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28/5/2018 Commentaires

Monsieur Tupperware

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Auteure : Marie-Ève Trudel Vibert
Chez nous, c’est Monsieur qui fait la gestion du garde-manger, du frigo et des tiroirs à ustensiles + autres bidules à vocation beaucoup trop précise pour ma faible compréhension du volet pratico-pratique.
 
Chez nous, c’est Monsieur le maître de l’inventaire, calepin à la main et crayon à l'oreille, qui tient le compte du « cannage ». Ben oui, on achète encore des « cacanes ». En cas d'une attaque nucléaire massive. Quoi? Tu te sentais vraiment en sécurité en t'enracinant au bout du monde? J'ai des p'tites nouvelles pour toi, en ces temps troubles, fais-toi une provision d'aliments en conserve, on ne sait jamais. Et comme les « cacanes » vont de pair avec le bunker, commence à creuser ta planque.  
 
Chez nous, c’est Monsieur qui fait le facing des tablettes... Je parle ici des tablettes posées à L'INTÉRIEUR du garde-manger. Ahhh, le facing! Cette méticuleuse action d'amener du fond vers l'avant les articles qui s'y trouvent de manière à permettre de compléter en profondeur et en hauteur avec d'autres produits semblables question de ne pas boguer l'inventaire. Un souci d'esthétisme, Monsieur? Non Madame! L'idée, outre que les produits sont à portée de vue et de main, c'est d'économiser sur le long terme en achetant en rabais. Suis, c'est basique : si ta conserve de thon pâle émietté dans l'eau étiquetée à 2,19 $ pour 100 grammes baisse de vingt cents et que tu en manges trois fois semaine, achètes-en plus qu'une boîte! Monte ton facing en hauteur, et s'il le faut, descends la balance dans la cave. Vois ça du bon côté, si jamais la Troisième Guerre mondiale éclate, t'auras du thon en boîte. Sinon, t'auras économisé.
 
Chez nous, le placard à provisions a un facing redoutable. Monsieur l'a configuré, selon chaque niveau, de six rangées de produits (semblables ou différents) par sa profondeur de sept. Il n'est pas dit ici que l'enfaçage soit respecté à la lettre, mais l'effort masculin y est mis. Chaque niveau a sa raison d'être. Il y a celui des condiments à déjeuner, celui des « cacanes », celui des boîtes de céréales, gruau et granola, celui des huiles et vinaigres de toutes sortes, et au top de l'Himalaya, il y a la tablette à cochonneries. Tout consommateur qui se respecte se graye d'une tablette à cochonneries.
 
Notre garde-manger est aussi doté de tiroirs alimentaires — héritage d'une cuisine rénovée par un couple d'anciens proprios à la retraite également maniaque du pratico-pratique — plus larges et plus profonds que ceux de notre commode de vêtements. L'un retient tout le gluten nécessaire pour en devenir intolérant, l'autre tout ce qui est denrées à conserver à température « ambiante » et le dernier contient plus d'épices qu'il n'en faut pour faire un pâté chinois. Un terrain de jeu pour Madame qui y fout le bordel chaque fois qu'elle part une sauce spagate. Mais le chaos est de courte durée... Monsieur a vite fait de repasser! C'est ça l'affaire, avec Madame qui ne remet jamais un produit au bon endroit et avec notre louve qui charroie les patates dans le bac à oignons, c'est toujours à recommencer.
 
De mon point de vue, le facing est inutile; les portes du garde-manger étant généralement closes, les produits ne sont pas visibles et n'ont donc aucune valeur marchande puisqu'ils ont déjà été, comment dire, achetés!!! Ils ne demandent qu'à être consommés. Quand on reçoit de la visite, on ne déclare pas la journée « portes de garde-manger ouvertes ». Les marques n'ont pas à se battre pour atteindre nos cœurs vendus par avance. Exit la concurrence! En se procurant un pot de Nutella, on endosse le fait qu'on aime ça tartiner nos toasts de chocolat! Point barre! Et si par malheur ledit Nutella me fait dos, un matin, parce que la veille j'ai contrevenu au bon facing, je vais le choisir pareil! Un petit peu de désordre n'a jamais tué personne.
 
Madame est catégorique : le facing est une activité quotidienne hyper-contraignante. Mais elle doit s'y faire, Monsieur est le commis d’épicerie par excellence!
 
Chez nous, c’est Monsieur le roi des fines herbes. Il fait ses semis en choisissant le terreau idéal, remplit ses pots avec un soin quasi spirituel, sème, étiquète, nourrit, arrose, récolte, sèche, conserve. Dans le même créneau, chez nous, c'est aussi Monsieur le roi des fleurs. Alors le printemps venu, c'est la tournée des petites serres et des quincailleries. Ce qui l'obsède par-dessus tout, c'est de sélectionner le bon engrais. Quel est le nouveau fertilisant pas trop chimique sur le marché? Pas d'inquiétude, il est abonné à Protégez-Vous. De retour à la maison, il faut bien choisir l'emplacement des fleurs, et donc l'exposition selon la variété. Bien tenir compte de leur environnement pour que les plantes puissent s'ouvrir largement et atteindre leur plein potentiel. Créer un espace qui ressemble à notre nouvelle vie de famille et qui demeure PRATIQUE pour l'entretien. Ça, c'est le boute où la Madame s'éclipse pour partir une brassée!
 
