Auteure : Marie-Ève Trudel-Vibert Allo! Je m’adresse à toi, belle (à Gaspé, on dit belle ou chère belle pis des fois on pousse la note à chère belle chère...). Je t’offre mes meilleurs vœux en cette nouvelle année. Je le fais toujours jusqu’à la fin du mois. Nous y voilà! Comment vas-tu en ce janvier frette, enneigé, mouillé et verglacé? Te sens-tu plus neuve, plus clean ou encline à le devenir, plus énergisée, te projettes-tu vers l’avant? Chez nous, la traversée a été rough & tough; mon noyau a été quelque peu virulent de la mi-décembre à… maintenant! Dans l’ordre de l’attaque : le streptocoque, les vers intestinaux (j’y vois un stratège marketing; ils sont revenus à temps pour l'annonce de la série Les filles de Caleb à ICI ARTV), la grippe musculaire (un peu amoindrie par le vaccin, je crois...) et la fidèle gastro! On en sort tout juste, avec un bon p'tit rhume en sus (bof, rien là!) puis cette impression de vivre en apnée : trop de médocs, de nuits d’insomnie, d’inconforts. On a été malade à la queue leu leu et je te jure que ce n’était pas un drôle de jeu… J’étais en train d’en faire tout un plat quand je me suis rappelé qu’à la même période l’an dernier, on a vécu un copier-coller (sauf pour les vers!). À l’époque — il me semble que ça fait dix ans —, j’étais encore sur un payroll et j’ai dû écouler ma banque de congés — tous maux confondus — pour survivre à nos trois corps malades. La différence? La posture. Le changement de posture. En janvier 2018, ma santé globale n’était pas au beau fixe : débalancement de ma glande thyroïde, démotivation extrême au boulot… alors le simple fait de contracter des virus aussi bénins qu’indésirables qui allaient à très court terme me mettre K.-O. avec effet domino venait alourdir la corde à linge de mes pensées. Dans mon coco, il s’est mis à venter pas mal fort. La poulie grinçait, menaçant de se décorcer. Mes pensées comme des vêtements encore trempés se détachaient de la corde, pièce par pièce. Je les regardais, désolée, se déchirer en lambeaux sur les pointes usées de notre haie de cèdres. J’attendais que ma brassée se dilapide en forêt, sur le bord de la route, qu’elle aille s’évanouir sur les cabanes de pêcheurs au beau milieu de la baie. Je me disais qu'une fois la corde nue, je pourrais me pendre avec. Ce genre de scénario bidon auquel on ne croit pas une seconde, qu’on médite comme un fantasme, juste pour voir… Puis la vie continue, on se retape la poutine de la routine, on start encore et toujours une nouvelle brassée. On se tord à spin. On s’étend sur la corde. On attend que ça passe. Connais-tu cette attente, chère belle? Pis si je te disais que mon analogie quoique loquace manque de vérité. Si je te racontais que chez nous, y'en a pas de corde à linge parce que je n’aime pas l'odeur du dehors qui s'imprègne dans les vêtements. Que c'est bien mal assise sur le carrelage de la salle de bain en face de ma sécheuse frontale que j'attendais. Regardant les tissus s'entremêler, se bagarrer une place, se faire sécher. Si je te partageais tout ça, comprendrais-tu l'état d'étouffement, d'isolement, de repli sur soi? Y saisirais-tu mon désenchantement? Au printemps 2018, j’ai quitté ma vie de salariée pour me lancer dans le vide. Bon… ce n’était pas le vide absolu parce que mon entreprise avait un pouls et que mon petit mari était mon grand filet de sécurité. Mais pour une femme — on dirait que l’âme suant de toutes celles qui ont milité pour nos droits impacte la mienne —, abandonner un titre, une paie, une stabilité, ça venait avec une pression... d'abord familiale. Même si mon salaire n'était pas faramineux, il était respectable (dans les cinq chiffres) et il me permettait de contribuer presque à égalité au « ménage ». Par ma décision à la fois personnelle et professionnelle, je nous fragilisais. Certains y ont vu du courage. D'autres ont d'emblée donné le titre du héros à l'homme de la maison. C'était lui, Superman. Le bon mari. Le pourvoyeur. J'avais dorénavant un pimp. Ayant fait le move le plus important de ma vie, étant morte de trouille et sur un rush d'adrénaline constant, je me coltinais le pot avant les fleurs. C'est comme ça. Je suis une femme ambitieuse, rêveuse, déterminée. Même en 2019, c'est reprochable. Je vais t'en parler, chère belle chère. Moins amère, plus libre. Je vais te causer. Pour la CAUSE. Au retour du