MAMA Gaspésie
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LE BLOGUE

16/6/2018 Commentaires

La fête des Pères

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Auteure : Johannie Boucher
​Il est arrivé ce jour que je redoute tant chaque année depuis maintenant trente ans. Cette fête qui pour moi représente la célébration de ton absence, de ma carence paternelle. Cette journée, je la déteste parce qu’elle me rappelle qu’une partie de moi est morte avec toi.
 
Alors que tous fêteront autour d’une table bien garnie, moi ce que j’y verrai c’est la place vide que tu y as laissée il y a déjà bien des années. J’irai peut-être même jusqu’à envier mes propres enfants de pouvoir bénéficier de la présence de leur père.
 
Souvent, je m’interroge à savoir si d’où tu te trouves, tu as pu voir la petite fille qui continuait d’espérer ton retour, qui aimait se convaincre que ce jour-là, c’était un autre que toi qui avait été retrouvé sans vie sur son lieu de travail. Ton existence s’est s’arrêtée alors que nous avions passé trop peu de temps ensemble. Trop jeunes, nous l’étions tous les deux. As-tu pu constater à quel point chacune des étapes importantes de ma vie n’a pu être célébrée autant qu’elles auraient dû l’être ? Que malgré toute ma joie, j’étais habitée par autant de tristesse. Que mon entrée au secondaire, mes performances sportives, mon bal des finissants, mes distinctions scolaires, mon acceptation à l’université, ma graduation, ma première peine d’amour, mon premier emploi, ma première maison, la naissance de tes petits enfants se sont faits en l’absence de l’une des personnes les plus significatives à mes yeux, que malgré tout, je continuais de te chercher dans le regard des uns et des autres. Que chacune de mes premières fois se soldées par de nombreux deuils.
 
Par contre, je me souviens aussi des moments passés en ta compagnie, le temps que tu me consacrais, la patience dont tu faisais preuve pour m’apprendre des choses simples, tes encouragements lors des parties de hockey et de baseball, de ton empressement à me défendre face aux grands qui me dérangeaient, des moments où tu me bordais tout en me racontant les choses de la vie et de ta fierté lorsque tu me hissais sur tes épaules.
 
Dans ma tête, mais surtout dans mon cœur, défileront en ce jour les précieux souvenirs que j’ai de toi et que je garde jalousement de peur qu’on me les enlève aussi. Et je me demanderai si tu peux me voir. Si tu es fier de moi, de la femme et de la mère que je suis devenue. Si, comme j’ai toujours voulu le croire, tu demeures à mes côtés question de m’accompagner dans cette vie où tu as laissé un trou béant. Parfois, j’ai l’impression que tu es là, tout près et que tu me guides lors des moments où j’en ai le plus besoin. Je préfère croire que tu es toujours là, que la prière que je fais chaque soir avant de m’endormir est le lien qui continue de nous unir toi et moi.
 
Cette année, je ne fêterai pas la fête des Pères si ce n’est que pour souligner le père de mes propres enfants qui remplit son rôle à merveille soit dit en passant. Je me ferai un devoir de garder ta mémoire vivante pour que mes filles sachent d’où elles viennent et combien leur grand-père était un homme bon et inspirant.
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22/4/2018 Commentaires

La maman carriériste

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Auteure : Johannie Boucher
Tu fais partie de cette génération de femmes qui s’est vu ouvrir toutes grandes les portes des universités ainsi que celles du marché du travail, et ce, malgré le fait que bon nombre d’obstacles entravent toujours le parcours professionnel de celles-ci. Dès ton plus jeune âge, tu te voyais déjà endosser d’importantes responsabilités au sein de grandes entreprises. Lorsque tu imaginais ton avenir, il n’était question que de boulot. Tu étais une carriériste avant même d’avoir une carrière.
 
Après tes études universitaires, tu as occupé divers postes de direction et même entrepris de nouvelles études question de devenir encore plus performante au boulot. Ton temps était consacré presque entièrement à ta carrière. Et puis un jour, tu as décroché l’emploi de ta vie, tu es devenue maman.
 
Lors de ton congé maternité, par la force des choses, tu as endossé le rôle de mère à la maison pendant neuf merveilleux mois, neufs mois qui étonnamment t’ont paru plus courts que tu ne l’appréhendais. Tu t’es consacrée corps et âme à ton enfant, ce petit être qui t’apportait tout le bonheur du monde. Malgré tout l’amour que tu ressentais pour lui, c’est aussi pendant cette période que tu as réalisé que demeurer à la maison ne serait jamais une option pour toi.
 