C'est bien connu de l'entourage immédiat, Madame n'est pas très florale. Et elle ne comprend pas pourquoi il faut embellir la cour surexposée, chaude et sèche qui donne sur la rue. Pour que les retraités actifs qui zyeutent notre piaule pendant leur marche de santé s'extasient? — Ils passent si près que ce serait quasiment d'adon de leur offrir de venir trinquer sur notre patio — Pour ne pas trop clasher avec leur décor rangé, leurs pelouses coupées à ras, leurs haies garnies, leurs buissons taillés à la perfection comme s'ils avaient engagé Edward aux mains d'argent et leurs compositions florales assorties? Bof! Madame sait que c'est perdu d'avance. En achetant cette maison rénovée des années '70, on allait s'inscrire non pas à la route des bières, ni à un quelconque circuit des arts, mais à la côte de bungalows « pimpés ». Que veux-tu? Monsieur aime voir pousser.
 
Sans savoir, il y a presque quinze ans, je me suis amourachée d'un homme vert.
 
Pour couronner le tout, chez nous, ce n’est pas la Madame qui capote sur les petits plats en plastique de longue durée. Non Madame! Chez nous, c’est Monsieur Tupperware! Ris, vas-y, ris... c’est prévu au script! Mais n’empêche que c’est vrai. La vérité crue et fraîche comme si elle était emprisonnée dans un Tupperware depuis trois semaines sans prendre une ride.
 
Ça fait des années que Monsieur et Madame s'en parlent parlent, s'en jasent jasent. Ces derniers temps, on a senti l'étau de notre résistance se resserrer. C'est que nous sommes entourés de dizaines de conseillères Tupperware au pied carré qui nous chantent les louanges du nouveau kit en vogue mensuel. Les pires, ce sont les « matantes »; l'une d'entre elles — Annie pour ne pas la nommer — s'est pointée chez nous l'autre jour avec un beau plat Tupperware flambant neuf qui rougeoyait littéralement et qui était rempli de potage.

 -Tenez, j'ai cuisiné aujourd'hui et y'en avait de trop! J'ai pensé que vous aimeriez en manger pour souper... 

Lamentable tentative de séduction pour nous embarquer dans sa secte de plastique. Prends en note cette équation, on ne sait jamais, ça pourra te servir de radar :
 
« Matantes » + Tupperware = ils nous prennent par le ventre.
 
Curieux, on a décidé de retourner cette situation en lab; on a servi une généreuse portion de soupe à notre louve (question de la nourrir et pour se sentir moins coupable de jouer avec de la bouffe) et on a laissé le reste pourrir dans le beau Tupperware rouge au fond du frigo (tout le monde sait qu'au fond, ça pourrit plus vite); on y a jeté un œil aux deux jours pour évaluer les dégâts. Laisse-moi te dire que ça en a pris... des jours... entiers... avant que ce délicieux potage aux carottes ne vire dans son bouillon.
 
« Mausus » de Tupperware de « matante » à %?&*(*(&%.
 
Désolée « matante » Annie. Psst, viens chercher ton plat, il traîne dans notre nouveau tiroir de plastique.
 
L'heure était grave. Il fallait stopper les discussions et passer à l'action. Dans le cas de Monsieur, ça signifiait de passer à l'offensive! C'est lors du Salon Gaspésien de l'Habitation Desjardins qui s'est tenu à Gaspé, en avril dernier, que l'assaut a eu lieu. Tenant un kiosque avec des collègues de travail, il s'est payé de petits allers-retours à celui de Madame Tupperware. Il a pris le temps d'analyser son facing, de poser des questions de fin finaud, de tenter de négocier... il a fait plus que du lèche-kiosque, il en était au lèche-talons. Pauvre Madame Tupperware, si tu te reconnais, je sympathise (#TesPatienteDeQuoiDeRare).
 
Monsieur s'est finalement branché le dimanche, vers la fin du Salon. Tout énervé, il a téléphoné à Madame pour lui annoncer son arrivée, fier comme un paon d'avoir mené à bien une mission « pas possible ». Faisant son entrée dans la cour, Madame l'a guetté sortir une grosse boîte cartonnée de l'auto, si imposante que les attentes se sont mises à redoubler. Je me suis imaginé un beau kit comme dans les pubs sponsorisées sur Instagram. Tout heureux, Monsieur a extirpé un à un les plats du carton et les a posés sur l'îlot... Tadam! Glissé soudainement dans la peau d'un conseiller Tupperware, il s'est mis à dévoiler des contenants de dimensions différentes, liés au besoin de la familia, tout en servant les explications d'usage. — Encore une fois, il n'y a rien à commercialiser ici, c'est déjà ACHETÉ! Suffit de les étrenner!!! — Bref, Monsieur a flambé 200 $ pour une dizaine de plats dépareillés aux couvercles fluo.
 
