28/6/2018
Percé est ouvertAuteure : Marie-Ève Trudel Vibert Ma Gaspésie, tes vacances Ta Gaspésie, ma pleine vie Je t'emmènerai voir l'été en hiver Les serpents / Les temps sauvages Alexandre Poulin Bon matin, Mimi...
Juin tire à sa fin et Percé est « ouvert ». J'sais bien... Faut que j'arrête de prononcer ce bout de phrase qui sonne creux parce que le verbe ouvrir, que je conjugue à la voix passive, je le place aussi entre guillemets. J'y peux rien, ce verbe sort de ma bouche, bien « chevronné », au moins une fois par année, à ce temps-ci du calendrier. Ma voix le porte quand l'odeur du varech se mêle aux vapeurs maritimes des restos, aux arômes des fleurs neuves fraîchement aménagées dans leur terreau. Ma voix le porte quand les oiseaux s'amusent comme des fous dans le vent, puis plongent bec premier. Quand le capelan roule et que l'on attend, de perche ferme et de Pit fraîche, le bar rayé. Quand la météo estivale arbore toujours sa froc d'hiver, mais que je me paie une slush à la lime chez Aurèle. Quand je m'achète une nouvelle sacoche à la Marinière (chez Aline, pour les gens du coin, chez « matante » Aline, pour moi pis mes cousins). Quand je déguste des boules à la morue sur la terrasse chez Serge pis que je me réchauffe avec un latte du Fournand. Quand les « locaux » se dépêchent de profiter des attraits avant que les touristes ne débarquent. Quand la limite de 50 km/h dans le village n'est pas respectée... en dessous du nombre. Quand rouler 15 km/h, c'est aller vite. Quand ça prend vingt minutes pour traverser la « Main ». Quand ça va plus vite à pied pour le faire. En ces temps-là, Mimi, rien ne me vient d'autre à l'esprit que : Percé est « ouvert ». Je te conte ça entre autres parce que je suis en pleine écriture de la suite de La fille de Coin-du-Banc. Ce roman que tu as trouvé difficile à lire, lourd, triste. Je te promets, Mimi, que La fille du bout du monde sera plus drôle, plus légère, mais quoique j'y fasse la crise nourrira encore la trame. C'est que Jamie, mon héroïne, attend l'été sans bouger. Elle le tient de sa mère, Marine, qui portait les yeux pers de juin à septembre. Ils viraient au brun pour le reste de l'année. Pourtant, Jamie a quitté son village depuis une bonne décennie; elle habite à Gaspé et elle travaille à temps plein. Pourquoi n'arrive-t-elle qu'à vivre une saison sur quatre en s'exprimant dans son plein potentiel? Pourquoi dans son schème familial, la vie arrive avec l'été? Je vais te le dire, Mimi. Ces personnages de roman, ces femmes fictives dedans ma vie, je les ai engendrées, cousues, puis couturées. Elles m'accompagnent, pas à pas, on traîne ensemble, on voit venir, puis on accuse les vieux coups. On ne se juge pas. On ne s'en sort pas non plus. On avance, littéralement, littérairement. On trébuche, des fois on se casse la gueule. On s'épaule. On s'épanche. Tu sais, j'ai quitté le nid familial depuis dix-neuf ans, mais je suis pareille comme mes chums de femmes; je continue de m'éveiller avec Percé et de sommeiller avec lui. Avec elles. Entre les deux, je m'accroche. Je m'active. Je m'hyperactive. Ça donne ce que ça donne. Parfois, ça donne de belles surprises. Comme se réinventer. C'est la direction que j'ai prise en mai dernier. Et quand on s'attèle à se réinventer, le temps passe à la fois trop vite et pas assez. On se met la pression pour performer. Puis on s'effondre avant de s'entamer. Par les temps qui courent, Mimi, mettons que ça ferait bien que l'été se décide d'arriver. J'ai besoin de lui pour exécuter mes promesses. Je sais, je sais... je devrais prendre exemple sur Percé et m'en passer pour « ouvrir ». Mais je n'ai pas la clé. Pis de toute façon, ma serrure est oxydée. Je suis une longue plainte que même les caps rejettent. Je ne m'endure plus le corps prématurément arthritique qui a besoin de se détendre, je ne contrôle plus mes pensées faciles à briser qui oscillent sur la lame. Les journées se suivent et c'est du copier-coller : ma louve s'en va à la garderie et j'essaie d'occuper la plage de huit heures qui me sépare de nos retrouvailles. Je ne manque pas de projets (je suis carrément dans le jus!), ni de motivation liée aux projets (je tripe à fond!), je manque de moi (c'est ça le bogue!). JE MANQUE DE MOI. Je manque de toi aussi, Mimi. Je manque de sable entre les orteils et au fond de mes draps. Je manque de vitamine D, mais pas celle qu'on prend en supplément. Je manque de chaleur autre que celle des calorifères et des bouillottes. Je manque de bonheur, à part celui que j'ai déjà. Il est où le bonheur, il est où? Il est avec l'été! Je suis une fille d'été. Et ça m'isole d'un paquet de monde. D'un paquet d'affaires. Je te nomme tout ça pour que tu me files un coup de main, OK? Abattons ce mal de vivre à la hache. Brûlons-le dans ma cour arrière. Flushons-le dans