Tu préfères de loin être derrière ton bureau que devant les fourneaux, faire le ménage de tes dossiers plutôt que celui de la maison. Tu peux régler les cas les plus complexes, mais capituler devant les bricolages de tes petits.
 
Non pas que ton enfant ne soit pas une priorité, bien au contraire. Pour lui, tu décrocherais la lune, mais il y a une chose que tu sais pertinemment, c’est que ton enfant a besoin d’une mère heureuse. Certains diront que c’est l’excuse parfaite, toi tu sais très bien que c’est le parfait équilibre te concernant. Tu ne ressens pas au fond de toi ce besoin de demeurer à la maison, c’est plutôt le contraire. Tu désires t’accomplir, t’épanouir, prendre part à des défis stimulants, être autonome financièrement, apporter ta contribution au monde du travail en tant que femme et professionnelle et actuellement c’est au boulot que tu combles en grande partie ces besoins. Il est faux de croire que tu ne penses qu’à tes propres besoins, au contraire si tu es aussi troublée c’est que tu penses constamment au bien-être de tes enfants.
 
Cette valorisation qui demeure essentielle devient parfois, bien malgré toi, ta plus grande remise en question et ta souffrance intérieure. Il y a de ces jours où tu songes à prendre congé et demeurer auprès de tes enfants, ne serait-ce que pour être présente à chacun de leurs apprentissages, de leurs nombreuses premières fois. Pour profiter de leurs petits bras autour de ton cou et de respirer leur odeur à pleins poumons. Au lieu de cela, tu laisses tes enfants à la garderie où une autre que toi profitera pleinement de leur présence et de leur amour que tu aurais préféré ne pas avoir à partager. Chaque soir en revenant du boulot, tu tentes de profiter de chaque heure, chaque minute, chaque seconde auprès de ta progéniture sachant que tu n’auras passé qu’à peine quatre heures avec elle dans ta journée.
 
Depuis ton deuxième congé maternité, tu as terminé de nouvelles études supérieures et accepté un autre boulot qui t’exiges de travailler quelques heures de plus par semaine. Tu as enfin décroché cet emploi que tu espérais tant et pour lequel tu as consacré nombre d’efforts auparavant. Parce que lorsque tu vis en Gaspésie, les occasions de promotions ou d’emplois dont tu rêves risquent de ne pas se pointer une deuxième fois. Soit tu acceptes, soit tu déclines avec une boule dans la gorge en sachant très bien qu’une telle occasion n’est pas près de se représenter. Tu as par contre demandé de travailler moins d’heures que le poste ne l’exigeait et de pouvoir accomplir ta tâche de la maison lorsque tu en aurais besoin. Tu as aussi mentionné à ton employeur que tu avais de jeunes enfants et que tu désirais avoir la possibilité de prendre des congés supplémentaires, à tes frais, pour être auprès d’eux. Ces demandes, jamais tu n’aurais songé les formuler auparavant, mais c’était plus fort que toi c’est ton cœur qui les a prononcées. C’est la maman qui ne pouvait laisser son amour pour son travail empiéter sur l’amour qu’elle ressent pour ses enfants.
 
Toi la maman carriériste, je comprends tes peines et tes défis. Ce tiraillement intérieur qui te fait parfois sentir comme la pire des mères. Je le vis quotidiennement. Ce portrait je le connais trop. Ce portrait, c’est le mien. Je l’avoue, la maternité a changé la femme de carrière que je suis, et je sais aujourd’hui où se trouvent mes nouvelles limites. Je désire plus que tout transmettre à mes enfants d’aller au bout de leurs ambitions, à mes filles de prendre la place qui leur revient au sein de la société et cela tout en vivant la vie dont j’ai toujours voulu. 
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26/3/2018 Commentaires

Le jugement maternel

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Auteure : Johannie Boucher
Le statut de maman vient avec de nombreuses choses toutes aussi magnifiques les unes que les autres, mais comporte également son lot de désagréments. Parmi ces derniers, il y en a un, qui entre autres, va droit au cœur, remet continuellement en question notre capacité à jouer notre rôle de mère et nous laisse un goût amer quant à la supposée solidarité maternelle et j’ai nommé... le jugement.
 
