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LE BLOGUE

16/10/2018 Commentaires

Je m’appelle Marie-Ève TV

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Auteure : Marie-Ève Trudel Vibert
Si tu boycottes les chroniques d’Hugo Dumas dans La Presse ou que tu ne sais pas de qui je parle, ne lis pas cet article.
 
Si tu n’aimes pas la télé, que tu trouves que c’est une perte de temps, ne lis pas cet article. Ou bedon… ouvre ton chakra drette là!
 
Y reste quelqu'un?
 
Bon... Si t'es là, et que tout comme moi tu attendais la rentrée télévisuelle avec un sac de Tostitos et une bouteille de chardonnay (ou une autre combinaison, sens-toi bien à l'aise), c’est bon… tu peux lire cet article. Yé!
 
Je te ramène avec moi en septembre, je te ramène avec moi à la « rentrée ». La sortie tout en douceur de l’été. La fin des vacances. La fin de ma posture de vacances. Perso, avec mon agenda serré de travailleuse autonome, je redeviens vite un petit peu plus pressée (quoique modérée, vu ma qualité de vie régionale). Je reconnecte avec la routine délaissée depuis juin, quelque chose comme un retour à la « normale » après une saison estivale de kilomètres, de feux, de mer et de plage de roches!
 
On est fringant début septembre, hein!? On visite notre fée pour estomper notre repousse ou on opte pour un nouveau look. On rafraîchit notre garde-robe. On recommence à concocter des petits plats de semaine même si le BBQ pis le p’tit verre de vino ne sont pas bien, bien loin.   
 
Septembre, c’est mon mois préféré. Il marque, entre autres choses, mon entrée en ce bas monde. Le 10 du 09 cette année, j'ai fêté mes 35 automnes. Même si je ne suis plus une étudiante, même si je ne suis plus une conseillère en persévérance scolaire, grâce à septembre, je rentre toujours quelque part. Pis en tant que quelqu'un.
 
Le 10 septembre dernier, en plus de mon anniversaire, de celui de quatre amis FB et de Ryan Philippe (Hi!), c’était la journée mondiale de prévention du suicide. C’était aussi la rentrée télévisuelle sur toutes les chaînes, sur toutes les plateformes. Le 10 septembre 2018, j’ai mangé un spagate avec un vin pas raccord parce que ça « grévait » à la SAQ pis que j’avais pas prévu la shot. J’ai allumé une chandelle pour un ami qui a choisi de ne pas vivre sa vie dans sa totalité. Et j’ai visionné le premier épisode de District 31!
 
Émotions entremêlées.  
 
Toute petite, j’étirais les soirées avec ma mère sur le divan. Tant qu’on avait du Pepsi pis des 1/2 Lune Vachon, on était OK. Je me couchais à pas d’heure, quand les programmes étaient finis. Ado, le dodo arrivait juste après Le Point J. Je regardais des émissions pour les grands, je consommais ce que ma mère consommait (sauf pour les Du Maurier); je suis fière de dire que c’est elle qui a fait mon éducation télévisuelle.
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Avec les années, j’ai affiné mes choix. Nécessairement, j'ai adapté mes habitudes de consommation au gré des avancées technologiques. Me semble que c'était hier... j’enregistrais mes programmes sur des cassettes VHS (un à la fois!) sans pouvoir zapper de chaîne, obligée de changer de pièce et donc de télé (fallait en avoir plus d’une!) pour absorber tout le contenu offert. Si j’avais le malheur de planifier une autre activité ce soir-là, je manquais mon émission à tout jamais. C’est sûrement pour ça que la Zumba et le yoga n’étaient pas très tendance! Aujourd’hui, être téléspectatrice, c’est pouvoir assister à un spectacle et enregistrer à distance sur mon cell mes émissions préférées.
 
L I B E R T É!
 
Outre les avancées technologiques, j'ai changé mes habitudes au gré de l'offre. Multiple. J'ai adopté la montée des téléséries, ces formats plus compacts aux réalisations plus serrées que l'on diffuse sur des plateformes alternatives (allo le Web!).
 
