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LE BLOGUE

17/3/2020 Commentaires

L’école est peut-être fermée, mais voici l’occasion d’enseigner une leçon importante à mon fils

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Auteure: Kim Poirier
Nous sommes lundi matin, 16 mars 2020. C’est le tout début d’un deux semaines MINIMUM à la maison. Pas d’école. Pas de loisir. Pas de sortie. Enfin, ou presque.

Le téléphone sonne. C’est le boss de mon fils. Ils ont besoin de renfort à l’épicerie. Les gens paniqués ont dévalisé les tablettes toute la fin de semaine et ils doivent renflouer le tout.

Mon fils travaille 4 heures par semaine à l’épicerie, le samedi, depuis l’automne dernier. Il avait 16 heures par semaine durant l’été et voulait lâcher sa job quand l’école a recommencé, alors c’est l’entente qu’on a fini par prendre pour qu’il continue.

Il y a des choses que je trouve difficiles à enseigner à mes enfants.

Entre autres, de ne pas lâcher quand ça devient difficile. Ou monotone. Ou quand ça ne nous tente tout simplement pas. Ou plus du tout.

Mais bon. Pour revenir à lundi matin. Il a dit non. Il avait des « plans ».
Pas des plans de sorties, comme une grande partie des ados. Heureusement. Mais des plans.
En dedans de moi, je bouillais de rage.
C’est pas comme ça que j’ai été élevée moi pourtant.

À 15 ans, moi aussi j’en avais des plans. Oh, et j’en avais beaucoup de plans, croyez-moi!

Sauf que, à 15 ans, si le téléphone sonnait, même si j’étais sur le bord de la porte pour aller rejoindre mes amies, et que quelqu’un m’appelait pour aller garder, mes plans étaient annulés. Sur-le-champ! Je n’avais pas vraiment le choix, en fait.

Ma mère m’a toujours dit que je ne pouvais pas dire non quand on me demandait pour garder. Elle me disait aussi de faire la vaisselle si les enfants étaient couchés, et ramasser un peu si j’avais le temps.

C’était loin de toujours faire mon affaire. Je ne comprenais pas trop pourquoi je devais faire ça, surtout chez les personnes qui me payaient à peine!

Mais c’était comme ça et je l’ai fait.

Aujourd’hui je comprends. Ce n’est pas pour les personnes chez qui j’ai gardé que je l’ai fait. Ni pour mes parents.
C’est pour moi que je l’ai fait.

Dans ma vie par la suite, j’ai eu toutes sortes d’emplois. À chaque fois, je visais l’excellence. Les fois où j’ai dit non, c’était pour respecter mes limites, quand mon corps ne suivait plus.

Quand je parle d’excellence, je parle d’engagement. Être là. Donner son 100%. Avoir de la rigueur. Être loyal. Être fiable. Être honnête. Être disponible. Être là quand ça compte.

Ces qualités se font de plus en plus rares aujourd’hui. Et elles font une énorme différence sur le marché du travail, tout comme en entreprenariat.

Ce qui me ramène à lundi matin, 16 mars. On a discuté. Ça a brassé…

Je sais que le gouvernement demande aux jeunes de rester à la maison. Mais je sais aussi que la situation actuelle a besoin de « soldats »! Oui, des gens dans le système de la santé et services sociaux et le reste des services dits essentiels à l’heure actuelle.

Mais il y en a d’autres. Plein d’autres. Notamment les travailleurs d’épicerie.

Nous sommes pris à la maison, mais devons continuer de nous nourrir. Et pour ça, quelqu’un doit remplir ces tablettes.

« Mon fils, ce n’est pas une question de briser tes plans ici. Ce n’est pas non plus une question d’argent de poche supplémentaire. Et ce n’est pas une question de t’obliger à faire quoi que ce soit.

La planète entière est en otage. Ton employeur a besoin de toi. Ta communauté a besoin de toi.

Tu peux le faire en pensant à la plus grande paie que tu auras la semaine prochaine. Tu peux le faire en pensant que ton boss sera content de ton travail. Tu peux le faire en pensant à la personne âgée qui aura accès à temps à la nourriture dont elle a besoin. Tu peux le faire en pensant que ça fait sourire ta mère.

Mais dis-toi que si tu comprends à 15 ans que dans une situation comme celle-ci, ce n’est pas une question de ça me tente ou ça me tente pas, c’est une question d’agir en faisant ce qu’il faut, tu auras appris bien plus que ce que tu aurais appris à l’école cette semaine! »

Mardi, 17 mars. Mon fils a travaillé de 9h à 17h à l’épicerie.

