Auteure : Marie-Ève Trudel Vibert ![]() J'écris cet article par un dimanche matin qui te cloue au divan, qui me cloue avec toi. Mon agenda me programmait autrement. Mon téléphone me notifie que nous partons vers Penouille pour vivre une expérience en plein air, capter en images des moments qui inspireront la rédaction et l'illustration d’un nouveau titre, Matie à Penouille, l'un des tomes de notre future collection d’albums jeunesse (#les3sista). Matilde — avec pas de « h » — nous attend. Matie. Ma filleule de cœur. Comme elle repart à Montréal demain matin, on doit remettre notre sortie tant espérée à l’année prochaine. Snif, snif! Le fait est que nous n'avons pas dormi de la nuit, papa et moi. Surtout toi. Tu es fiévreuse depuis 24 heures. Les Internet disent qu'il ne faut pas paniquer, qu'en deçà de trois jours, y pas de quoi s'alarmer. Que tu combats un virus. Qu'il faut attendre. T'administrer de l'acétaminophène et de l'ibuprofène en alternance. On tamponne des compresses d'eau tiède sur ton coco que l'on fait glisser sur ton cou, sur ton dos, et quand ça ne suffit plus, on trempe avec ton petit corps dans des bains d’une température plate; ni chaude ni froide. Zone grise. Attente. Ton père et moi, on est de ce style-là. On s'immerge. Esprit d'équipe. Enfin bref, ce matin, pas de captation à Penouille en maillot ni de cooler rempli à ras bord. Naonnnn! Pas d’initiation à la planche à pagaie ni de kayak, pas de vélo électrique, pas de baignade, pas de rencontres fortuites. Pas d'instants partagés avec Matie, précieuse Matie. Ma grenouille d'Eastman. Le nouveau plan, c'est de monter un lit de camp dans le salon. Un film avec Patrick Bruel joue en sourdine sur les ondes de TVA. Un grand verre d'eau occupe la place de mon bras droit sur l'accoudoir. J'étrenne un nouveau pad de feuilles lignées. Ce matin, j'écris à la main. Pour ne pas te réveiller en pitonnant. Pour reconnecter avec quelque chose de familier, de post-vacances. Quelque chose de grand. Je te regarde dormir. Je te prends en photo. Je ressens ta fièvre, tente de l’aspirer. Je m’assure que tu respires. Tu respires. Je respire. Je te veille, en ce dimanche matin des plus spirituels. Lumineux. Prometteurs. Et je me dis que tu viens d'avoir deux ans. Deux ans. Le 31 juillet dernier, tu as eu deux ans. La maman que je suis, aussi. Émue, je sais que je ne peux arrêter le fil de ta chronologie de s'étirer. Admirateurs, mes yeux sont un écran de cinéma indépendant. Papa et moi sommes les coauteurs de ta fabrication. Partner in crime. À toi de scénariser ton histoire. Commerciale ou non... Ce qui me frappe, outre les formidables souvenirs, c'est la vitesse à laquelle tu es passée de bébé à presque petite-fille. C'est vrai, c'est rendu que lorsque je magasine des vêtements en ligne, je dois explorer la catégorie « toute-petite ». Ça veut dire que tu as grandi. Évolué. Perdu un peu de gras de bébé, que tu as allongé. Que tu t'es développée sous notre nez, tes beaux yeux bleus en amande qui sourient et tes oreilles bien tendues. L'apprentissage en avant-plan. Apprendre. Découvrir. Partout. Tout le temps. ![]() Ces temps-ci, tu apprends à livre ouvert. Riant, chialant, pleurant, t'exaspérant... en nous confrontant! Paraît que c'est le « Terrible Two ». Concept bien effrayant quand on est une mère qui tente de « déconcilier ». On m'a tellement parlé de ce terrible 2 que je me suis préparée à le voir débarquer. Me « paddant », des pieds à la tête. Lui imaginant une tête de Bonhomme Sept Heures. Lui