
 
L'heure était grave. Il fallait stopper les discussions et passer à l'action. Dans le cas de Monsieur, ça signifiait de passer à l'offensive! C'est lors du Salon Gaspésien de l'Habitation Desjardins qui s'est tenu à Gaspé, en avril dernier, que l'assaut a eu lieu. Tenant un kiosque avec des collègues de travail, il s'est payé de petits allers-retours à celui de Madame Tupperware. Il a pris le temps d'analyser son facing, de poser des questions de fin finaud, de tenter de négocier... il a fait plus que du lèche-kiosque, il en était au lèche-talons. Pauvre Madame Tupperware, si tu te reconnais, je sympathise (#TesPatienteDeQuoiDeRare).
 
Monsieur s'est finalement branché le dimanche, vers la fin du Salon. Tout énervé, il a téléphoné à Madame pour lui annoncer son arrivée, fier comme un paon d'avoir mené à bien une mission « pas possible ». Faisant son entrée dans la cour, Madame l'a guetté sortir une grosse boîte cartonnée de l'auto, si imposante que les attentes se sont mises à redoubler. Je me suis imaginé un beau kit comme dans les pubs sponsorisées sur Instagram. Tout heureux, Monsieur a extirpé un à un les plats du carton et les a posés sur l'îlot... Tadam! Glissé soudainement dans la peau d'un conseiller Tupperware, il s'est mis à dévoiler des contenants de dimensions différentes, liés au besoin de la familia, tout en servant les explications d'usage. — Encore une fois, il n'y a rien à commercialiser ici, c'est déjà ACHETÉ! Suffit de les étrenner!!! — Bref, Monsieur a flambé 200 $ pour une dizaine de plats dépareillés aux couvercles fluo.
 
Le mois de mai s'écoule lentement et Madame se demande ce qui est véritablement optimal depuis l'arrivée des Tupperware en la demeure. C'est difficile à cibler précisément, mais quelque chose a changé...
 
Lorsque Monsieur revient de l'épicerie, il revêt chaque fois son air de commis. Il devient excité, mais sérieux, très focus, il sue à grosses gouttes en déballant ses sacs réutilisables, en confiant tous les aliments aux nouveaux plats faits pour ça. Madame se retire dans ses appartements ou dans une autre pièce du bungalow où sa louve veut bien l'emmener jouer, lire, danser.
 
C'est suite à l'un de ces innombrables retours de l'épicerie que la Madame a compris. J'ai compris ce que les Tupperware, plus encore, ce que mon homme (avec ses Tupperware) apportait de nouveau dans notre vie. Organisatrice essoufflée, en devenant maman j'ai délaissé le contrôle que je portais à l'ordre avec un grand O de la cuisine, entre autres choses. C'est donc mon Gilles qui a pris la relève, en optant pour un style qui allait révolutionner notre mode de vie, et sa qualité aussi. Parce que je suis une ménagère crissement dépassée, il a saisi l'occasion de faire d'une pierre deux coups : 1) donner un coup de main, 2) se tailler une place dans la maison. Deux choses que j'ai toujours empêchées quand j'étais en pleine possession de mes moyens. L'entente prénuptiale, c'était Monsieur dehors, Madame en dedans. Comme quoi faut réévaluer nos deals de couple, au moins une fois l'an! 
 
Grâce à sa gestion simple et efficace, remplie d'amour, je trouve facilement et rapidement des collations à servir à ma louve. Ses petits fruits des champs et son concombre précoupé sont bien à l'abri dans les minuscules petits plats colorés. Chez nous, mon homme s'occupe du prêt-à-manger. Pas qu'il ait le temps plus qu'un autre; le temps, il court après plus souvent qu'à son tour, mais il le prend.  
 
C'est ça qui a changé. Mon homme vert, mon gestionnaire qui désire avoir une dépense comme sa grand-mère, il réalise son rêve en faisant incursion dans notre cuisine, en montant ses « cannages », en remplissant ses Tupperware. Depuis qu'il est rentré de dehors, Monsieur triomphe dans tous les départements. Désormais, ce n'est plus ma cuisine, c’est aussi la sienne. La nôtre. Ma fille grandit et dans moins de temps qu'il en faudra pour le dire elle s'en mêlera, elle aussi.
 
Lâcher prise.
 
Faire de la place aux nouvelles idées.
 
À Monsieur.
 
Après tout, n'est-ce pas un homme qui a inventé les petits plats en plastique avant que les « madames » commencent à les mettre dans de plus grands?
 
Eh oui! Il s'agit de Monsieur Earl S. Tupper, un chimiste américain des plus créatif et inventif. Ayant conquis les foyers par la vente à domicile, le modèle promettait aux femmes de milieux modestes de faire des sous et de socialiser; c'était l'époque où le réseautage était pris au premier degré. Ainsi, pendant que les kids allaient à l'école, les « madames » organisaient des réunions de démonstration. De nos jours, on associe plus aussi facilement les Tupperware aux mamans actives bien organisées. De plus en plus de conseillers mâles font surface et obtiennent un franc succès. Des Messieurs Tupperware, il y en a plein des pages Facebook. Surfe un peu sur le Net, t'en croiras pas tes lunettes!
 
De toute façon, tu connais l’adage : il y a toujours une grande Madame à côté d'un grand Monsieur!
 
La Madame ici présente (allô!), elle l'a, son grand Monsieur. Et faut dire que je ne lui ai pas toujours accordé, en public comme en privé, tout son mérite. Sans doute étais-je occupée à tenter de me déprendre avec mon rôle de femme. Aujourd'hui, on s'accote l'un sur l'autre, on avance côte à côte, en équipe. Inversant les tâches que l'on croyait si bien réparties. J'ai compris qu'il n'y a pas un rôle qui nous colle plus à la peau que celui d'amoureux.
 
Cher gestionnaire de mon cœur, je te veux plus que jamais dans NOTRE cuisine... et si jamais l'envie te prend de partir des brassées... Je blague! Tu en fais assez!
 
En ce lundi, vis un heureux 36e anniversaire.
 
Ta Madame.
 
PS: Merci aux « matantes » Tupperware!
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