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LE BLOGUE

6/4/2020 Commentaires

Récit d'accouchement : un an plus tard

Photo
Auteure: Joanie Robichaud
Ma fille aura un an prochainement. L’approche de cette date me rend nostalgique, d’autant plus que le contexte actuel me pousse à la réflexion. J’ai donc eu envie de vous partager mon récit d’accouchement, un an plus tard…

​***

 
J’ai accouché de mon premier enfant à 38 semaines et des poussières. Ma vessie étant devenue hyperactive, j’ai crevé mes eaux en pleine nuit, en route vers la salle de bain. Je ne m’y attendais absolument pas. Toutes les femmes de mon entourage avaient accouché après leur date prévue d’accouchement. J’étais donc convaincue que bébé resterait encore au chaud quelques jours, voire quelques semaines. 
 
Deux ans et demi plus tard, alors que j’entrais dans le troisième trimestre de ma deuxième grossesse, l’un des résidents qui suivait ma grossesse a fait l’erreur de me dire que le deuxième enfant arrive habituellement un peu avant ou vers le même nombre de semaines de grossesse que le premier. Dans ma tête, ce n’était donc pas vraiment envisageable d’avoir une grossesse qui s’étire. Cette deuxième grossesse m’a vraiment rappelé que je ne décidais absolument rien, puisque plus les semaines passaient, moins le travail semblait vouloir débuter.
Photo41 semaines de grossesse. Bébé, où es-tu?
Je suis partie en congé de maternité vers 35 semaines, comme la première fois. À 36 semaines, j’ai terminé de préparer ma valise. Sait-on jamais. À partir de 37 semaines, j’étais prête. Mais pas bébé. À 38 semaines de grossesse, je choisissais mes armoires de cuisine parce que nous venions de vendre notre maison pour revenir nous construire en Gaspésie. Toujours aucun travail de fait. « Ce n’est pas grave, ça peut arriver d’un moment à l’autre », me disais-je en pensant à mon premier accouchement. À 39 semaines de grossesse, on commence à me parler de déclenchement. La panique s’empare un peu de moi. Être déclenchée, c’est mon pire scénario. Je ne suis pas prête à vivre ça. D’autant plus que la menace d’un déclenchement plane depuis ma 32e semaine de grossesse, en raison d’un possible retard de croissance intra-utérin. Dans le bureau du médecin, on planifie un déclenchement à 41 semaines de grossesse. Pas de chance, c’est complet cette journée-là et ça tombe un vendredi. On reporte le déclenchement à 41.3 semaines. J’ai le temps d’accoucher d’ici là, me dis-je.

À 40 semaines, je tourne en rond. Je n’ai même pas l’ombre d’une contraction. Je suis découragée. Ma mère, qui était en visite depuis 2 semaines, retourne à sa maison. J’ai besoin d’être seule, dans mes pensées. J’essaie tous les trucs inimaginables pour éviter un déclenchement. Quand je dis tous les trucs, c’est vraiment tous les trucs. De frotter mon plancher à quatre pattes, en passant par boire de la tisane de framboisier (et ceux qui me connaissent savent à quel point je 
déteste la tisane). Rien à faire, bébé ne veut rien savoir.

La journée de mes 41 semaines, je vais voir mon acupuncteur et ma chiropraticienne avant de passer une énième échographie pour voir si bébé est toujours en forme pour le déclenchement qui approche. Je me fais lentement à l’idée que je devrai être déclenchée. J’ai de petites contractions modérées, mais très espacées. Je les accueille avec joie. Une de moins à vivre à l’accouchement, que je pense. Je dois me présenter à l’hôpital le dimanche matin pour me faire installer un ballonnet. Je lis sur le sujet et je grince des dents. J’ai un peu peur, je l’avoue. Mais je dois me faire à l’idée. Bébé ne peut pas rester indéfiniment au chaud. Samedi soir, je décide de me coucher tôt en prévision du lendemain. Juste avant de m’endormir, je parle à mon bébé. « Maman est prête, mon bébé, Maman t’attend. Tu peux venir nous trouver. Papa et ton frère ont hâte de te rencontrer. Je sais que c’est effrayant, mais ça va bien aller. Je serai là avec toi. » Et je m’endors.