accordant une trame sonore à la Frankenstein comme porte-voix. Le « Terrible Two », puisque c'est de ça qu’on parle, est arrivé dans notre vie en avril, vers tes vingt mois. De façon tout à fait brutale. Tu étais à ce point de mauvais poil que j'ai cru à une poussée dentaire. Du genre qui ne finit plus de pousser! On m'a fait peur avec. J'ai failli t'apeurer aussi, te lâchant à un moment donné : bon, Louane, ça ne se passe pas bien aujourd'hui, je pense que tu es en « Terrible Two ». Mon index et mon pouce ont formé sur mon front un L... comme dans loser. Je me suis reprise vite fait! Me questionnant : WO menute! Je suis en train de faire quoi, là!? Un tourbillon d'émotions t'a submergé sans toc, toc, toc. Tu t'es mise à faire le bacon d'instinct plutôt que de t'exercer à reconnaître ces nouvelles émotions, encore moins à les nommer, très, très loin tu étais de les apprivoiser. Au fait, ton bacon n'a jamais été bien stylé! On aurait dit que tu ne voulais pas te laisser cuire. Quatre secondes dans la poêle et tu étais de retour sur tes deux jambes. C'est clair, tu ne laisseras personne te rôtir! C'est alors que je me suis ressaisie. Pas question de projeter sur toi les peurs des autres. Pas question de te démoniser, mon enfant. Tu n'es pas un petit monstre cornu. Rien de ce que tu fais ou de ce que tu exprimes n’est intentionnel, malgré tes réactions souvent démesurées, ton allure horrifique. Le point de bascule, là exactement où rentre en jeu le concept du « Terrible Two », c'est quand on se sent visés, en tant que parents. Ciblés. Quand par un coup de fatigue, une mauvaise journée au bureau, une patience mise à rude épreuve, une coupe de vin de trop lors d'un souper entre amis, notre colonne vertébrale se ramollit, que notre estime part en « steam ». C'est là qu'on te met en échec, ma louve, c'est là que papa et maman se mettent en échec eux-mêmes. Perdante-perdants. C'est souvent là que se pointe l'abandon. Totale. L'abandon du parent soumis : Ah... et puis tiens donc! Je te le donne mon cellulaire! Ben oui... c'est ça... vas-y... manges-en de la pâte à modeler! Tu veux une troisième portion de yogourt, gâte-toi ma championne!!! Pour éviter d'en arriver là, papa et maman se serrent les coudes, sans compromis (ou si peu) : on fait équipe, on incarne le même discours, on prône les mêmes principes, on appose les mêmes règles. En constante constance. Job de fou. Investissement de toutes les secondes. Travail sur soi. High five! Fatigue. Rides. Amour. Toujours l'amour. Avec toi, on essaie de faire de la vie... un jeu! À deux ans et un mois, tu rentres dans la phase d’affirmation : c'est à ma (moi), c'est à ma, c'est à ma! Tu veux tout faire toute seule ou encore à notre place. Tu nous ouvres la porte de la maison quand vient le temps de sortir, nous ordonnes de passer devant et tu refermes derrière (comme P.K. Subban du temps du CH... le dernier qui quitte la glace!). Tu réclames de boire ton lait dans tel verre, ton eau dans tel autre, ton smoothie dans tel autre... Tu sais « terriblement » ce que tu veux. Tu m'aides à vider le lave-vaisselle, exiges un linge pour nettoyer. Une vraie petite ménagère! Au fond, tu souhaites que l'on te confie des tâches. Une mission. Alors on fixe avec toi des objectifs, que tu réussis la plupart du temps. Tu te rends utile. Et tu en retires des tasses de fierté. Tu m'assistes quand je pars une brassée... d'ailleurs, c'est le seul moyen de laver ta doudou. Vive les laveuses frontales! Tant que la doudou reste à portée de