Je ne sais pas à quel point il comprend pourquoi. Ça ne fait certainement pas son affaire tant que ça. Il y aura certes encore plusieurs fois où ça brassera. Mais je sais qu’un jour il comprendra.
​
Je suis une fière maman.
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16/3/2020 Commentaires

Lionel de Tourelle

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Auteur: Gino-Pierre Servant
As-tu déjà entendu parler du petit Lionel de Tourelle? Bien oui, le plus jeune de Milord qui restait au village? Bien oui, Milord qui pêchait l’été pis qui montait dans les chantiers l’hiver. Milord, c’est un drôle de nom tu dois te dire? Le petit Lionel disait d’ailleurs que la grande Édith Piaf avait contacté son père, à la fin des années cinquante, pour avoir l’autorisation d’utiliser son nom pour sa chanson. Mais ça, ça reste à vérifier. Le petit Lionel de Tourelle n’était pas à l’abri d’un petit mensonge ou deux.

Laisse-moi te raconter son histoire :

Le petit Lionel est né un matin de mai 1950 dans la petite paroisse de Saint-Joachim-de-Tourelle, un petit village côtier en Gaspésie. Il est le deuxième enfant de Milord et de Laure-Lou. Est-ce que tu as déjà entendu parler du prénom Désiré? C’est un vieux nom. Peut-être que tu as un aïeul qui porte ce prénom? Le petit Lionel, lui, aurait pu porter ce nom tellement ses parents le désiraient et l’espéraient, fort et en santé. Leur souhait fut exaucé ce matin de mai lorsque Lionel vit le jour. Un beau gros bébé blond aux yeux bleus comme le fleuve.

Jusqu’à cinq ans, le petit Lionel pleurait beaucoup. Sa maman était toujours avec lui à la maison. Elle ne comprenait pas pourquoi il pleurait autant. Elle se dit que Lionel devait s’ennuyer de son papa. Milord passait ses étés sur l’eau pour la pêche et ses hivers dans le bois pour bucher. Milord et Laure-Lou se disaient que les pleurs passeraient et qu’il y avait des enfants bien pires. Pourquoi se plaindre? Il avait un toit sur la tête, une maison bien chauffée, du manger sur la table et sa maman toujours près de lui. En plus, son père était quand même à la maison lorsque tombaient les feuilles et lorsque fondait la neige. Le petit Lionel était sans doute un petit capricieux.
 
Les pleurs passèrent un peu après ses cinq ans. Toutefois, le petit Lionel prit la bien mauvaise habitude de raconter des mensonges à tout le monde. Des mensonges pour se sortir du pétrin, des mensonges pour embellir des histoires ou la réalité, des mensonges pour éviter des situations, pleins de mensonges, toujours des mensonges. Un matin de février 1961, Lionel avait 10 ans, le curé de la paroisse passait à l’école pour parler du carême qui allait commencer bientôt. Tu dois savoir qu’à cette époque, l’église occupait une grande place dans les villages, les écoles et les familles. Les gens vouaient un très grand respect à la religion et à ses représentants tels que le curé Conrad Gagnon qui était le prête de Tourelle. Enfin, l’abbé Gagnon était dans la classe pour parler du carême et ne vois-tu pas que le petit Lionel lève la main pour dire qu’il ne ferait pas le carême cette année. L’abbé Gagnon resta surpris devant cette annonce. En effet, la famille de Lionel était une famille bien pieuse qui respectait la religion de manière très soumise. Toujours surpris, le curé Gagnon demanda au petit Lionel pourquoi il ne ferait pas le carême cette année. Le petit lui expliqua qu’il partait en voyage chez son oncle Louis qui restait dans un autre pays où il faisait soleil à l’année longue. Le curé ne comprenait plus rien. Louis, voyage, pays ensoleillé? Il se demanda si le petit Lionel n’était pas fiévreux pour dire de pareilles absurdités.

Monsieur le curé connaissait bien ses paroissiens et il était certain que Milord ou bien Laure-Lou n’avaient pas de famille dans un autre village que Tourelle, encore moins un autre pays. Il rappela à Lionel comment c’était mal de mentir. Mais le petit Lionel persista à dire qu’il partait bel et bien en voyage. Le curé termina sa tournée des classes et prit son grand manteau noir et son chapeau de poil puis se dirigera directement chez les parents du petit menteur pour questionner Laure-Lou. Cette dernière était tout aussi surprise que le curé. Elle confirma à ce dernier qu’ils n’avaient bel et bien pas de parenté qui s’appelait Louis et elle rappela au curé qu’elle était seule à la maison l’hiver avec Lionel et, que ces jours-ci, elle manquait d’idées de repas à faire avec ses patates. Lorsque Laure-Lou ne savait plus quoi cuisiner avec ses patates, ça voulait dire qu’il fallait se serrer la ceinture, car l’argent se faisait plus rare. Le curé comprit alors que la famille du petit fabulateur n’était présentement pas en mesure d’aller se faire dorer la couenne sous le soleil. L’histoire du petit Lionel relevait bel et bien du mensonge. Le curé invitait la mère à punir son enfant et il retournait à son presbytère. Laure-Lou aimait trop son petit Lionel. Elle n’arrivait jamais à le punir. Elle l’aimait trop ou elle l’aimait mal? Enfin, Lionel est revenu de l’école ce soir-là. Il s’est assis à la table avec sa mère, il a mangé ses patates et il n’a jamais entendu parler de cette histoire. La porte venait de s’ouvrir pour d’autres mensonges. Il n’avait même plus de conséquence s’il mentait. Mais au fond, qu’est-ce qui était le pire? Dire des mensonges ou bien affronter la vérité?
 