PhotoSouvenir des contractions rapprochées, signe que bébé s'est décidé!
L’arrivée
 
Quelques heures plus tard, mon conjoint vient me rejoindre dans le lit. Comme il se couche, une contraction me frappe de plein fouet. J’en ai des sueurs. J’essaie de respirer. Je me calme lentement. Je sommeille. Une deuxième contraction arrive. Je suis incapable de rester couchée. Je me lève pour ne pas réveiller mon conjoint. Même si les contractions avaient déjà commencé depuis quelques jours, elles étaient tellement espacées qu’elles ne semblaient mener à rien. Et elles n’étaient pas aussi intenses. Au rez-de-chaussée, je fais les cent pas en compagnie de mon chat. Je m’allonge sur le divan et je fais plusieurs respirations de la vague. J’essaie de rester le plus calme possible. Tout le travail qui se fait est du travail de moins durant le déclenchement, me dis-je. Si je peux au moins éviter le ballonnet, espérais-je. 
 
J’ai chaud. Je me lève. Je suis incapable de rester dans une position. Je me balance lentement en me tenant sur une chaise, les pieds sur la céramique pour me rafraichir. Je décide de minuter mes contractions avec une application sur mon cellulaire, parce que je veux garder les yeux fermés. Il est minuit et je continue de respirer lentement. Je concentre mon esprit sur des vagues, synonyme d’apaisement. Les contractions s’intensifient. Est-ce que je suis en train d’accoucher ? Je regarde mon cellulaire. Les contractions sont aux deux minutes depuis 1 heure ! Je monte réveiller mon conjoint. On réveille grand-mère, qui était à la maison avec nous en prévision du déclenchement, et on part. Par chance, on habite tout près de l’hôpital. On y arrive en quelques minutes. Le stationnement est désert. Ça me prend une éternité me rendre au 4e étage. Mon conjoint est patient, il me tient la main et me guide pour éviter que j’ouvre les yeux. Je ne supporte pas la lumière.

En arrivant au poste infirmier, on reconnaît la même infirmière de nuit qu’à notre premier accouchement. Elle nous reconnaît aussi. On est tellement content d’habiter en région. On se sent en confiance. Je passe dans la salle d’examen. J’ai de la difficulté à m’installer tellement mes contractions sont intenses. On vérifie mon col : je suis dilatée à 6 et bébé est bas. Je suis en train d’accoucher !
 
Je suis sous le choc. Mes eaux ne sont pas crevées, mais je n’ai pas le temps de m’installer dans ma chambre. Je dois me rendre en salle de travail. Une jaquette d’hôpital plus tard – et un texto à ma meilleure amie – j’arrive en salle de travail. La même qu’à mon premier accouchement. Mon conjoint est fantastique. Il prend le contrôle des lieux. Il fait fermer les lumières non essentielles aux infirmières. Il s’assure que je puisse toucher par terre lorsque je suis assise sur le lit. Il m’apporte de l’eau et me tient la main, me faisant des points de pression lorsque je lui demande. Je n’ai pas besoin de parler, il sait, tout simplement. 
 
Nous sommes fusionnels. 
 
Après plusieurs contractions douloureuses, le travail stagne. On me demande si je veux qu’on crève mes eaux. Je préfère attendre. Je veux apprivoiser la douleur encore un peu. Les contractions sont si différentes qu’à mon premier accouchement. J’ai besoin de prendre le temps de comprendre comment mon corps réagit. Mon conjoint ne lâche jamais ma main. On crève finalement mes eaux. J’ai l’impression que mon corps va fendre en deux tellement j’ai mal. Je sens bébé qui donne des coups de pied. Il est prêt à sortir. Il a besoin de sortir. Je cherche mon air. Mes sons graves deviennent trop aigus. Mon conjoint comprend et il me dit simplement « rappelle-toi où tu es ».
 