travail, par un mercredi soir du mois de mars 2018, je roulais sur le boulevard de York en direction de la maison. Dans ma Kia Rio 2007, j’ai un lecteur CD (le gros luxe!); c'est le groupe Dans l’Shed qui jouait, plus précisément la toune Barre à clous. Il vente aujourd’hui. Il vente aujourd’hui. À coups de barre à clous dans ma galerie. […] J’ai le cœur qui prend l’eau. J’ai le cœur qui prend l’eau. À coups de barre à clous dans mon patio. J’en faisais wiper mes essuie-glaces, même s’il ne tombait aucune précipitation. Le bruit du caoutchouc qui frottait sur le pare-brise me gardait on track. Pleine de sa journée au CPE, ma louve dormait au creux de son siège sur le banc arrière. Je l’enviais de cette plénitude. J'aurais voulu lui piquer sa doudou, y renifler l'Ivory Neige, dormir à ses côtés, me faire raccompagner. Mais c'était moi, le foutu service de raccompagnement! Alors j'ai focalisé sur l’espace disponible entre la ligne jaune et la blanche. L’espace qui convient. Parce que la route, ça se partage. J’ai compris à ce moment précis que je n’étais pas faite pour évoluer entre deux lignes définies par un code de couleurs. Sur la route… OK. Sur la trail de ma vie : no way! Plus question de modérer mes transports! Tu sais, chère belle, je n'étais pas la parfaite maman cinglante, j'étais même une maman seyante. C'est la balance de mes rôles qui allait chez le diable! Je n'étais pas particulièrement folle, dérangée, puckée; j'étais juste à boutte de passer à côté de moi. De ne pas m'exprimer autant que j'en avais envie, de ne pas assumer le fait que depuis mon accouchement, je m'en fiche de mes cheveux en bataille pis de m'habiller en mou. J'étais à boutte de m'empêcher de pleurer ou de rire trop fort en public, de nourrir des opinions qui détonnent... pis tellement d'etc. La coupe était pleine. Je ne pouvais plus boire de ce vin cheap là. En soirée, j’ai discuté avec mon acolyte (tsé, le super-héros...). Il m'a rappelé qu'à la fin de la semaine, j’avais rendez-vous avec mon médecin de famille. Ça faisait bien. J’ai tenu le coup. Ce vendredi matin là à 8h30, je suis rentrée dans le bureau de ma doc à l'UMF; sans bruit, souriant par politesse, j'avançais en bottes de marche sur un fil de soie.
Question simple, ouverte et percutante. J’ai éclaté en sanglots. Ce genre d’averse électrisante pour laquelle il vous faut une parka, des bottes de pluie, pas de marche. Un paratonnerre. Ma doc a pris son temps, le sien propre, parce que le temps des autres, elle ne l’avait pas; il lui glissait entre les doigts à chaque larme de plomb qui gravait sur mes joues cet appel à l'aide. On a bossé fort, ensemble, pour que la crise passe. Vidant la moitié de mon sac. Après, juste après, elle m’a dit :
J'ai rembarqué dans mon vieux char, fait tourner le moteur, avec pour seule prescription une semaine de repos. Pas de pilule, de petite granule, d'infusion ni d'injection. Pour me remettre su'l piton, j'allais devoir pieuter. Ne pas travailler. Choc symptomatique. Du genre, tu ris et tu pleures en même temps. Ce que j'avais l'air bête! J'ai foutu le gribouillis de ma doc dans mon case de téléphone et mon lecteur CD s'est mis en route. Disque jaune des Cowboys Fringants. Joyeux Calvaire. Ah pis fuck off. J'ai ressorti mon papier pour le photographier. Nenon... je n'ai pas posté la photo sur Instagram. Même avec un filtre, la réalité allait rester inchangée. Je l'ai courriellée à ma patronne. Puis je suis rentrée à la maison. Cette semaine-là, je devais rédiger un article en tant que maman invitée pour le blogue MAMA Gaspésie. Bloquée de toutes mes pores, je n'avais pas réussi à pondre un papier qui se tient. Aussi, il me restait 24 h pour le faire. Louve était au CPE, petit mari au boulot... y faisait vide dans le bungalow! Je me suis mise à écrire, à toute vitesse, crachant tour à tour mon venin et mon amour. J'ai vidé une autre partie de mon sac et, bonne élève, j'ai rendu mon article à temps. Je ne savais pas qu'il se produirait quelque chose de notable. Sur deux tableaux. MAMA Gaspésie : au surlendemain de la publication de mon article, Sarah (l'idéatrice, la webmestre, l'ange!) m'a demandé de devenir officiellement collaboratrice pour La Côte-de-Gaspé. What!? Intégrer une gang (même si c'est virtuel, c'est engageant!) et amorcer un nouveau projet lié à l'écriture = MOTIVATION! Prescription : j'ai