Auteure invitée: Geneviève Boudreau Comme tout le monde, mon rêve c’est d’avoir du temps et de l’argent, mais bon, ça l’air qu’on ne peut pas tout avoir…je suis travailleuse autonome.
Je me suis toujours considérée comme étant une personne assez positive, bien qu’un peu naïve. Pour moi l’humain est essentiellement bon et un film qui finit mal est une occasion gâchée de faire rêver quelqu’un. C’est quoi une semaine? C’est rien, c’est tout, c’est trop, c’est la fin du monde, ça coûte cher, c’est le début d’un nouveau mode de pensées, c’est l’amorce d’un sentiment étrange au fond de mon ventre. Si j’avais du temps… Si j’avais du temps, je serais une bien meilleure mère! Si j’avais du temps, je ferais de l’exercice! Si j’avais du temps, je cuisinerais de bons plats! Si j’avais du temps, ma maison serait tellement propre! Si j’avais du temps, je connaîtrais enfin le vrai sens de ce que certains appellent « le moment présent » Bullshit Si souvent convoité, espéré, le temps est maintenant là, à ma porte, dans ma maison embarrée à double tour, il est tout à moi, il m’appartient. Pourtant, je suis incapable de m’imprégner de sa lenteur, de sa douceur… À l’inverse de ce que j’espérais, ce temps me pèse… Du beau temps « gratis » volé par mes pensées, mes angoisses, mes peurs… Il n’y a rien de pire que de posséder enfin un bien précieux, inestimable et de ne pas savoir quoi faire avec. D’atteindre le fantasme de toutes les mères, c’est-à-dire avoir l’opportunité de dédier l’entièreté de son temps à ses enfants, mais de se le faire faucher par une boule qui vous serre l’estomac, par un cerveau en ébullition qui se perd dans des pensées inutiles, de toute façon rendues beaucoup trop loin par rapport à un futur des plus incertain… L’incertitude en plein cœur, un quatrième bébé en plein ventre…méchant timing! J’ai mal à mon utérus, mais pas à cause de toi. Ça donne mal au cœur… Est-ce que tu te sens écrasé par cette panique que je t’offre comme coloc ou dors-tu paisiblement, en attendant, ignorant tout de cette terre sur lequel tu seras propulsé dans quelques mois sans avoir rien demandé? Ce semblant de petit monde plus que paisible que je croyais contrôler, il y a à peine quelques jours? #Ça va bien aller…au pied de ces arches multicolores accrochées à nos fenêtres peut-être trouvera-t-on, un jour, un sac rempli de pièces d’or pour renflouer nos coffres? Heureusement, mes trois petits apprentis humains, plusieurs fois par jour, me font frôler cette utopie du moment présent et me ramènent les pieds sur terre. La cohabitation est bonne, même très bonne, c’est rassurant. Sourtout lorsqu’on réalise que notre travail à bénéficié davantage d’heures de notre précieux temps que nos propres enfants. C’est la triste réalité de plusieurs parents de ma génération. Ça aurait pu mal virer pour eux…dans ce cas, j’aurais pu mettre la faute sur les autres, ça aurait été facile. De toute façon, aujourd’hui ce n’est jamais de notre faute. Ce n’est pas à la mode d’admettre nos erreurs, ce n’est pas 2020. Ce n’est pas parce qu’on inonde nos pages avec nos selfies qu’on se regarde réellement en face. Bien que je ne veux pas nous enlever tout le crédit en tant que parent, faute de temps, merci mon éducatrice, merci l’école, merci les grands-parents, d’être là… On fait un beau travail d’équipe! En attendant, je me compte chanceuse de ne pas faire partie des mères qui attendent impatiemment que l’autobus scolaire repasse en dessinant dans la fenêtre des arcs-en-ciel dans un rond de buée créé avec le peu de souffle qui leur reste, espérant le jour où leurs enfants rois retourneront enfin auprès de leur professeur, sur lesquels il est bien plus satisfaisant de rejeter le blâme des failles de l’éducation de leurs minis humains en formation. Je n’en suis qu’au jour 7. Imaginez. Une semaine, une misérable petite