À ces mots, je retourne dans un coin de mon esprit où je suis bien, où je suis en paix. Un coin caché, où je suis capable de supporter toute la douleur qui s’abat sur moi. Mon corps, je le sais, est capable de tout supporter. Après tout, il a déjà accouché. Il sait comment faire. Il est fait pour accoucher. C’est mon esprit qui doute. C’est lui que j’ai dû entrainer à accepter la douleur. À accepter chacune des contractions comme une façon de me rapprocher de mon bébé. Même si j’ai l’impression d’être dans une tempête, je dois me laisser porter par les vagues. Je retrouverai assurément le rivage. Ce n’est qu’une question de temps. Alors, je m’imagine dans mon repère secret. Je sens le sable sous mes pieds et le soleil sur ma peau. J’entends le son des vagues et des oiseaux. Je regarde l’horizon où le ciel et la mer ne font qu’un. Les trois sœurs se dressent majestueusement au loin, alors que je décide de marcher sur la plage. Vient mon bébé, maman t’attend. 
 
La douleur atteint son paroxysme. L’anesthésiste est en route, me dit-on. Je sanglote, mais aucune larme ne coule. Je sens mes entrailles qui veulent s’ouvrir. Je suis incapable de bouger, mais je dois bouger. Mon corps prend le dessus sur mon esprit et se prépare à accueillir ce bébé. L’anesthésiste arrive enfin. « Regardez où est rendu le travail, je crois qu’elle est complète », suggère notre infirmière, discrète depuis le début. Comme de fait, c’est l’heure de pousser. L’anesthésiste rebrousse chemin. Mon corps a gagné la bataille avec mon esprit. Il ne reste qu’à pousser. Je vois le rivage. J’y suis presque arrivée. Il ne reste que quelques petits efforts. Une fois. Deux fois. Trois fois. Bébé est là. « C’est une fille », me dit son papa, ému. Petite, mais en parfaite santé. « Maman est fière de toi, ma chérie, tu as fait ça comme une championne », lui chuchotais-je alors qu’elle s’accroche déjà fermement à mon sein. C’est terminé. Ou plutôt, ça ne fait que commencer. Le reste n’existe plus. Nous ne sommes que tous les trois. Unis et heureux.
 
Quand je repense à mon accouchement, j’ai une seule image en tête. Comme si j’étais un oiseau, je nous vois, mon conjoint et moi. Je suis assise sur le bout de la table d’accouchement, les orteils qui touchent à peine le sol. J’ai la tête penchée vers la droite, sur l’épaule de mon conjoint, et je somnole entre les contractions. Il tient ma main fort, prêt à la serrer au besoin. Jamais dans ma vie n’ai-je plus aimé mon amoureux qu’à ce moment où il a été entièrement présent pour moi. Je n’ai pas eu à prononcer un seul mot, parce qu’il savait exactement ce dont j’avais besoin. Mes accouchements, ce sont nos accouchements. Nous les avons vécus ensemble les deux fois. 
 
Plus tard, dans la journée, alors que les infirmières faisaient leur tournée, elles ont tenu à féliciter mon conjoint. Pour sa présence, sa douceur et son efficacité dans la salle d’accouchement. « Vous avez vraiment l’air d’un couple sain », nous a-t-on dit. Rarement ai-je été autant touché d’un compliment. 
Photo
Une première rencontre émouvante entre un frère et sa soeur
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21/1/2020 Commentaires

Choisir de donner la vie à la maison

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Auteure: Cinthia Labillois
Les gens sont souvent étonnés, voire curieux de la vie que nous nous dessinons, un peu chaque jour, depuis bientôt 4 ans. Sans prétendre qu’il s’agisse d’un parcours linéaire, il faut assurément remonter à la base pour en comprendre les aboutissants.
 