Les années passèrent et le petit Lionel était maintenant rendu un jeune adulte. Il lui arrivait encore de raconter des mensonges, même s’il s’était amélioré. Il savait, au fond de lui, que ce n’était pas bien. Un matin de printemps, il prenait une marche près du fleuve qui dégelait et il a rencontré une dame qu’il n’avait jamais vue. C’est pourtant un bien petit village Tourelle. Tout le monde se connait. Il se dit que c’était sans doute une étrange qui venait de la grande ville. Cette dame était très spéciale.  Elle avait un grand pouvoir : celui de réconforter le cœur et l’âme des enfants. Étant rendu adulte, Lionel se dit que son pouvoir ne pouvait pas l’atteindre. Il se trompa. La dame prit sa main en lui rappelant que nous étions tous des enfants et que même, plus tard avec des cheveux blancs, il allait toujours l’être. Lionel se sentit tout drôle. Il prit une longue marche avec la dame. Tellement longue, qu’il a vu le soleil se coucher et se lever 28 fois. Peux-tu croire ça? Pendant leur marche, Lionel se confia à la mystérieuse dame en lui disant qu’il se sentait seul. Depuis qu’il était tout petit qu’il jouait seul. Elle lui demandait s’il avait des frères ou des sœurs. Il lui expliqua qu’il avait un grand frère, mais que ce petit être était au ciel depuis très longtemps. C’est vrai, j’ai oublié de te le dire tantôt, Milord et Laure-Lou ont eu un enfant avant Lionel. Il s’appelait George. Il est toutefois monté au ciel trop rapidement.

Après avoir nommé ce détail très important de sa vie, Lionel pleura beaucoup et il était très soulagé par la suite. La dame le regardait avec un regard tout aussi réconfortant que ses paroles. Lionel questionna la dame pour savoir pourquoi il se sentait aussi léger après avoir pleuré. Elle lui demanda si c’était la première fois qu’il parlait de son grand frère. À ce moment, Lionel a senti un grand vertige et il a dû s’asseoir sur la grosse roche devant lui. C’est là qu’il a réalisé qu’il se sentait léger non pas seulement parce qu’il avait pleuré, mais surtout parce qu’il avait nommé. La dame sourit. Elle savait que le petit Lionel venait de comprendre l’importance de nommer les choses. Elle savait aussi que depuis très longtemps, ses parents et lui vivaient avec un énorme vide qu’ils n’arrivaient pas à nommer. Elle reprit sa main pour continuer leur marche. Par son super pouvoir réconfortant, la dame expliqua à Lionel que lorsqu’un enfant a de la peine, et qu’il n’arrive pas à la nommer, il peut parfois faire différentes choses pour se protéger et diminuer ses inconforts. Lionel lui dit : ‘’comme mentir?’’ La dame sourit à nouveau. Elle savait qu’il venait de comprendre. À cet instant, ils étaient rendus à leur 28e lever du soleil. La dame lâcha la main de Lionel et lui rappela l’importance de prendre soin de lui et de nommer les choses qui pourraient le blesser. Ainsi, il pourra se sentir plus léger et faire les bons choix, comme dire la vérité. Après cette longue marche près de l’eau, Lionel compris l’importance de dire la vérité, mais surtout l’importance de toujours prendre soin de lui et de nommer, ses peines, ses inconforts et ses incompréhensions à des personnes significatives.

Toi? Est-ce que tu es capable de mettre des mots sur tes petits ou tes plus gros nuages? As-tu des gens significatifs près de toi pour t’aider à le faire? Des gens comme la dame de la grande ville qui a accompagné Lionel sur la plage?  Tu peux sans doute en nommer au moins un. Un parent? Une cousine? Un(e) enseignant(e) ou intervenant(e) à ton école, etc. 

Finalement, n’oublie pas que, dans ton apprentissage de la vie, tu as le droit à l’erreur et que tu auras toujours des chances de te reprendre si parfois tu racontes un petit mensonge ou deux.

Sois-Heureux.
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