semaine, mais une éternité, un voyage intense dans mon esprit, à travers mes croyances et chamboulée dans mon rapport à l’Autre. Un genre de « reset » forcé, imprévu et pas tellement le bienvenu, il s’invite sans frapper dans ma maison en quarantaine, dans ce qui devait être mon oasis tranquille, mon havre de paix… L’Autre... C’est qui l’Autre? Est-ce qu’il pense à moi autant que je pense à lui? Je lui cède mon précieux temps et pour cela je le déteste. L’Autre qui ne fait pas sa quarantaine. L’Autre qui pense que son travail est dont ben plus important que le mien. L’Autre qui prend tout le pain et le papier de toilette à l’épicerie. L’Autre qui ne se lave pas les mains. L’Autre qui préfère son social à la santé des autres. L’Autre qui gueule que les postes de télé devraient être débloqués parce qu’être en santé dans le confort de sa maison, ce n’est pas assez pour lui. C’est jamais assez. L’Autre qui pense que c’est juste une grippe. L’Autre qui affiche fièrement son « sticker reste chez vous » sur Facebook, mais qui en même temps chiale parce que son resto ferme et qu’il avait réservé ce vendredi avec sa gang. (Parce que c’est bien connu, les virus ne se transmettent pas la fin de semaine, surtout qu’on mérite ben de sortir après avoir « pitonné » la moral au peuple durant plusieurs jours, confortablement subventionné en pyjama sur son divan, pas de boule dans le ventre, l’esprit tranquille, juste des fourmis dans les jambes et encore de l’argent en poche…) L’Autre qui n’est pas capable de faire passer le bien collectif avant le « moi ». (Ok on est dans une ère de « me myself and i », mais si au final ça tue du monde, c’est peut-être un peu « too much », non?) L’Autre qui est au-dessus de tout ça, par ignorance, insouciance ou par exprès… Ce qui fait peur, c’est que l’Autre on le connaît tous, c’est probablement quelqu’un qu’on aime, quelqu’un d’intelligent même, comme toi et moi, ou peut-être pas non plus… Voyons! Qu’est-ce qui te prend, l’Autre, tout d’un coup? Ton attitude nous divise et me fait douter de la bonté humaine, de la notion de partage, de la solidarité… Ça pourrait être pire, on est pas en guerre, on est pas en famine, on a de l’électricité, le wifi pis toute, on est même pas malade pour la plupart, la consigne c’est juste de « véger » dans tes affaires deux semaines et c’est trop te demander. Parce que tu as des choses à faire TOI. Ce serait quoi ton point de vue dans une situation encore plus alarmante dans laquelle tu te sentirais menacé? Rassure-moi et dis-moi que tu n’irais pas jusqu’à manger ton prochain? Ok je suis rendue trop loin…pour le moment… Durant ce temps imposé par la vie, qui, arrivé dans un autre contexte aurait été considéré comme un véritable miracle tombé du ciel, mon défi sera d’essayer d’inclure dans mon horaire, « être heureuse » et « en profiter », au lieu d’être en maudit après l’Autre. Vais-je devoir le placer entre jeux éducatifs qui se déroulent de 8h à 9h et bricolage de 9h à 10h ou en après-midi, entre jeux libres de 4h à 5h et souper de 5h à 6h? Parce que oui, je me suis fait une liste de survie…ça fonctionne assez bien d’ailleurs et oui j’ai mis suffisamment de temps d’écran pour réussir à souffler un peu. Peut-être que si ce temps qui nous est offert s’éternise un peu, j’arriverai à l’apprivoiser et le petit bonheur espéré réussira à s’inclure de lui-même dans mon esprit…on verra, après tout, on a le temps et j’ai le goût que mon film se termine bien pour continuer à rêver et faire rêver mes enfants. Parce que là, ça fait juste une semaine, 7 jours, c’est quoi 7 jours? C’est déjà beaucoup. Auteure: Virginie Gagné Le changement d'heure...Le fameux changement d'heure. Qu'on soit pour ou contre, on a tous une opinion, avouez... Mais pour moi, il n'y en a qu'une qui vaille et c'est...roulement de tambours... CONTRE!