Toute ma vie j’ai suivi un plan. Une définition bien marquée de ce que devrait être une vie réussie. Des études universitaires menant à un emploi gouvernemental donnant sur une maison en banlieue, où sont nées nos deux premières filles avec 13 mois d’écart.
 
C’était, ce qu’on m’avait prédestiné à être et je remplissais le rôle à merveille. Ou presque.
 
J’avais ce qu’on appel une To-Do-List chaque matin débutant à 5h et s’étendant jusqu’environ 22h; plus selon l’heure à laquelle je revenais du travail. Sur cette liste, il y avait tout. Tout ce que je ‘devais’ faire pour que ce plan fonctionne; même mon brossage de temps était minuté.
 
Entre mon levé, la préparation du souper du soir (parce que prise dans le trafic je n’arrivais souvent que pour border les enfants), mon 30 minutes de yoga, le ménage et la routine des enfants, je ne suis pas certaine que je mesurais le temps de reprendre un souffle… puis on quittait pour la garderie à grand coup de « allez vite, dépêchez-vous on est déjà en retard… ».
 
La belle petite vie rangée qui va vite vite vite. À vitesse grand V dans un mur de déceptions. Un matin, j’ai pris rendez-vous chez le médiateur. Je me séparais c’était ça ma solution.
 
Alors que j’avais l’impression d’avoir mis le doigt sur ce qui ne marchait plus dans le plan prévu, l’annonce d’une 3e grossesse est venue faire éclater en morceaux mes grandes illusions.
 
On a décidé que cette surprise-là serait un ultime test pour le bateau qui prenait l’eau. Mais il s’est passé quelque chose en moi à ce moment-là… j’ai décidé que le plan pis la To-Do-List c’étaient finis. Que j’allais me fier à mes ressentis.
 
J’ai pris les mois suivants pour me reconstruire dans l’attente de cet enfant soleil. Après consultations, on m’a dit que j’étais surtout en épuisement, parental et/ou professionnel. J’étais en retrait préventif d’un emploi d’intervention en milieu familial à grands besoins, me retrouvant moi même vidée et complètement perdue.
 
C’est par cette grossesse, j’en suis certaine, que j’ai pourtant repris le pouvoir de ma vie. Celui que j’avais naïvement laissé au détriment du plan. C’est à cette grossesse que j’ai compris que chaque décision se devait d’être prise après réflexion pour que tous mes choix, deviennent alignés avec qui je suis vraiment.
 
Ainsi, j’ai pris rendez-vous pour un suivi avec une sage-femme. Dès la première rencontre, une chose était claire pour moi, je ne voulais accoucher nulle part ailleurs que chez moi, entourée de ceux qui me sont les plus précieux.
 
Il faut dire que j’ai eu deux premiers accouchements plutôt médicalisés et que j’ai eu l’impression de me faire accoucher plutôt que d’accoucher moi-même de mes filles. J’ai donc fait le choix longuement réfléchi, que cette fois-ci serait différente et surtout, serait à l’image de ce que moi j’en voulais.
 
On m’a beaucoup questionnée. Tenté de me faire remettre en question. Ce n’était jamais méchant, mais souvent guidé par la peur. Je me suis aussi promis de ne plus laisser la peur guider mes décisions.
 
Au final, le soir du 1er septembre tout s’est enclenché. J’ai bordé mes filles autour de 19h30 en leur disant qu’au petit matin, elles rencontreraient leur petit frère ou petite soeur. Sachant que mon précédent accouchement s’était terminé en moins de 2h30, ma sage femme nous a rapidement rejoints. Tout le travail s’est fait dans ma salle de bain, entouré de mon chum qui m’accompagnait activement, soit par des pressions au dos ou en me rafraichissant avec de l’eau froide, et ma mère qui était d’un soutien précieux. Après de longues minutes pourtant, j’ai eu le feeling intérieur que mon bébé n’allait pas sortir. J’étais assise et j’étais surtout tellement connectée à ce qui se passait en moi, que je le savais. Avec aide, je me suis donc déplacée vers ma chambre pour m’allonger, mais sans avoir le temps de me rendre, ma fille est arrivée sur le cadre de porte.
 