Le mois de mai s'écoule lentement et Madame se demande ce qui est véritablement optimal depuis l'arrivée des Tupperware en la demeure. C'est difficile à cibler précisément, mais quelque chose a changé...
 
Lorsque Monsieur revient de l'épicerie, il revêt chaque fois son air de commis. Il devient excité, mais sérieux, très focus, il sue à grosses gouttes en déballant ses sacs réutilisables, en confiant tous les aliments aux nouveaux plats faits pour ça. Madame se retire dans ses appartements ou dans une autre pièce du bungalow où sa louve veut bien l'emmener jouer, lire, danser.
 
C'est suite à l'un de ces innombrables retours de l'épicerie que la Madame a compris. J'ai compris ce que les Tupperware, plus encore, ce que mon homme (avec ses Tupperware) apportait de nouveau dans notre vie. Organisatrice essoufflée, en devenant maman j'ai délaissé le contrôle que je portais à l'ordre avec un grand O de la cuisine, entre autres choses. C'est donc mon Gilles qui a pris la relève, en optant pour un style qui allait révolutionner notre mode de vie, et sa qualité aussi. Parce que je suis une ménagère crissement dépassée, il a saisi l'occasion de faire d'une pierre deux coups : 1) donner un coup de main, 2) se tailler une place dans la maison. Deux choses que j'ai toujours empêchées quand j'étais en pleine possession de mes moyens. L'entente prénuptiale, c'était Monsieur dehors, Madame en dedans. Comme quoi faut réévaluer nos deals de couple, au moins une fois l'an! 
 
Grâce à sa gestion simple et efficace, remplie d'amour, je trouve facilement et rapidement des collations à servir à ma louve. Ses petits fruits des champs et son concombre précoupé sont bien à l'abri dans les minuscules petits plats colorés. Chez nous, mon homme s'occupe du prêt-à-manger. Pas qu'il ait le temps plus qu'un autre; le temps, il court après plus souvent qu'à son tour, mais il le prend.  
 
C'est ça qui a changé. Mon homme vert, mon gestionnaire qui désire avoir une dépense comme sa grand-mère, il réalise son rêve en faisant incursion dans notre cuisine, en montant ses « cannages », en remplissant ses Tupperware. Depuis qu'il est rentré de dehors, Monsieur triomphe dans tous les départements. Désormais, ce n'est plus ma cuisine, c’est aussi la sienne. La nôtre. Ma fille grandit et dans moins de temps qu'il en faudra pour le dire elle s'en mêlera, elle aussi.
 
Lâcher prise.
 
Faire de la place aux nouvelles idées.
 
À Monsieur.
 
Après tout, n'est-ce pas un homme qui a inventé les petits plats en plastique avant que les « madames » commencent à les mettre dans de plus grands?
 
Eh oui! Il s'agit de Monsieur Earl S. Tupper, un chimiste américain des plus créatif et inventif. Ayant conquis les foyers par la vente à domicile, le modèle promettait aux femmes de milieux modestes de faire des sous et de socialiser; c'était l'époque où le réseautage était pris au premier degré. Ainsi, pendant que les kids allaient à l'école, les « madames » organisaient des réunions de démonstration. De nos jours, on associe plus aussi facilement les Tupperware aux mamans actives bien organisées. De plus en plus de conseillers mâles font surface et obtiennent un franc succès. Des Messieurs Tupperware, il y en a plein des pages Facebook. Surfe un peu sur le Net, t'en croiras pas tes lunettes!
 
De toute façon, tu connais l’adage : il y a toujours une grande Madame à côté d'un grand Monsieur!
 
La Madame ici présente (allô!), elle l'a, son grand Monsieur. Et faut dire que je ne lui ai pas toujours accordé, en public comme en privé, tout son mérite. Sans doute étais-je occupée à tenter de me déprendre avec mon rôle de femme. Aujourd'hui, on s'accote l'un sur l'autre, on avance côte à côte, en équipe. Inversant les tâches que l'on croyait si bien réparties. J'ai compris qu'il n'y a pas un rôle qui nous colle plus à la peau que celui d'amoureux.
 
Cher gestionnaire de mon cœur, je te veux plus que jamais dans NOTRE cuisine... et si jamais l'envie te prend de partir des brassées... Je blague! Tu en fais assez!
 
En ce lundi, vis un heureux 36e anniversaire.
 
Ta Madame.
 
PS: Merci aux « matantes » Tupperware!
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