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LE BLOGUE

25/6/2021 Commentaires

Cette petite voix qui peut nous fatiguer

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Auteure: Anne-Sophie Fremond
Je suis une maman de trois petites filles de 6 ans et moins. Et il y a quelques mois, j’ai fait un épuisement. Pour la deuxième fois. La première fois, c’était à la naissance de ma plus vieille. J’avais un bébé aux besoins intenses, qui pleurait 7h par jour (je ne compte pas la nuit, j’en déprimerai encore), puisqu’au bout du compte, elle avait en plus des intolérances. Mon bébé aux besoins intenses a grandi puis elle est devenue une enfant aux besoins intenses. Cela a été compliqué jusqu’à il n’y a pas si longtemps que cela. La première année de sa vie, j’étais complètement isolée. Je suis séparée de ma famille et de mes amis de longues dates, par 10h de route, 7h et 3h de route (ou de TGV), et un budget limité. J’avais des amies extraordinaires qui ont accourues lorsque j’appelais en pleurs.

Mais la plupart du temps, les personnes qui venaient me voir n’étaient pas forcément les bonnes personnes pour me donner confiance. Je n’avais pas nécessairement un entourage sain. Chaque faux pas, chaque décision de ma part en tant que mère d’un BABI, étaient critiquées, analysées. Certains vont dire, « tu n’avais qu’à pas faire d’enfants. Pourquoi trois? Si tu n’es pas faite pour ça, arrête. » Mais ce n’est pas mon rôle de maman, ni mes enfants le problème. Le problème, c’est cette petite voix.

On la connait tous et toutes.

Celle qui te mets toujours un petit doute.

Chez moi, cette petite voix a toujours été présente. Je n’étais pas assez brillante pour réussir à l’école, pas assez intelligente, pas assez rayonnante, pas assez audacieuse, pas assez sportive, ni féminine. Cette voix, elle me créé beaucoup d’anxiété et elle m’a mis beaucoup d’obstacles. Elle est fatigante moralement. Mais j’ai toujours vécu avec elle. Et j’ai toujours continué. Cela a fait aussi que les échecs ne me faisaient pas peur, car cette petite voix me parlait toujours d’échec. Et cela fait que maintenant, j’ai une maîtrise, j’ai immigré, j’ai un emploi stimulant.

Mais en devenant parent, j’ai réalisé la grosse responsabilité qui allait avec. Nos actions vont jouer beaucoup sur les adultes qu’ils vont devenir. Nous sommes surinformés sur comment éduquer, nourrir, soigner, etc. Toute cette surinformation a fait que cette petite voix était encore plus forte qu’avant. Elle a été amplifiée par cet entourage malsain.

Je ne suis pas assez compétente. Je ne la laisse pas pleurer, je vais en faire un bébé gâté. Je la laisse pleurer, je viens de détruire des neurones de son cerveau et de ruiner son avenir. Je lui dis non, je hausse le ton, je souffle, je suis malveillante. C’est certain, elle ne fonctionnera plus en société à cause de moi.

Je travaille, je l’envoi à la garderie pour souffler : « c’est dommage de faire des enfants et les faire garder » (entendu deux fois, par deux personnes différentes, la petite voix s’en est donné à cœur joie après, crois-moi). Mais j’ai besoin de souffler, je n’ai pas de grands-parents, d’oncle de tante... J’ai besoin de travailler, car j’aime travailler. Je suis épanouie, je me sens fière de ce que je fais. Et ça me rends heureuse. Est-ce que cela fait de moi une mauvaise mère car je suis heureuse ainsi? ET LE PÈRE? RIEN. Pas une remarque.

Et cette voix, qui continue.

Tu dois être une bonne employée. Être présente, efficace. Tu dois avoir du temps pour toi et t’impliquer dans ton milieu, tout en étant là pour les enfants. Surtout eux, tu dois être là, patience, reposée avec le teint rose et un petit sourire en coin. Voilà ce que me dit la voix.

Cette voix a empiré avec l’arrivée de l’école.

Il faut être là, présent, mais pas trop.

​Mais beaucoup quand même, tout repose sur toi.

Mes épuisements ne viennent pas de mes enfants. Je suis tellement fière d’avoir le privilège d’être la maman de ces trois perles.