Finalement, j'ai changé mes habitudes de consommation en devenant maman. J'écoute moins la TV qu’avant, mais je l’écoute mieux… je pense. En plus, je me rabiboche avec les émissions pour enfants. Je suis toujours fébrile de mettre la TV à Télé-Québec, mon ancien U (toi, tu avais un piton U?). Et dire qu’une nouvelle mouture de Passe-Partout s’en vient… Je suis fichue!
 
Je dramatise un peu, c’est dans ma nature, mais je ne passe pas TOUT mon temps devant mon beau grand cadre noir non plus! Je le réveille vers 6 h 30, à la demande de ma louve qui y retrouve Robin des bois, Nos voisins les pirates, puis Ryder et sa bande de chiots. Sinon, mon écran se colorise le soir, vers 20 heures, et ce jusqu’à 22 heures. Les week-ends, si on reste à la maison, c’est certain qu’on visionnera plus de trucs. Surtout que p'tit mari en profite pour faire du rattrapage. Approximativement, je dirais que j’écoute 21 heures de télé par 7 jours. Tu trouves ça beaucoup? Ouin, j’avoue que ça représente la charge d’un emploi à temps partiel... Mais tu sais quoi? Je travaille à mon compte... Ça fait que mon boss est plutôt lousse avec ça!
 
Cet été, en break de TV, j’ai flirté avec l’instinct de Carrie Mathison (Homeland), j’ai suivi les montagnes russes d'Annalise Keating (How to Get Away with Murder), j'ai envié la beauté d'Alex Parrish (Quantico), je me suis laissée happer par la quête de Clay Jensen (13 Reason Why), j’ai continué de m’amouracher de Jack Pearson (This Is Us) et je me suis laissée embarquer par les brigands d’El Profesor (La Casa de Papel). Quand septembre est arrivé, j’étais contente de rembarquer dans mon univers télévisuel québécois. D'y revoir les même p’tites faces, d'en découvrir de nouvelles, de sélectionner les émissions à suivre cette saison. Pour ça, j’ai décidé de me taper les deux shows de la rentrée les plus populaires, celui d’ICI TÉLÉ et de TVA.
 
Si t'es encore là, BFF de télé, j’aurais envie de t’en parler.
 
C'est dans cet élan que j'entame l’édition spéciale de l’émission En direct de l’univers / En direct de la rentrée avec à la barre l’intelligente France Beaudoin. Le concept est clair et efficace : les comédiens et comédiennes sont regroupés par préférence musicale, d’après le questionnaire qu’ils et elles ont rempli. Ça représente tout un travail de recherche et de créativité pour surprendre les invités qui, normalement, s’attendent à rencontrer leur propre univers musical. Au début, je grigne un peu parce que ça m'a l'air d’une gang de l’UDA qui chante pour une autre gang de l’UDA. Manière de party privé auquel on est invité par-delà notre TV… jusqu’à ce qu’un chœur d’enfants entame une chanson du film Les Choristes.
 
Tsé, des « zinfins »!
 
À la fin du numéro qui glisse dans un vortex musical, les kids entonnent Ça plane pour moi de Plastic Bertrand. Ça n’en prend pas moins pour que le chanteur d'origine débarque de Belgique en chair et en... plastique! Il s’empare de sa toune et quelques secondes plus tard le seul et l’unique Hubert Lenoir s’amène avec un hoodie trop grand et ses moove… à la Hubert! OK, France! On commence à jaser là! Je vais dire comme les participants à OD Bali : je suis down pas mal! Même mon p'tit mari lève les yeux de son téléphone, c’est bien pour dire! Tu comprends, BFF de TV, à ce moment précis, je suis JOYEUSE!
 
Au retour de la pause, Debbie Lynch-White et Benoît McGinnis (Une autre histoire) se retrouvent dans une loge où ils peaufinent les détails de leur numéro. Tout naturellement, une vedette de la chansonnette pénètre dans la pièce exiguë en gratouillant quelques accords de guitare. Tadam! Jason Mraz illumine la loge de sa présence et fredonne I’m Yours. Debbie semble sur le point de s’évanouir… au lieu, elle mêle sa superbe voix à celle du chanteur. À ce moment précis, j'ai envie de RÊVER.
 