profité de ma semaine de repos pour visionner en rafales This Is Us (Notre vie). C’est souvent — lire tout le temps — la fiction qui vient souder les faits légers et moins digestes de ma réalité. Jack, Rebecca et leur trâlée m'ont rappelé la beauté, l'amour inconditionnel, la force surhumaine du noyau familial. Au-delà des obstacles, des qu'en-dira-t-on, au-delà même de la mort... être ensemble. J'ai su ce qu'il me restait à faire. Démissionner. Pour que les crises d'angoisse s'espacent jusqu'à s'estomper complètement. Pour me sevrer d'une vie qui n'est plus raccord. Pour émerger en tant qu'entrepreneure, d'ailleurs j'écrirai là-dessus bientôt... Quand on se choisit, on doit faire face aux « hommages » collatéraux. C'est de cette manière que j'ai décidé de prendre toutes les remarques constructives ou critiques. Comme des hommages. Après tout, lors du jugement dernier, que me restera-t-il? J'ose croire que pour le geste fou d'avoir fait de ma vie une priorité, j'aurai bâti une pas pire jurisprudence. Aujourd’hui chère belle, c’est la journée Bell Cause pour la cause. Tu aimes émettre des gazouillis, t’exprimer sur les réseaux sociaux, envoyer des textos? Sers-toi du mot-clic #BellCause, visionne les vidéos ou utilise les filtres Snapchat et Facebook et Bell versera 5 ¢ pour des initiatives en santé mentale. Engage la conversation pour ajouter ton grain de sel et ainsi favoriser une meilleure compréhension des problèmes vécus par les gens qui souffrent... comme toi, peut-être... Chère belle chère, tu as déjà entendu le vieil — et encore actuel — adage « sois belle et tais-toi »? En ce 30 janvier, je te dis : sois BELL et cause de toi. Tu en as le droit. Tant de femmes se sont battues pour cela. Tu as des enfants?
Une personne partage ta vie? Ton métier, l'aimes-tu? Tu as des passions? Tu nourris des rêves? Prends soin, belle. Tu mérites d'être ta plus grande réussite. Bye la! #BellCause Auteure : Marie-Claude Brière Démarrer un blogue parental gaspésien dans la même période que la Journée internationale des femmes m’a obligé à réfléchir doublement à l’angle de mon texte. Comme j’ai vraiment envie de vous parler tout le long de l’année de la situation de la femme-parent, je me suis dit pourquoi ne pas partir au tout début, à la naissance de l’enfant, en abordant le fascinant sujet du partage (in)équitable du congé parental ? Bang, je commence ma relation avec vous comme cela. Vous restez ? L’histoire de ma vie de parent m’a appris de belles choses, j’ai eu 3 enfants, dans des conditions de vie différentes entre 1994 et 2007, toutes fortes en émotions. À ma dernière grossesse, j’étais travailleuse autonome au statut précaire, avec un conjoint qui travaillait quelques jours semaine sur des chantiers loin de la maison et qui avait bien hâte d’être à nouveau papa. La discussion a débuté dans ma tête entre la Femme et la Mère. Je ne trouvais pas bien long ce 15 -18 semaines de congé et un peu ridiculement court ce 3 à 5 semaines de paternité. Et voilà, cette nouvelle opportunité de congé parental à partager était là, au centre de la table, clignotante, pimpante, attirante. Facile de revendiquer 25 à 32 semaines de congé de plus ! Cela va de soi socialement et en plus, les pères ne se battent pas trop pour prendre ces semaines. J’ai vu aussi beaucoup de femmes ne même pas laisser le choix à leur conjoint de prendre ces semaines du congé parental, disons que cela termine bien la conversation avant de la débuter. En dehors du congé qui leur est exclusivement réservé, une minorité de pères en prennent davantage: 70% des nouveaux pères ne se prévalent toujours pas du congé parental. ![]() J’ai toujours voulu avoir un conjoint, père partenaire dans la famille. Une phrase tournait dans ma tête : « Si tu veux enlever tes culottes mon homme, tu es aussi bien de savoir les mettre » (choisissez l’accent gaspésien de votre choix). Pour moi, c’était clair qu’avec ma personnalité, mille projets dans la tête, le goût d’inventer des choses, de solutionner des énigmes, de me promener librement, de me lever et d’exprimer mes opinions, avoir des enfants ne devait pas être un frein à cela et en étant deux, il était bien évident que ce serait plus facile qu’étant monoparentale, qu’on allait se partager les tâches, les congés, les responsabilités et apporter nos couleurs, nos forces et nous cristalliser