vue, c'est dans la poche! Les bouts plus rough and tough, je te dirais, sont les 5 à 7. Ton père et moi, avant ton arrivée, on avait l'habitude de se retrouver, tous les soirs, et de partager un bon repas. De l'arroser. On se racontait notre journée, s'échangeait des anecdotes, on allait aux nouvelles. On prenait soin de nous. Aujourd'hui, tu fais partie intégrante de nos retrouvailles, alors il a fallu t'y inclure. Transformer l'heure du souper en une étape moins intime, mais tout aussi amusante. T'invitant à dresser la table, par exemple. Tu choisis toujours les napperons avec les lettres d'alphabet qui dansent. Tu disposes les ustensiles aléatoirement. Puis tu t'assois à ta place, avec hâte. Quand on est tous les trois bien installés, tu inities les toasts... à profusion. Un tchin! par-ci, un tchin! par là. L'un n'attend pas l'autre. On accepte de vivre un moment à trois. On accepte qu'il faille réinventer nos moments à deux. Plus on revoit nos paramètres de couple (et mieux!), plus on obtient de bons résultats. C'est bien certain, tu n'es pas systématiquement contente quand on te refuse une demande. Mais si on ne se positionne jamais, Louane, que deviendras-tu? Qui seras-tu? Papa et moi, on a décidé d'avancer, avec tout de nous, et on parie que tu suivras. Si on recule, tu le feras aussi. Et ça impactera ta vie. Se conduire en famille, c’est se conduire en société. Tout commence ici, dans notre micromonde. Dans notre bungalow d'amour. Te dire non, t'expliquer pourquoi, ce n'est pas une partie de plaisir. C'est une partie de ping-pong. Si la balle revient, c'est que tu l'as frappée. On a donc un retour! C'est positif... Hein? Le « Terrible Two », ma louve, c'est une crise. Je connais bien le sujet... Des fois, j'ai l'impression d'avoir créé ce mot. Dans ton cas, c'est la recherche express de l'autonomie... Ça m'allume tout à coup parce que je suis en train d'établir des liens avec mon récent/ancien travail d'intervenante psychosociale. Dans mon parcours, j'ai rencontré des jeunes adultes qui en manquaient, d'autonomie. Ils souffraient d'en manquer. Et je me demande : Et si on avait massacré leur « Terrible Two »? Et si on l'avait « patché » de tissus fleuris ou à carreaux, genre de becquer bobo? Et si on l'avait amadoué, chouchouté, bercé, engraissé, acheté? Et si on avait passé à côté pour éviter de passer en travers? Tu en dis quoi, ma louve? Je dérape? Ma tête est à spin, mais n'empêche que ce qui m'apparaît, c'est que le fait de t'offrir des espaces d'autonomie, puis des outils, c'est un méga cadeau. Sans choux colorés ni rubans frisés, mais quand même! Quelque chose comme une écharpe infinie aux mailles imparfaites. Qui te tiendra au chaud par les temps de grands froids. C'est ainsi qu'on s'est mis au tricot... manière de dire qu'on t'accompagne, ma louve. Maille par maille. Selon certaines balises. Je ne dis pas que c'est facile, des fois je pleure en cachette, dans mon bain, dans mon lit, dans mon char. Il n'y a pas de sots endroits où pleurer. Je passe le témoin à ton père. Quitte à me remodeler encore et encore, je sais qu'il ne faut pas être à ta merci. Jamais. Communiquer. Toujours. Sans rien forcer. Rester en contact. L'important, pour nous, c'est que tu ne sois pas limitée dans ton expression, pour que tu ne sois pas limitée dans ton être-au-monde. Dans ton être-là. Moi, j'ai appris ça sur le tard, à l'université. T'as de la veine de savoir tout ça à deux ans! Sois-en assurée, je ne participerai pas à ta censure, sous aucune forme. Au