MAMA Gaspésie
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LE BLOGUE

29/1/2019 Commentaires

Sois BELL et cause de toi : #BellCause

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Auteure : Marie-Ève Trudel-Vibert
Allo!
 
Je m’adresse à toi, belle (à Gaspé, on dit belle ou chère belle pis des fois on pousse la note à chère belle chère...). Je t’offre mes meilleurs vœux en cette nouvelle année. Je le fais toujours jusqu’à la fin du mois. Nous y voilà!
 
Comment vas-tu en ce janvier frette, enneigé, mouillé et verglacé? Te sens-tu plus neuve, plus clean ou encline à le devenir, plus énergisée, te projettes-tu vers l’avant?
 
Chez nous, la traversée a été rough & tough; mon noyau a été quelque peu virulent de la mi-décembre à… maintenant! Dans l’ordre de l’attaque : le streptocoque, les vers intestinaux (j’y vois un stratège marketing; ils sont revenus à temps pour l'annonce de la série Les filles de Caleb à ICI ARTV), la grippe musculaire (un peu amoindrie par le vaccin, je crois...) et la fidèle gastro! On en sort tout juste, avec un bon p'tit rhume en sus (bof, rien là!) puis cette impression de vivre en apnée : trop de médocs, de nuits d’insomnie, d’inconforts. On a été malade à la queue leu leu et je te jure que ce n’était pas un drôle de jeu…
 
J’étais en train d’en faire tout un plat quand je me suis rappelé qu’à la même période l’an dernier, on a vécu un copier-coller (sauf pour les vers!). À l’époque — il me semble que ça fait dix ans —, j’étais encore sur un payroll et j’ai dû écouler ma banque de congés — tous maux confondus — pour survivre à nos trois corps malades.
 
La différence? La posture. Le changement de posture.
 
En janvier 2018, ma santé globale n’était pas au beau fixe : débalancement de ma glande thyroïde, démotivation extrême au boulot… alors le simple fait de contracter des virus aussi bénins qu’indésirables qui allaient à très court terme me mettre K.-O. avec effet domino venait alourdir la corde à linge de mes pensées. Dans mon coco, il s’est mis à venter pas mal fort. La poulie grinçait, menaçant de se décorcer. Mes pensées comme des vêtements encore trempés se détachaient de la corde, pièce par pièce. Je les regardais, désolée, se déchirer en lambeaux sur les pointes usées de notre haie de cèdres.
 
J’attendais que ma brassée se dilapide en forêt, sur le bord de la route, qu’elle aille s’évanouir sur les cabanes de pêcheurs au beau milieu de la baie. Je me disais qu'une fois la corde nue, je pourrais me pendre avec. Ce genre de scénario bidon auquel on ne croit pas une seconde, qu’on médite comme un fantasme, juste pour voir… Puis la vie continue, on se retape la poutine de la routine, on start encore et toujours une nouvelle brassée. On se tord à spin. On s’étend sur la corde. On attend que ça passe.
 
Connais-tu cette attente, chère belle?
 
Pis si je te disais que mon analogie quoique loquace manque de vérité. Si je te racontais que chez nous, y'en a pas de corde à linge parce que je n’aime pas l'odeur du dehors qui s'imprègne dans les vêtements. Que c'est bien mal assise sur le carrelage de la salle de bain en face de ma sécheuse frontale que j'attendais. Regardant les tissus s'entremêler, se bagarrer une place, se faire sécher. Si je te partageais tout ça, comprendrais-tu l'état d'étouffement, d'isolement, de repli sur soi? Y saisirais-tu mon désenchantement?
 
Au printemps 2018, j’ai quitté ma vie de salariée pour me lancer dans le vide. Bon… ce n’était pas le vide absolu parce que mon entreprise avait un pouls et que mon petit mari était mon grand filet de sécurité. Mais pour une femme — on dirait que l’âme suant de toutes celles qui ont milité pour nos droits impacte la mienne —, abandonner un titre, une paie, une stabilité, ça venait avec une pression... d'abord familiale.
 