Ma petite sensible, énergique qui vit les choses intensément, mon petit lac, calme et fort à la fois, mon petit volcan, explosive mais avec un sens de l’humour à toute épreuve. Je les aime et je suis émue à chaque année qui passe de les voir évoluer.

Non, ce qui m’épuise, c’est la pression sociale que nous donnons encore aux mères (et qu’on se donne entre mères), mais aussi cette petite voix, qui amplifie cette pression sociale. Elle me fragilise, elle me brise. J’aimerai qu’elle me laisse en paix.

Mais, au rythme que mes enfants grandissent et évoluent, moi aussi j’évolue. J’ai refait mon entourage. Je le choisis. Je vois ceux qui me font du bien à l’âme. Mon deuxième épuisement, j’ai eu de la visite pour un café, des appels pour prendre des nouvelles. J’en étais émue et heureuse. S’ancrer à des milliers de kilomètres de son port d’attache peut parfois être long. Certaines marées nous replacent pour nous mettre finalement sur notre X. Cette pression diminue et cette petite voix se fait moins forte. Je mentirai si je disais qu’elle n’est plus là. Mais elle a moins de place, car j’ai un entourage bienveillant. Et puis, je ne suis pas une bonne mère. Je ne suis pas une mauvaise mère non plus. Je suis une mère qui fait ce qu’elle peut, comme elle peut. Parfois, je me donne une tape sur l’épaule, d’autre fois je me plante et pas à peu près. Mais tous les jours, je dis à mes enfants que je les aime, que je suis fière d’elles. Et le jour suivant, je me rattrape. Être parent c’est LE défi de toute une vie. Mais le second défi de tous parents est d’être bienveillant, surtout envers les femmes. Nous sommes encore bien malmenées et exclaves de ces femmes parfaites et tant rêvées.

Faites des erreurs, assumez-les et continuez.

​Moi je vous aime comme ça.
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6/6/2021 Commentaires

Lettre à un radiologiste

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Auteure: Kim Grenon-Morin
Monsieur le radiologiste, Avez-vous imaginé une seconde ce que c’est que d’avoir un petit être humain à l’intérieur de soi? Avez-vous songé à ce que ça peut faire de tenir la vie de quelqu’un entre ses deux reins? Pour vous, ce ne sont que des chiffres, des statistiques, une simple précaution. Pour moi, c’est le raz-de-marée intérieur, un étouffement, la fin de mon monde.

Vous savez, j’adore cette sensation de m’arrondir, de porter en moi les fondements de l’humanité. Je me sens comme une déesse, accomplissant la plus importante, la plus belle, la plus noble des missions. Vous m’avez volé ma grossesse. Le sentiment de plénitude qui m’habitait s’est flétri comme un raisin sec. Je ne flotte plus, je coule. Et on ne revient pas de ça.

M. le radiologiste, avez-vous des enfants? Avez-vous déjà eu peur de les perdre? Ce n’est PAS banal. Ce ne sont pas JUSTE des statistiques. Ce sont des cœurs que vous piétinez, des espoirs que vous saccagez!

Ce qui se passe dans ce beau ventre rond, c’est la chose la plus importante du monde. La vie dans toute sa force et sa splendeur, mais aussi dans ce qu’elle a de plus vulnérable. Vous n’avez pas le droit d’y enfoncer violemment le doute et la peur à grand coup de calculs non précis et de normalité relative.

Pouvez-vous mettre un sourire s’il vous plaît? Pouvez-vous mettre de la chaleur dans la pièce? Pouvez-vous garder vos damnés doutes pour vous? Pouvez-vous nous faire confiance à nous, femmes, mères, qui berçons l’humanité depuis des millénaires!

Vous savez quoi, je vais bien. Mon bébé va bien. Je le sens là, dans mon ventre, il bouge. Douce caresse pour me rassurer. Laissez-nous notre bulle d’amour, mon enfant est en sécurité. Je lui donne sans compter tout ce dont il a besoin et il me donne sans compter un amour plus grand que ce je peux contenir.

Donnez-nous du crédit. Nous ne sommes pas une expérience. Nous sommes des humains, des vies et on était là bien avant les technologies.

On sait ce qu’on fait. Ayez confiance en nos instincts, laissez-nous porter le monde avec amour, vous verrez, on fait des miracles.

​Une mère parmi tant d’autres
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