final, j'ai quelque chose sur quoi m'appuyer. J'ai failli oublier que j'avais une pratique... Grandir, à ton rythme, ça fait mal. Au corps, à l'âme. C'est effectivement terrible. La cousine de papa — tu sais, Nathalie — m'a lancé en décembre dernier : quand Louane devient le pire des démons, rappelle-toi que c'est un elfe. Ma louve, un elfe? La parfaite image. Selon Nathalie, Louane, tu serais Cate Blanchett? Au fond, ce qu'elle veut dire, c'est qu'un enfant, c'est magnifique. Que lorsque tu nous apparais comme la pire des diablesses, il faut penser à toutes les fois où tu es notre perle des mers. Ne pas automatiquement t'emmener dans un endroit où tu es insupportable. Notre « Terrible Two ». Ton magnifique 2. Louane, tu es magnifique. Tu as eu deux ans, et pour ta journée de fête, on n’a pas fait grand-chose. J'entends par là : pas de décor Pinterest, pas de diadème de princesse, pas de gâteau de Stella dans Pat'Patrouille ni de montagnes de cadeaux. Pas d'invités. Pour certains, ma fille, on ne t'a pas fêtée. Papa et moi croyons fortement qu'un anniversaire de naissance, c'est fait pour souligner une année de plus sur la terre. Une évolution. Parfois une révolution. En cette journée spéciale, on pense qu'il faut oser s'offrir des choses que l'on aime. Se permettre les contextes que l'on préfère. Choisir et se choisir. Tu as eu deux ans, louve. Pas douze! On a donc choisi pour toi. Au menu : retrouver le plus souvent possible au cours de la journée cette petite lueur qui brille dans tes yeux quand tu t'adonnes aux activités qui te rendent heureuse. On t'a enfilé une petite robe d'été, puis on a quitté la maison. Destination : Coin-du-Banc. Faut dire que ça faisait bien, maman devait travailler ce matin-là au village (#mompreneur). Premier arrêt : chez papi! Ton si vénéré papi! Il a embarqué dans la voiture, puis on s'en est allés faire un tour à Percé. Tu sais, Percé, comme sur ton tee-shirt rose... On a joué dans les jeux d'enfants, surtout les glissades doubles, puis on est allés saluer mamie qui travaillait. On a acheté des croque-monsieur et des croque-madame au Fournand, qu'on a croqués de retour à Corner. Peter était là. Line est venue. Après, comme tu ne voulais pas siester et qu'on ne t'y a pas obligée, on t'a promenée en poussette sur la route de la plage. Si je me souviens bien, tu as fini par t'endormir au son de la mer... une bonne demi-heure! Après, on a lancé des roches dans l'eau avec tante Didi qui s'est pointée, entre deux shift, pour te souhaiter « bonne fête » de vive voix. On est restés chez papi et mamie jusqu'à la tombée du jour; avant de partir, on t'a servi une pâtisserie fine, juste pour toi, coiffée d'une chandelle représentant le chiffre 2. On a pris une photo (que maman a posté sur Instagram... ouf!) alors que tu te retenais de souffler sur la flamme parce que le feu, c'est chaud... C'était un doux moment. Une belle journée. Tu as reçu des cadeaux ce jour-là, puis au compte-goutte, sans entrevoir la montagne derrière ni comprendre le concept même de cadeaux. Je sais que la société de consommation dans laquelle on se noie trop souvent nous rattrapera tôt ou tard. Que pour que tu ne sois pas complètement à l'écart des autres, faudra « te fêter » et inviter les p'tits amis, les p'tits pères et les p'tites mères qui vont avec. Tu sais ma louve, les p'tits parents qui viendront avec les p'tits amis à tes prochaines fêtes, je les aime déjà, OK? Mais pour tes deux ans, c'est comme ça, on a convenu de ne sortir ni tambour ni trompette. Je crois en notre vision. Assurément que d'autres parents la partagent, ma louve. Peut-être qu'on nous teasera pour la suite!? Toi, tu sais que je suis tout ouïe. Ou comme tu le dis si bien : j'écoute avec mes oreilles. Je t'aime, ma terrible louve. |