pour devenir une famille. La discussion s’est poursuivie avec mon chum, avec la prémisse de ma conversation entre la Femme et la Mère. J’ai écouté sa vision d’être père à nouveau, j’ai senti une émotion certaine quand il me confiait « tu sais j’ai travaillé toute ma vie comme cadre dans le manufacturier et je me souviens quand j’étais plus jeune, au restaurant le soir, avec des collègues plus âgés, loin de nos maisons, les voir les yeux pleins d’eau avouer qu’ils ne connaissaient pas vraiment leurs enfants qui étaient maintenant ados ou même adultes. Je me suis dit que je ne serais pas un père comme cela, que je serais présent pour les enfants, lorsqu’ils seraient petits ». Mon choix d’avoir accepté de transférer les semaines du congé parental à mon chum (il faut l’autorisation de la mère), a réellement donné le ton à notre dynamique de famille pour le long terme. J’en témoigne maintenant plusieurs années plus tard. ![]() Cela m’a permis ne pas devenir trop control freak et de ne pas être la seule adulte compétente dans le rôle de parent.Je ne voulais pas devoir dire quoi faire ni comment le faire. No way ! Ce partage équitable a permis de nous réaliser pleinement mon conjoint et moi. Il faut dire que mon chum à l’époque était travailleur sur les premiers parcs éoliens et que par la suite, il a fait un choix de carrière pour avoir un emploi avec un horaire plus adapté à une vie famille avec nourrissons. Moi j’ai pu retourner faire doucement des mandats, et oui j’ai allaité un peu tout croche entre le travail et la maison et oui j’ai eu le coeur tout à fait brisé de quitter le confort de ma vie de flanelle et des odeurs de bébé. Mais Monsieur le Papa a pu rester seul avec le bébé, changer les couches, acheter les produits de bébé et faire l’épicerie de la maison, lire sur l’évolution d’un bébé, faire les suivis médicaux, plier «à sa façon» de linge, tout en poursuivant les travaux de dessouchage sur le terrain avec un bébé qui dormait dans son parc couvert d’une moustiquaire sur le dessus ! J’ai lu dernièrement un extrait qui expliquait pourquoi les petites filles autochtones devaient apprendre rapidement à une époque, les différentes responsabilités des grandes. « Pour donner la vie, nos grands-mères accouchaient à genoux et parfois seules. Elles racontaient que la plupart du temps elles recommençaient leurs travaux quotidiens dès le lendemain... Les grands-mères disent aussi que les filles apprenaient très tôt à faire des vêtements, à s’occuper des animaux, à garder leurs frères et sœurs, à prendre soin de la maison. C’étaient souvent elles qui devaient bûcher le bois de chauffage. Les plus âgées apprenaient à soigner avec la médecine traditionnelle. Elles ramassaient les plantes afin de les sécher. Elles apprenaient aussi à connaître et à surveiller les cycles des saisons ... » (Innushkueu issishueu, 1992) ![]() Cette vie des femmes autochtones fut transmise aux premières arrivantes, les Filles du Roy entre autres, qui elles ont mélangé ces apprentissages à leurs façons de faire européennes et plus tard, à celles des nouvelles immigrantes. Nous venons de là, nous les femmes de maintenant. Mais là, en 2018, qu’en est-il malgré toutes ces avancées grâce aux années de luttes pour l’avancement des femmes dans une vision d’égalité avec les hommes, comment se fait-il que : • les femmes ne partagent pas plus le temps du congé parental avec leur conjoint ? • certains hommes revendiquent difficilement auprès de leur employeur (et de leur conjointe) leur droit de quitter le travail pour prendre ce congé pour s’occuper de leurs enfants (et des tâches de la maison) ? • les femmes s’éloignent longtemps du marché du travail, donc de leur autonomie économique et de leurs réseaux ? «Le défi actuel n’est plus tant de convaincre les nouveaux pères de prendre les semaines de congé qui leur sont réservées que de parvenir à un partage plus équitable du congé parental de 6 à 8 mois entre les mères et les pères. En effet, en dehors du congé qui leur est exclusivement réservé, une minorité de pères en prennent davantage : 70% des nouveaux pères ne se prévalent toujours pas du congé parental» (Conseil du statut de la femme, 2015) Un papa libre de faire ses choses à sa façon avec ses bébés, particulièrement s’il est seul à réaliser les tâches avec son enfant c’est magnifique. Et cela crée des liens