Ensuite, France interviewe la comédienne Danielle Proulx qui jouera dans Une autre histoire aux côtés notamment de Marina Orsini qui en sera l’héroïne. Synopsis : Anémone (Marina) est frappée par la maladie d’Alzheimer à un stade précoce. Danielle s’exprime lentement sur son expérience de plateau, très émue. Comme pleine de son personnage. Et ça me fait penser qu’ils sont en train de tourner, tout ce beau monde-là. La rentrée, pour les artistes et artisans de la télé, c’est un rush! Question de bien passer le puck côté musical, Ingrid St-Pierre enchaîne au piano avec Ficelles. Cette chanson que j'aime depuis la sortie de l’album Ma petite m’amzelle de chemin en 2011 prend ici un angle inattendu quand s’y entrelace la voix si grave, si habitée de Marina Orsini (MA Émilie Bordeleau, MA Suzie Lambert!). Je me pogne la face de la main droite. Ma main gauche elle, retient mon cœur. C’est beau. C’est terriblement beau. Je ne sais pas l’Alzheimer, je ne l’ai pas frôlée, mais au travers cette chanson, cette interprétation, je sais… À ce moment précis, je suis TRAVERSÉE.
 
Le sudoku musical se poursuit avec Yan Perreau et Marie-Thérèse Fortin qui se partagent une pièce de Barbara. Ce n’est pas tant leur interprétation qui m’a touchée que le rapport d’adresse de la comédienne de métier avec Catherine Brunet (5e rang, Le chalet) qui incarnait sa fille, il y a de ça 18 ans, dans l’excellent téléroman Le monde de Charlotte. Marie-Thérèse s'approche de Catherine, et avec toute sa tendresse, avec toute son affection d’ancienne maman de plateau, elle chante pour Catherine. Sa petite Charlotte. Et ça crève l'écran. À ce moment précis, je me sens BERCÉE.
 
Au retour d’une autre pause, des échanges frais et étonnants m’animent dans le groupe de la comédienne Geneviève Schmidt (Unité 9, Les Sapiens) qui nous avoue que plus jeune, tout ce qu’elle souhaitait dans la vie c'était de devenir choriste pour Jean Leloup. Évelyne Brochu (Trop) rebondit sur l’anecdote en dévoilant qu’elle a embrassé à pleine bouche l’artiste alors qu’il performait au Métropolis; sans payer, elle s’est faufilée jusqu’à la scène en body surfant. L’un de ses plus beaux moments à vie! Vincent-Guillaume Otis (District 31, Ruptures) y va quant à lui de confidences alléchantes en avouant que c’est grâce au film La Bamba et le jeu de Ritchie Valens qu’il est désormais comédien.
 
On enchaîne avec un autre numéro de divertissement question de faire revivre la fièvre des Back Street Boys à Normand D’Amour (Demain des hommes, Ruptures) et Catherine Brunet. C’est Jason Roy-Léveillé qui mène la troupe, mais ça c’est normal, il sait tout faire! Le gros fun, c’est de voir Christian Bégin (Curieux Bégin) personnaliser Brian Littrel sur la toune I Want It That Way. Du coup, j'ai renvoyé ma gorgée de chardonnay qui s'est répandue sur le pouffe. À ce moment précis, je me sens REVIGORÉE.
 
Question de me ressaisir jusqu’à la moelle, France aborde la solidarité qui se vit à la télé comme dans la vie. Par le biais d’un message préenregistré, Anick Lemay s’adresse à ses deux amis, sa fée Gen Brouille — Geneviève Brouillette (District 31) — et son lutin d’eau douce, Rémi-Pierre Paquin (Les Simone) pour leur dire… qu’elle les AIME. Anick Lemay (L’Échappée), c’est une talentueuse comédienne et c’est une femme qui se coltaye un cancer du sein. Se servant de l’écriture pour se raconter, elle m’apparaît comme une auteure de grand talent. Si ça t’interpelle, si tu veux t'immiscer dans son aventure, dans ses jus de couleurs, ses hangover de chimio, ses carnets sont en ligne sur Urbania. Tu vas saisir rapidement qu’Anick Lemay t’accompagne, et pas le contraire. C’est elle, la vraie fée. La lire me remplit de gratitude. À ce moment précis, je rends GRÂCE à tout ce que j'ai.
 