Les sages-femmes nous ont ensuite portés au lit, ont nettoyé la pièce (même fait le lavage!!), pesé le bébé et toutes les formalités d’usage et m’ont apporté un jus et une collation. J’ai pris une douche longue et chaude pendant que bébé rencontrait mamie et papa a ensuite réveillé les grandes soeurs pour qu’elles viennent découvrir ce beau cadeau de la vie.
 
Je peux difficilement décrire le sentiment de se réveiller au petit matin collé à son nouveau-né, tout en accueillant ses autres enfants… se retrouver en famille dans le confort de sa maison, pouvant manger ce qui nous convient sans restrictions.
 
J’ai évidemment récupéré plus vite que pour aucun autre de mes précédents accouchements, mais surtout, c’est en ce qui a trait à la connexion, la bulle entre moi et ma fille que tout a été décuplé. L’attachement a été immédiat et fort. J’avais enfin le sentiment de vivre pleinement ce moment, parce que je pouvais le rendre à l’image que je m’en faisais mentalement. Je peux même avancer que la cohésion familiale a été renforcée suite à cet accouchement… comme si chacun y avait participé à sa façon et qu’on était tous porteurs d’un lien qui nous unifiait.
 
C’est pour moi difficile de mettre des mots justes sur des sentiments aussi intenses. Je crois qu’on ne peut que les vivre pour se les approprier.
 
Quoi qu’il en soit, je suis nouvellement enceinte pour une 4e et dernière fois, et je repense à ces instants avec nostalgie et un brin d’excitation. Je débuterai un nouveau suivi sage femme ici, en Gaspésie. C’était avec soulagement que j’apprenais qu’un service voyait le jour récemment, et que de nouvelles sages femmes s’étaient jointes à l’équipe. Comme on dit, il n’y a pas de hasard dans la vie mais que des rendez-vous! J’ai déjà hâte de les rencontrer et de préparer pour une toute dernière fois, cette très grande rencontre de nos vies.
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12/9/2019 Commentaires

Garder le sexe de bébé surprise: Une rencontre à l'aveugle

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Auteure: Joanie Robichaud
« L’accouchement est le seul rendez-vous à l’aveugle où vous êtes sûr de rencontrer l’amour de votre vie. » Auteur Inconnu
Deux fois plutôt qu’une, je n’ai pas voulu savoir le sexe de mes enfants avant leur naissance. Jamais ça n’est apparu comme une nécessité pour moi. Je sais que pour plusieurs, connaître le sexe de l’enfant à venir permet de se rapprocher de celui-ci; de créer un lien. Certains vont même déjà l’appeler par son prénom. Pour ma part, je préférais demeurer dans le mystère. Je parlais à mon bébé, que j’imaginais facilement dans mon ventre, bien que je ne sache pas s’il était une fille ou un garçon. Pour moi, c’était simplement un bébé.
 
Tous les trucs sont bons pour deviner le sexe du bébé
 
À ma première grossesse, ne pas savoir le sexe du bébé a été facile. Il suffisait de détourner les yeux lors des échographies de routine. Après plus de 15 heures de travail, j’étais simplement soulagée de rencontrer ce petit humain qui poussait dans mon ventre depuis tout ce temps. Sa santé était ma seule préoccupation. Et c’est mon conjoint qui m’a annoncé le sexe de l’enfant, en le déposant sur mon ventre meurtri par tant de travail.
 