Il est pernicieux, blessant, gratuit et surtout, facile. Le jugement résulte de cette incapacité à faire abstraction de sa propre expérience pour tenter de comprendre la réalité de l’autre. Cet autre, c’est cette mère qui a besoin de tout, sauf de tes paroles acérées ou de ton regard lourd de sens qui lui transperce la peau jusqu’à l’âme.
 
Probablement que tu te penses « ben fine » avec ton attitude de fille qui détient la science infuse, mais si je peux me permettre un conseil, l’empathie n’a jamais tué personne. Bonne nouvelle pour toi ! Tu pourras donc mettre à exécution cette résolution que je te recommande fortement et si j’étais médecin je t’en ferais même une prescription.
 
Les situations pouvant justifier de passer en mode jugement sont toutes aussi nombreuses que celles qui siègent en tant que juges en chef à la Cour suprême des mères ! La maison qui s’apparente à une zone de guerre, le petit qui se goinfre de jujubes, celui qui nous offre une crise de bacon digne des Oscars, la petite qui affiche un brushing proche de celui du Roi Lion ou une tenue aussi colorée que son humeur n’en sont que quelques frêles exemples. Avant de rendre ton verdict, il te faudrait entendre la preuve et constater que derrière chaque cas, il existe une histoire que tu ne connais pas. J’aimerais bien te voir aller avec un enfant qui a des besoins spéciaux ou avec une gamine qui refuse catégoriquement tout ce qu’on lui propose et à ça, ajoute des nuits sans sommeil, des coups, la maladie, l’entière responsabilité familiale sur tes épaules, l’angoisse qui te ronge et de la fatigue accumulée tellement que tu pourrais en vendre en gros chez Costco !
 
Il n’y a rien de pire qu’une mère qui en juge une autre. Parce qu’en fait, s’il y a une personne qui se devrait de comprendre la réalité d’une maman, c’est bien une autre mère. Bien que son histoire ne lui soit pas écrite « dans la face », gageons que tu peux lui offrir mieux qu’un commentaire vicieux et blessant ou tes yeux de mégère offensée.
 
Finalement, tu n’as pas besoin de juger cette mère qui se trouve devant toi parce qu’elle a fort probablement déjà passé à travers un processus d’autocritique encore plus sévère que celui auquel tu l’as soumis. Donc là, disons-le franchement, ce que tu viens de faire c’est de frapper sur une femme qui est déjà à terre et qui porte encore les marques de flagellation qu’elle s’est elle-même infligée avant de sortir de la maison.
 
Au fond de toi, tu le sais que la culpabilité est un point que partagent de très nombreuses mères. Cette femme que tu juges, elle est probablement déjà convaincue de ne pas en faire assez. De la pression elle s’en met toute seule, comme une grande, sans même que tu n’aies besoin d’intervenir. Tu ne contribues qu’à accroître le sentiment de culpabilité qui l’habite avec ta dictature maternelle.
 
Ces jugements gratuits qui sont le fruit de l’ignorance et quelquefois de la méchanceté, sont malheureusement souvent la porte d’accès aux « grands placotages » étiquetés aux plus petits milieux. Contrairement aux grands centres, vivre dans l’anonymat devient quasi impossible. Heureusement, les Gaspésiens ont cette incroyable capacité de se soutenir plutôt que de se diviser. Je suis même persuadée qu’il y aura toujours une personne pour te sourire, voire même te défendre, toi, la mère que l’on vient de juger. Comme quoi la proximité a aussi ses bons côtés.
 
À celle que l’on juge, je dis qu’il faut revenir à la base et se pencher sérieusement sur le sens que tu veux donner à ton rôle de mère et non celui que les autres désirent lui donner. Je sais que c’est difficile, mais si tu agis en respectant ta propre définition d’une bonne mère et que celle-ci correspond à tes valeurs et tes capacités, tu pourras vivre en paix avec tes choix. Deviens la mère qui te représente et n’incarne pas celle que les autres te dictent. N’est-ce pas là, le plus beau principe que tu puisses enseigner à tes enfants ?
 
Quant à toi la mère supérieure, je vois clair dans ton petit jeu. Tu as beau exhiber ta perfection comme on partage une image mille fois retouchée sur Instagram, tu ne peux malheureusement pas me berner. La mère parfaite n’existe pas. Alors range ton sac de pierres et va les lancer à la mer plutôt qu’à la première mère venue.
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