Même si mon salaire n'était pas faramineux, il était respectable (dans les cinq chiffres) et il me permettait de contribuer presque à égalité au « ménage ». Par ma décision à la fois personnelle et professionnelle, je nous fragilisais. Certains y ont vu du courage. D'autres ont d'emblée donné le titre du héros à l'homme de la maison. C'était lui, Superman. Le bon mari. Le pourvoyeur. J'avais dorénavant un pimp.
 
Ayant fait le move le plus important de ma vie, étant morte de trouille et sur un rush d'adrénaline constant, je me coltinais le pot avant les fleurs. C'est comme ça. Je suis une femme ambitieuse, rêveuse, déterminée. Même en 2019, c'est reprochable.
 
Je vais t'en parler, chère belle chère. Moins amère, plus libre. Je vais te causer.
 
Pour la CAUSE.
 
Au retour du travail, par un mercredi soir du mois de mars 2018, je roulais sur le boulevard de York en direction de la maison. Dans ma Kia Rio 2007, j’ai un lecteur CD (le gros luxe!); c'est le groupe Dans l’Shed qui jouait, plus précisément la toune Barre à clous. 
Il vente aujourd’hui.
Il vente aujourd’hui.
À coups de barre à clous dans ma galerie.
 
[…]
 
 J’ai le cœur qui prend l’eau.
J’ai le cœur qui prend l’eau.
À coups de barre à clous dans mon patio.
​J’en faisais wiper mes essuie-glaces, même s’il ne tombait aucune précipitation. Le bruit du caoutchouc qui frottait sur le pare-brise me gardait on track. Pleine de sa journée au CPE, ma louve dormait au creux de son siège sur le banc arrière. Je l’enviais de cette plénitude. J'aurais voulu lui piquer sa doudou, y renifler l'Ivory Neige, dormir à ses côtés, me faire raccompagner. Mais c'était moi, le foutu service de raccompagnement! Alors j'ai focalisé sur l’espace disponible entre la ligne jaune et la blanche. L’espace qui convient. Parce que la route, ça se partage. J’ai compris à ce moment précis que je n’étais pas faite pour évoluer entre deux lignes définies par un code de couleurs.
 
Sur la route… OK.
 
Sur la trail de ma vie : no way!
 
Plus question de modérer mes transports!
 
Tu sais, chère belle, je n'étais pas la parfaite maman cinglante, j'étais même une maman seyante. C'est la balance de mes rôles qui allait chez le diable! Je n'étais pas particulièrement folle, dérangée, puckée; j'étais juste à boutte de passer à côté de moi. De ne pas m'exprimer autant que j'en avais envie, de ne pas assumer le fait que depuis mon accouchement, je m'en fiche de mes cheveux en bataille pis de m'habiller en mou. J'étais à boutte de m'empêcher de pleurer ou de rire trop fort en public, de nourrir des opinions qui détonnent... pis tellement d'etc.
 
La coupe était pleine.
 
Je ne pouvais plus boire de ce vin cheap là.
 
En soirée, j’ai discuté avec mon acolyte (tsé, le super-héros...). Il m'a rappelé qu'à la fin de la semaine, j’avais rendez-vous avec mon médecin de famille. Ça faisait bien. J’ai tenu le coup. Ce vendredi matin là à 8h30, je suis rentrée dans le bureau de ma doc à l'UMF; sans bruit, souriant par politesse, j'avançais en bottes de marche sur un fil de soie.

  • Que puis-je faire pour toi ce matin?
 
Question simple, ouverte et percutante. J’ai éclaté en sanglots. Ce genre d’averse électrisante pour laquelle il vous faut une parka, des bottes de pluie, pas de marche. Un paratonnerre. Ma doc a pris son temps, le sien propre, parce que le temps des autres, elle ne l’avait pas; il lui glissait entre les doigts à chaque larme de plomb qui gravait sur mes joues cet appel à l'aide. On a bossé fort, ensemble, pour que la crise passe. Vidant la moitié de mon sac. Après, juste après, elle m’a dit :

  • Tu sais… tu n’es pas dépressive, Marie-Ève. Tu vis un trouble d’adaptation. En fait, tout ton monde a changé, et toi, tu as conservé les mêmes attentes, les mêmes besoins, mais surtout les mêmes standards.
 