Archives
Juillet 2021
Catégories, par thèmes ou auteursTout Absence Acceptation De Soi Accouchement Accueillir L'autre Acheter Ou Vendre Activité Familiale Adolescence Adoption Alimentation Allaitement Amitié Amour Anecdote Anick Caissy Animaux De Compagnie Anne Marie Audet Anne-Marie Audet Annie Beaulieu Apprendre Artiste Auteure Invitée Auteure Invitée Auteur Invité Autisme Baptême BD Bénévolat Bénévolat Bénévolat Blogue Bonheur Budget Bulletin Carrière Catherine Berger Cause Césarienne Chien Choix De Vie Chronique Littéraire Cindy Gagné Cindy Gagné Cinthia Labillois Classement Claudine Bégin Collectivité Comportement Conciliation Confiance En Soi Confinement Congé Parental Couches Crise Du 2 Ans Cuisine Culture Décoration Décorations Extérieures Défi Défi Défis Défis Départ Deuil Développement Devoirs Discipline Distance Dominick Briand Don De Soi Duc Legrand École Écolo Économie Égoisme Emmanuelle Pronovost Émotions Empathie Enfance Enfant Différent Enseignant Entraînement Entreprendre Entretien Environnement Épicerie Erreur Esprit Sportif Éthique Être Une Femme Euthanasie Expériences Paranormales Expériences Paranormales Expressions Gaspésiennes Fabriquer... Fertilité Fêtes Gaspésie Gestion De Crise Gino Pierre Servant Gino-Pierre Servant Grands Parents Grands-parents Grossesse Halloween Héritage Heure Hiver Humour Hypersensibilité Implication Du Père Insémination Isolement Jardin Jean-François Tapp Jeux D'enfant Jeux De Société Joanie Robichaud Johannie Boucher Jouer Dehors Jugement Karine St Onge Kim Poirier Konmari Lait Lait Maternisé Langage Lecture Littératie Lysanne St-Onge Maladie Maman Et Travail Maman Invitée Maquillage Marie Claude Brière Marie-Claude Brière Marie-Claude Véziau Marie Ève Trudel Vibert Marie-Ève Trudel Vibert Marie Josée Charest Marie-Josée Charest Marie-Josée Charest Marie-Josée Charest Marilou Levasseur Maryève Charland Lallier Maryève Charland-Lallier Maude Faulkner Gendreau Méditation Ménage Mentir Minimalisme Mise En Forme Mobilisation Monoparentalité Mort Mouvement Nadia Pelletier Naissance Nettoyage Noël Nostalgie Nutrition Ode Orbie Outils Parcours Scolaire Parentalité Parentalité Pascale Landry Passe-partout Passion Patrice Michaud Place Aux Jeunes Plage Planification Plein Air Pré-adolescence Prendre Des Risques Printemps Produits écologiques Produits Gaspésiens Proximité Psychologie Punition Quotidien Randonnée Réalités Régionales Recette Réduire Sa Consommation Réflexion Région Région Région éloignée Relation Mère-fille Relation Père-fils Relations Amoureuses Religion Rentrée Scolaire Réseaux Sociaux Résolutions Retour En Région Revenir En Gaspésie Rituels Rôle De Mère Rôle De Papa Rôle De Parent Route Rupture Rythme De Vie Sage-femme Saison Santé Santé Santé Mentale Sarah Servant Séparation Se Retrouver Sexe Soloparentalité Sommeil Sortie Sortie En Famille Spécialiste Spécialiste Spécialiste Spectacle Sport TDA TDAH Technologies Temps Temps Pour Soi Théâtre Tire-allaitement Top 10 Tradition Traditions Trisomie 21 Trucs Et Conseils Tupperware Utilisation Des Réseaux Sociaux Vacances Valeurs Vanessa Cotton Vanessa Gagnon Vie De Famille Vie Numérique Vie Professionnelle Virginie Gagné Virus Vivre à L'extérieur Vivre En Région Vomissement Yohan Lavoie |