Je me remets tranquillement de mes émotions avec la trépidante Maude Guérin qui jouera dans 5e rang et qui m’éblouit depuis Motel Hélène. Dans toute sa verve inépuisable, elle exprime qu’il est à peu près temps qu’on produise une autre émission qui se déroule sur une ferme (à part L'Amour est dans le pré!), car il ne s’en fait plus depuis Le temps d’une paix. Je suis assez d'accord.
 
En direct de la rentrée tire à sa fin (je skip des bouts!) et je me demande, avec tout ce qu’on vient de vivre, comment on peut closer un show de même! Rien de plus évident : tu invites Richard Séguin chanter Ça fait du bien, une toune écrite avec Fiori.

Ça fait du bien de se voir
Ensemble dans un lieu d'espoir
Je crois en toi tellement fort
Si on chantait encore


Je le revois sur le bord de la grève, à Petite-Vallée. C’était en juillet 2007. Félix Soude venait de remporter la finale dans la catégorie « Auteur-compositeur-interprète ». J’étais vraiment pompette. Assise sur la terrasse de la Vieille Forge, je l’ai aperçu… les cheveux grisonnants aux grands vents iodés. Sa froc de jeans pis son foulard qui lui chauffait le coup lui donnaient cet air d’éternité. À ce moment précis, je sais que la vie est BELLE.
 
Ce soir-là, BFF de TV, je me suis couchée de bonne humeur. La tête pleine de souvenirs. En phase avec moi. Parce qu’au fond du fin fond du fin, fin fond, j'écoute la télé québécoise parce qu'elle me raconte quelque chose qui part de moi. Réalises-tu à quel point j’ai dévié de mon objectif? Je n’ai pas du tout sélectionné d’émissions à suivre. Par contre, je suis passée d’une humeur correcte à un état d'esprit plus que satisfaisant. Je me suis payée un petit voyage intérieur sans passeport; j’ai passé d’un état à un autre comme pour me nettoyer, me reformater. M'updater.  
 
Tant qu’à parler de moments, avant de te laisser, BFF, je vais t'épargner le show de la rentrée de TVA et te conseiller mes deux coups de cœur en ce début frette d’automne. C'est bien simple, je suis à la veille de troquer mes chips pour des muffins au pot pis mon chardonnay par du porto...
 
Suis-tu Révolution, à l'antenne de TVA? Je ne cultive que du +++ pour cette émission grand public sans animation, mais avec une égérie plus-que-parfaite, la rafraîchissante Sarah-Jeanne Labrosse. Elle a ce don de nous présenter les danseurs, en simplicité, comme si les caméras étaient éteintes, les questionnant sur leur style, leur démarche, s’enquérant de leur état. Et elle le fait bien. Néophyte de la danse au sens large, elle se livre à l’expérience et ça incite les danseurs à en faire autant. Elle les inspire, c’est ça le job d’une égérie. C’est bien pensé, bien réalisé, bien monté. C’est serré. Je te jure, ça casse la baraque!
 
Aussi, ce qui me plaît, c'est qu'on ne s'attarde pas sur les perfos des danseurs qui ne passent pas la rampe. La Voix gagnerait de copier la formule. Aussi, les maîtres mettent le doigt avec brillance et tact sur ce qui ne fonctionne pas. Loin du léchage de bottes, ils sont constructifs. Lydia Bouchard est ma révélation et ma nouvelle meilleure amie télévisuelle. Le clou du spectacle : la RÉVOLUTION en tant que telle. Il s’agit d’un système unique de 128 caméras placées autour d’une scène qui permet de capter un instant de la performance des danseurs en 360 degrés.
 