qui ne peuvent se créer autrement. Cela développe un lien privilégié avec l’enfant et accroît son sentiment de compétence parentale. Pourvu que la maman lâche prise et le laisse faire, idem pour l’entourage des grands-mères. Cela laisse à la maman le choix de sa vie de femme, afin qu’elle puisse continuer d’être une femme maman inspirante. Parce que des bébés, cela devient vite des adultes (oui, oui), ils quittent le nid et on doit poursuivre nos vies sans eux, avec des revenus, car, oui, ils coûtent plus chers en vieillissants aussi. Tant qu’à avoir des revenus, aussi bien les avoir dans des champs de compétences qu’on aime, qu’on aspire, et cela demande de l’investissement de temps en continu. Cela permet ensuite un équilibre entre les deux parents, un engagement réel de couple et un parent qui devient un modèle pour son enfant. ![]() En savoir plus : Pour un partage équitable du congé parental Dans cet avis fouillé, le Conseil du statut de la femme (CSF) recommande notamment un congé de paternité exclusif au père supplémentaire et une plus grande flexibilité du régime afin de permettre une meilleure conciliation travail-famille. Le CSF explique en quoi la question du partage des congés parentaux constitue une pièce maîtresse de la diminution des inégalités. Il présente les différents modèles de soutien à la parentalité mis en place dans le monde. Il s’intéresse à l’évolution de la répartition du travail entre les femmes et les hommes au Québec pour mieux comprendre le partage actuel des congés parentaux. Il y présente également les résultats d’une enquête qualitative qu’il a menée auprès de parents québécois. ![]() ![]() Profil des prestataires du RQAP, septembre 2017 Les données retenues pour la production des sections A et B du présent rapport sont celles qui concernent tous les événements couverts par le Régime québécois d’assurance parentale survenus au cours de l’année civile 2015. Il s’agit donc d’une approche par cohorte, à la différence des statistiques officielles et des rapports annuels de gestion, que publie également le Conseil de gestion de l’assurance parentale (CGAP). ![]() Auteure : Nadia Pelletier Je suis une maman.
Mais aussi une prof. Alors je suis une prof-maman et une maman-prof. Rien à faire, l'école prend toute la place. Dans la définition que je lui donne, elle représente le fait de se dépasser, d'apprendre à bien se comporter avec les autres humains, de se respecter dans nos différences à travers tous les troubles qui nous rentrent dedans chaque jour. Éternel recommencement. À l'école comme à la maison. Mes élèves se fourvoient très souvent en me nommant: maman. Certainement parce que je les traite de la même manière que je traite mes enfants. À quelques différences près. Avec autant de soins et d'exigences. Avec un lien d'attachement fin et réciproque. Je les aime et les observe avec un œil de lynx qui bondit sans pitié sur les comportements qui nuisent à l'harmonie tant recherchée. Ce qui équivaut à des Olympiques 4 saisons, d'interventions constantes. Une maman-prof, c'est vraiment la définition la plus ressemblante de mon travail. Mes enfants seront bientôt eux aussi mes élèves. En cinquième année, à Cap-Chat, c'est là que ça se passe. Mon plus vieux me dit qu'il a hâte de pouvoir être avec moi tous les jours...et tous les midis....et durant toute la journée; ensemble. Moi je ne peux pas me vanter de la même chose. Être prof ça me demande de donner tout ce que j'ai. Être maman aussi. Alors à quel moment je réussis à remettre mes pendules à l'heure? C'est un art que je dois pratiquer quotidiennement et que je ne maîtrise pas aussi bien que je le souhaiterais. Vivement les fins de semaine...vivement les vacances de Noël, les pédagogiques, la relâche, les tempêtes, l'été. Ma banque de journées maladie est toujours vide en janvier. Les pauses essentielles à ma continuité ici-bas. Je gagne mon ciel, mon pain et ma vie. Et j'adore ce rôle malgré les obligations que ça implique. Je peux me vanter que je me sens à ma place. Que je relève des défis à la hauteur de mes ambitions. Je ne compte même pas les années qu'il me reste à travailler. Mais je peux dire que ça fait 15 ans et que chacune des années m'a amélioré en tant que personne. |
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Juillet 2021
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