Non, mais, il faut se le dire ici, si vous êtes les fiers et heureux propriétaires d'un enfant, ou deux (ou plus pour les courageux), le changement d'heure n'a rien de génial. Déjà qu'on jongle à longueur d'année avec l'agenda en tenant compte de 1 million de facteurs (leurs p'tits bobos, leur humeur, les activités, nos obligations...) et que là, deux fois par année, on doit enlever ou ajouter une heure à l'horaire. Avant de vous décrire avec humour les conséquences que cette petite heure a comme impact, parce que je sais très bien que la majorité d'entre vous les connaît déjà, je vais répondre à l'argument à 2 cents le plus populaire : « Mais y va faire clair plus tard! Ça va faire du bien d'avoir plus de soleil voyons! » Là, imaginez-moi complètement découragée, yeux roulant vers l'arrière : « MAIS SI ON N'AVAIT PAS CHANGÉ L'HEURE LA DERNIÈRE FOIS, IL FERAIT DÉJÀ PLUS CLAIR NON? » J'ai beau essayer de comprendre, je n'y arrive pas. À cette étape-ci, il y a toujours une personne très intelligente et cultivée qui te sort un discours digne de Wikipédia sur l'histoire derrière tout ça, qui date de la Première Guerre mondiale, et sur l'importance d'ajuster notre heure pour favoriser notre économie et...bla bla bla. Je reviens quand même au même constat : « Si on n’avait pas reculé l'heure la dernière fois, on ne serait pas obligés d'en ajouter une maintenant! On serait à l'heure normale... si on n’était pas sortis de l'heure normale! » Alors je vais laisser ici une citation provenant de l'article de Futura-Science : « Des études ont souligné que le passage à l'heure d'été provoquait des troubles de l'endormissement transitoires chez les personnes âgées et les enfants. Par ailleurs, l'heure d'été en France, qui correspond à deux heures de décalage avec le soleil, stresserait les vaches, qui demandent des heures fixes de traite. » Imaginez comment cela impacte nos enfants si cela affecte les vaches (qui avouons-le semblent assez difficiles à stresser!). Alors, en appui aux parents et aux fermiers, j'allais vous proposer d'aller signer une pétition, mais en faisant des recherches, j'ai découvert que ce n'était plus en fonction. Alors je vous propose plutôt de continuer de prendre votre mal en patience en lisant cet article intéressant sur le sujet... Vous remarquerez que j'ai décidé d'abandonner l'idée de décrire les effets du changement d'heure, vous aurez déjà à les vivre demain! Bonne lecture!
20/10/2018
Temps, où es-tu ?Auteure : Maryève Charland-Lallier Je peine à me rappeler la dernière fois où j’ai ressenti que j’avais tout le temps qu’il me fallait pour réaliser ce que j’avais envie de réaliser. Je ne sais pas si je dois être satisfaite ou pas de ce constat. Ai-je trop de désirs, de projets ou vraiment pas assez de temps? Ou est-ce que je ne PRENDS pas le temps? Ou est-ce que je PERDS mon temps?
Avant d’avoir un enfant Avant d’avoir un enfant, mon sentiment de manquer de temps était tout aussi présent. Hahaha! Je ne pouvais me douter de combien j’en disposais pour mes petits projets à l’époque! C’est peut-être là-dessus que je peux me baser pour étayer une première hypothèse : c’est ma perception du temps qui est déréglée! Eh oui, dans ce cas-ci, je suis une éternelle insatisfaite qui vois la vie à travers une lorgnette de manque de temps perpétuel! Ta-ta-ta-taaaaam. #stateofmind Je manquais de temps pourquoi? Pour apprendre à coudre (c’est sur ma « to-do list » depuis que j’ai 14 ans… hum!), pour faire de l’activité physique régulièrement (ish), pour écrire un livre (j’ai même un cahier bourré de notes sur une idée d’histoire et de personnages qui date de mon avant-dernier voyage outre-mer… en 2014!), bref, pour des projets concernant uniquement ma petite personne. Ce qui m’amène donc à réfléchir à une seconde hypothèse : je trouve du temps pour des projets communs ou qui servent d’autres intérêts (un « dead-line », ça motive une fille), mais pas pour des projets qui ne concernent que moi et ma capacité d’automotivation (déficiente, il va sans dire!). Et pendant presque toutes ces années, j’ai eu privilège de travailler 4 jours par semaine. Depuis plus de six mois, je me suis jointe au club très garni des « 5 jours/semaine ». On peut donc facilement imaginer que le combo enfant/travail 5 jours par semaine n’a pas beaucoup aidé à ma découverte du temps libre! Depuis, je ferme même beaucoup les yeux sur le ménage, moi qui aime pourtant beaucoup plus l’ordre que le désordre, qui préfère les planchers propres aux taches douteuses! Ceux qui ont/prennent le temps Je regarde la vie de plein de personnes qui m’entourent et les admire profondément de tout ce qu’ils parviennent à accomplir! Je me demande tellement souvent comment ces superfemmes ou superhommes trouvent le temps et l’énergie pour de telles réalisations!
Quel est le secret? En juin dernier, une journaliste de La Presse publiait d’ailleurs un article s’intitulant « Le secret des gens occupés, mais pas stressés ». Sans les aborder en détail puisque je perdrais ici du temps (!) à essayer de vous rapporter en mes mots ce que vous pouvez lire, voici les sept astuces qui étaient présentées :
En cette période effervescente de l’automne au travail et dans les familles, où le froid et la diminution de la luminosité amènent pourtant un fort désir de se vautrer dans le divan avec un bon café, quels sont vos trucs, à vous, pour « avoir le temps »? C’est une question de perception, d’organisation? « Avoir du temps », c’est une question de quoi? |
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Novembre 2020
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