Les danseurs préparent des chorégraphies plaquées sur une toune de leur choix et c'est presque toujours un bon match! Je t’invite à visionner les deux vidéos de mes danseurs favoris. Isabelle et Guillaume performent sur The Show Must Go On, interprétée par Céline Dion. Isabelle est une danseuse professionnelle qui a quitté la scène pour donner naissance. Dans le cadre d’une audition, elle renoue avec son partenaire et amoureux le temps d’une... révolution! Dans le second vidéo, tu découvriras Sophie Larouche. Pour reprendre les paroles de Bouchard, elle s’est mise en péril, et ce sur la chanson Tenir debout interprétée ici par Fred Pellerin. Si tu aimes, probable que tu visionneras toutes les vidéos qui se retrouvent sur la chaîne YouTube de TVA. Tu t’apercevras que les danseurs choisissent très souvent des tounes québécoises. Du Safia Nolin, du Loud, Charlotte Cardin, etc.
 
Mon deuxième coup de cœur, c’est L’Heure Bleue. Souvent, un téléroman s’épuise, s’étire ou s’enfonce avec les années. C’est tout le contraire pour L’Heure Bleue. En première saison, il fallait placer les personnages à un moment charnière où la perte tragique d’un enfant survient. Où le couple au cœur du téléroman formé par Anne-Sophie et Bernard éclate en mille miettes. Le rythme y était lent et on utilisait presque à outrance les flash-back. En deuxième saison, les personnages sont de toutes les batailles. Ils s’endurcissent et ça rend l’écoute intense et lourde. En troisième saison, c’est comme si un voile s’était levé. Le drapeau blanc agité. On rencontre encore des écueils, mais c’est comme si on était plus zen face à tout ce qui pourrait encore survenir. Les personnages, même les plus jeunes, ont gagné en maturité. Ils font corps avec leurs drames. Ça se ressent. On nous amène dans la nuance, même dans la douceur. Dès la première émission, quand David sort de l'appart en direction de l’hôpital pour l’opération d’Olivia, la douce voix d’Ingrid St-Pierre (ben oui, encore!) émerge d’on ne sait où et soutient le moment.
Et bien heureux celui qui ose 
Il vivra jamais à petit feu 
C’est la peur qui ankylose
Le vide est tellement merveilleux

Cette chanson-là, La lumineuse, c’est un mandat, une toune écrite pour l’émission. Ingrid s’est prêtée au jeu en se glissant dans la peau de Clara qui allait accoucher d’un bébé qu’elle souhaite confier en adoption. Un autre extrait de la chanson joue lors de l’accouchement de l’adolescente. L'Heure Bleue, comme expliqué sur le site de l'émission, c’est le moment où on passe du jour à la nuit. C’est ce moment de transition, très court et très beau, un état de grâce. Cette définition colle magnifiquement au début de cette troisième saison.  
 
Je te parle de moments, d’états, je te parle souvent de musique. Les ingrédients d’une bonne recette TV, à mon humble avis. Même si je ne suis pas musicienne pour une cenne et que je chante comme une casserole, je trouve que la musique est le plus beau et le plus fort des médiums. C’est d'ailleurs comme ça que mon chum m’a séduite, avec sa voix pis sa guit. Impossible de porter à l’écran un scénario, de raconter une histoire sans musique. Même quand on lit un livre, on entend une mélodie. Cette saison, je ne sais pas ce qu’il y a dans l’air, mais il me semble qu’il y a plus de musique à la télé. Suis-tu Demain des hommes? On y fait jouer des titres de Tire le coyote. As-tu pris Pour emporter animée par France Beaudoin (ben oui, encore elle!)? Antoine Gratton accompagne chaque interview au piano, ponctue les confidences des personnalités invitées par des notes reprises ou improvisées. De toute beauté!
 