Pour notre deuxième enfant, j’avoue avoir été celle qui était plus curieuse. J’ai failli flancher à l’échographie de 20 semaines, mais j’ai tenu bon et j’ai docilement tourné la tête. C’est à partir de la 32e semaine que notre détermination a été mise à rude épreuve. Possible retard de croissance intra-utérin. Échographies aux 2 semaines jusqu’à la fin, pour un total de neuf échographies durant la grossesse. Pour s’assurer de bien vérifier la croissance du bébé, il fallait prendre son temps et bien mesurer la longueur de plusieurs os, dont le fémur, qui se trouve tout près de l’entrejambe. C’est donc de très longues minutes que nous avons passé, la tête tournée, à nous regarder les yeux dans les yeux, mon conjoint et moi, curieux, mais convaincus, que ce rendez-vous à l’aveugle en vaudrait la peine. Encore une fois, c’est mon conjoint qui m’a révélé le sexe, mais j’ai dû lui demander, car, captivé par le moment, il n’y avait même pas pensé. Il faut dire que bébé s’était fait attendre longtemps, mais avait fait son arrivée dans le monde de façon explosive.
 
Quand je compare mes deux grossesses, je vois autant de similitudes que de différences. Les trucs de grand-mère pour essayer de deviner le sexe du bébé, je les ai tous entendus. De la forme de la bedaine, en passant par les goûts alimentaires de la maman au calendrier chinois, ils m’ont tous été invoqués. Chaque fois, je répondais la même chose : il y a 50 % de chance que ce soit vrai!
 
Le rose pour les filles et le bleu pour les garçons
 
La principale raison pour laquelle je n’ai jamais voulu savoir le sexe de mes enfants avant leur naissance, c’était pour éviter les stéréotypes de genre. Je voulais permettre à mon enfant de n’être qu’un bébé pendant les neuf mois qu’il serait dans mon ventre. Dès son premier cri, on lui associerait des comportements que l’on juge appropriés à son sexe de naissance. Ce que je trouve complètement absurde. Je voulais éviter qu’on me dise que mon bébé bougeait beaucoup parce que « c’était sûrement un petit garçon, avec plein d’énergie » ou que
 
On m’a souvent demandé comment je faisais pour me préparer à l’arrivée de bébé. Pour moi, c’était simple. Je me préparais à l’arrivée d’un nouvel être humain dans notre famille et je ne m’arrêtais pas à des couleurs associées, par conditionnement, à un genre. J’aimais la couverture? Je l’achetais. Tout simplement. Peu importe sa couleur ou ses motifs. Pour les enfants, les couleurs sont uniquement des couleurs. Elles ne veulent rien dire d’autre que ce qu’elles sont censées être. Les référents qu’on leur attribue nous viennent d’un conditionnement que nous recevons depuis notre enfance, parce que la société en a décidé ainsi.
 
Dès le moment où l’infirmière amène un bonnet rose ou un bonnet bleu, on dicte à notre bébé un comportement attendu. À mon premier accouchement, j’ai moi-même spécifié à l’infirmière que je voulais un bonnet blanc. Ça peut paraître banal, mais pour moi, c’était la continuité de ma réflexion prénatale. À mon deuxième accouchement, l’infirmière avait vraiment bien saisi notre profil : elle nous a apporté un bonnet gris!
 
Ne pas savoir le sexe du bébé a semblé plus difficile pour notre entourage que pour nous-mêmes. Il est vrai que, lorsque vient le temps d’offrir un cadeau, on tend à entrer, nous aussi, dans le moule des objets genrés. Un bébé de sexe surprise nous a permis de recevoir une tonne de cadeaux utiles et bien pensés, plutôt qu’une panoplie de morceaux de linge d’une seule couleur. Encore mieux, me disais-je, nous étions assurés de pouvoir réutiliser tout ce que nous avions pour le 2e enfant! Je n’avais pas pensé que d’avoir des enfants à différents moments de l’année viendrait influencer cet aspect!

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