J'ai rembarqué dans mon vieux char, fait tourner le moteur, avec pour seule prescription une semaine de repos. Pas de pilule, de petite granule, d'infusion ni d'injection. Pour me remettre su'l piton, j'allais devoir pieuter. Ne pas travailler. Choc symptomatique. Du genre, tu ris et tu pleures en même temps. Ce que j'avais l'air bête! J'ai foutu le gribouillis de ma doc dans mon case de téléphone et mon lecteur CD s'est mis en route.
 
Disque jaune des Cowboys Fringants.
 
Joyeux Calvaire.
 
Ah pis fuck off. J'ai ressorti mon papier pour le photographier. Nenon... je n'ai pas posté la photo sur Instagram. Même avec un filtre, la réalité allait rester inchangée. Je l'ai courriellée à ma patronne. Puis je suis rentrée à la maison.
 
Cette semaine-là, je devais rédiger un article en tant que maman invitée pour le blogue MAMA Gaspésie. Bloquée de toutes mes pores, je n'avais pas réussi à pondre un papier qui se tient. Aussi, il me restait 24 h pour le faire. Louve était au CPE, petit mari au boulot... y faisait vide dans le bungalow! Je me suis mise à écrire, à toute vitesse, crachant tour à tour mon venin et mon amour. J'ai vidé une autre partie de mon sac et, bonne élève, j'ai rendu mon article à temps. Je ne savais pas qu'il se produirait quelque chose de notable.
 
Sur deux tableaux.
 
MAMA Gaspésie : au surlendemain de la publication de mon article, Sarah (l'idéatrice, la webmestre, l'ange!) m'a demandé de devenir officiellement collaboratrice pour La Côte-de-Gaspé. What!? Intégrer une gang (même si c'est virtuel, c'est engageant!) et amorcer un nouveau projet lié à l'écriture = MOTIVATION!
 
Prescription : j'ai profité de ma semaine de repos pour visionner en rafales This Is Us (Notre vie). C’est souvent — lire tout le temps — la fiction qui vient souder les faits légers et moins digestes de ma réalité. Jack, Rebecca et leur trâlée m'ont rappelé la beauté, l'amour inconditionnel, la force surhumaine du noyau familial. Au-delà des obstacles, des qu'en-dira-t-on, au-delà même de la mort... être ensemble.  
 
J'ai su ce qu'il me restait à faire.
 
Démissionner.
 
Pour que les crises d'angoisse s'espacent jusqu'à s'estomper complètement. Pour me sevrer d'une vie qui n'est plus raccord. Pour émerger en tant qu'entrepreneure, d'ailleurs j'écrirai là-dessus bientôt... 
 
Quand on se choisit, on doit faire face aux « hommages » collatéraux. C'est de cette manière que j'ai décidé de prendre toutes les remarques constructives ou critiques. Comme des hommages. Après tout, lors du jugement dernier, que me restera-t-il? J'ose croire que pour le geste fou d'avoir fait de ma vie une priorité, j'aurai bâti une pas pire jurisprudence.
 
Aujourd’hui chère belle, c’est la journée Bell Cause pour la cause. Tu aimes émettre des gazouillis, t’exprimer sur les réseaux sociaux, envoyer des textos? Sers-toi du mot-clic #BellCause, visionne les vidéos ou utilise les filtres Snapchat et Facebook et Bell versera 5 ¢ pour des initiatives en santé mentale. Engage la conversation pour ajouter ton grain de sel et ainsi favoriser une meilleure compréhension des problèmes vécus par les gens qui souffrent... comme toi, peut-être...
 
Chère belle chère, tu as déjà entendu le vieil — et encore actuel — adage « sois belle et tais-toi »? En ce 30 janvier, je te dis : sois BELL et cause de toi. Tu en as le droit. Tant de femmes se sont battues pour cela.  
Photo
Tu as des enfants?
 
Une personne partage ta vie?
 
Ton métier, l'aimes-tu?
 
Tu as des passions?
 
Tu nourris des rêves?
 
Prends soin, belle. Tu mérites d'être ta plus grande réussite.
 Bye la!
 
#BellCause
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