Quand la musique rencontre la TV, ça donne des résultats magiques, insoupçonnés. Je dévie pour te conter l’un de mes états de choc de la semaine dernière. J’ai vu passer sur Facebook un visuel datant de 2011, relayé cette fois par certaines pages FB de librairies, de bibliothèques, d’éditeurs. Ça disait ceci : « Chaque fois que quelqu'un regarde Occupation Double, un livre met fin à ses jours ». Édifiant! Le visuel, évocateur, montre des livres sur une étagère qui sont en train de foutre le camp par terre. J'ignore quel humain se cache derrière cette méchante blague, mais ça me fait encore plus mal de réaliser que des professionnels du milieu de la littérature l'endossent. Comment un livre peut souffrir d'une téléréalité? Où je m’en vais avec ça?
 
Stéphanie Boulay a lancé le vidéoclip de sa renversante chanson intitulée Ta fille. Je l'ai entendue pour la première fois cet été à Y a du monde à messe. La toune en elle-même était déjà coup de poing, mais glissée dans ce vidéoclip, c’est une vraie claque au visage.  
À la montagne, dans la ville
Nulle part j’arrive à oublier
La solitude comme une île
Dont je ne peux pas m’échapper
La corde à linge de mes cils
Pesante de gouttes asséchées
Équilibriste sur le fil
Qu’il ne faut pas laisser tomber
L'auteure-compositrice-interprète a arrêté son choix sur Joanie Perron (que le QC a aimé bitcher lors de son passage à OD Bali) pour incarner « la fille ». Stéphanie signe un article sur Urbania pour en parler qui s’intitule Le droit d’être imparfaite. Elle nous raconte l’histoire derrière Ta fille, notamment à quel genre de femme elle voulait faire allusion. C’est par une nuit d’insomnie qu’elle a compris que sa fille, c’était une fille comme elle, avec des défauts, une fille imparfaite. Une fille comme Joanie, qu’elle a jugée comme le reste de la société. J’espère que l’humain derrière le visuel, à égalité avec tous ceux qui l'ont partagé, réfléchira à la manière de Stéphanie Boulay. Parce qu’on est tous vulnérables, surtout quand on nous met dans une prison, même si elle est faite de verre, de bubulles et de rapprochements..

​C'est la mi-octobre et l'automne s'est installé. Il est même en train de s'éclipser. Ça veut aussi dire que c'est le temps du hockey. Sérieux, ça j'hésite à t'en parler. La fièvre du hockey n’est plus aussi consensuelle aujourd'hui. Certains trouvent que Bergevin matraque le club, d’autres que c’est un mal nécessaire. Moi ça fait des années que je suis le hockey d’un œil. Celui qui s’intéresse aux analyses d’après-match, parce que l’autre, celui qui zyeute de p'tits bonshommes patiner sur la glace, il dort depuis 9 ans. Depuis que Carbo a été congédié de son titre d’entraîneur-chef des Canadiens de Montréal. J’ai promis à mon p'tit mari de m’y remettre, cette saison. Ce qui est aidant, c’est que dans ma famille on fait un pool de hockey. Cette année, c’est mon petit frère Peter qui nous reçoit dans sa première maison baptisée 
La Casa de Pedro; faut dire qu’il a bossé fort pour que l’essentiel soit prêt pour accueillir les poolers.
 
Parce qu’on est de bons vivants, le pool de hockey a vite pris des airs de crémaillère avec la slush de Noël aux canneberges financée par ma tante et brassée par ma mère. On tient à 15 sur un palier. Une petite roulotte de rien du tout qui contient tout l’amour du monde. Ma louve est la mascotte avec sa petite robe Reebook du CH. Tu trouves ça quétaine? Moi aussi. Mais drôle. Cute. Pas consensuel, mais contextuel. Ça sera une belle saison de hockey!
 
Des téléromans aux téléréalités en passant par les magazines d’actualité, ce que j'aime de la TV, c'est qu'elle m'aide à me situer face à des émotions intenses. À des sujets. Elle me nourrit. M’inspire. Je suis toujours la même petite fille qui s’écrasait sur le divan avec ma maman quand j’écoute la TV. La seule différence, c'est que son châssis s’est aminci, que la qualité d’image est plus nette. Mais c’est de la TV. De la maudite bonne TV. Hein m’man?
 
Si t’es encore là, BFF de TV, je te dis MERCI!
 
J'avais envie de te jaser.
 
Bye la!
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