la baie de Gaspé. Pas pire que ce qui a été fait avec les eaux usées! Magnifions-le. Transformons-le en feux d'artifice. Éclairons le ciel de mes complexes. Si on ne peut m'en débarrasser, envoyons-nous deux ou trois shooters de Fireball derrière le bikini et résolvons mon énigme. Es-tu welling? Donne-moi une leçon. Crie-moi dessus, de tout ton corps qui ne souffre plus. Shake mon âme, Mimi. Parce que ça vient de toi, je me laisserai faire. Je te dois bien ça. Ces deux dernières années, j'ai craint que ma folie n'atteigne ma louve qui est née en pleine canicule. Mais je m'en faisais pour rien. Naître à trente degrés n'a pas fait d'elle une fille d'été. La petite est comme son père. Elle aime l'été, mais ne s'y complait pas, ne s'y perd pas non plus. Louane, c'est un petit bonheur qu'on n’a même pas besoin de ramasser. Pourquoi je te parle de tout ça, donc? Ah oui, parce que cette semaine, Mimi, l'été est arrivé. Et pour la première fois de ma vie, malgré que je l'ai guetté impatiemment, je dois te dire que je l'ai accueilli so-so. C'est que je n'ai rien ressenti ou presque. Ça ne m’a fait ni chaud ni froid, comme une compresse placée au mauvais endroit. Est-ce que ça veut dire que le temps est venu, Mimi? Les choses changent par ici... J'ignore ce que les gens ont mangé dans le coin, de la vache ben, ben, ben joyeuse assurément, mais il y a du bruit alentour, de l'activité. Ça m'a frappée vers la fin de l'hiver, alors que je me promenais dans le village entre l'épicerie et la SAQ. Une partie de Yukigassen (en gros, c'est une compétition de balles de neige) se déroulait sur le terrain du Géoparc (hum, hum... je veux dire, le Géoparc mondial UNESCO de Percé!). Évidemment, les boutiques étaient fermées, même placardées (on se serait cru dans une scène de The Walking Dead), mais des gens allaient et venaient, des visiteurs de partout, des voyageurs de solstices. J'ai cru bon de m'arrêter, pour prendre le pouls. C'était sans savoir qu'il s'agissait du mien. Du coup, je me suis rappelé qu'un peu plus tôt en saison, un groupe de bénévoles a fondé le Festi-Neige de Percé, un festival hivernal conviant les familles, les amoureux de Percé et les maniaques du grand air à venir s'amuser. Ça m'a replongée dans mes souvenirs d'enfance alors que l'on courait les « Journées familiales » qui se déroulaient au Pavillon sportif. C'est là que j'ai eu envie d'aller jouer dehors, comme dans le temps; j'ai empoigné mon habit de neige pis on est allés glisser avec ma louve. Sur une soucoupe pis toute! Après, on s'est acheté des chocolats chauds, puis on a emprunté un sentier pour aller voir des chiens de traineau. Les pauvres étaient fatigués, ils hurlaient comme des loups, mais ce ne sont pas eux qui ont fait s'écarquiller les beaux yeux en amande de ma fille, c'est plutôt la mascotte de Stella, dans Pat'Patrouille, que l'on a croisée dans un tournant. Tu aurais dû voir la p'tite, Mimi. Un mélange d'admiration et d'incompréhension la transcendait. C'était l'hiver et Percé se célébrait. T'entends ça, Mimi. Percé est festif! J'ai l'air d'une « hallucinée » en te racontant tout ça. La vérité, c'est que ça fait un bout de temps que les choses bougent, loin de moi, loin de la vie que je menais me faisant accroire que c'était la bonne. À l'aube de la mi-trentaine, j'ai tenté de me convaincre que pour être une bonne personne, je ne devais plus incarner la fille de Coin-du-Banc. Qu'il fallait me couper de ce monde utopique, estival, mythique, trompeur. J'ai donc renoncé spirituellement à cette vie silencieuse, apaisante, choisissant le bruit de la ville, la musique du bout du monde. Mais ça a créé un déséquilibre au niveau sonore. Nuit à mon écriture. Ce jour-là, au beau milieu du village de Percé, j'ai senti mes pulsations, j'ai entendu la rumeur de mon cœur. Puis une détonation. Je me suis donné la vie, Mimi. Je me suis flinguée du dedans vers dehors. Sais-tu quoi? Mon écriture a redécollé. Et mes lieux se portent mieux. La quête qui est la mienne, c'est d'avancer en liant mes mondes. C'est d'accepter que ma vie soit à un point de bascule. C'est d'enfourcher le plus grand tape-cul qu'un parc ait inventé. Et à ce jeu, je revolerai si haut que tout symptôme de peur aura disparu. Percé est ouvert, Mimi. Et ça nous a échappé, à toutes les deux. Heureusement, quelqu'un a ranimé la lumière de mon phare. Cette précieuse personne, c'est ma sista, Andy. Elle m'a montré comment sortir de mon maternage en émergeant elle-même d'une période de doutes, de projections vides, de questionnements stressants du genre : je fais quoi dans la vie avec un DEC technique et un BAC? C'était au moment même où le maire de Percé démissionnait et tout son conseil de ville en bloc. C'était l'époque où le côté lumineux de la Force rencontrait le côté obscur. Et où ma sœur a eu envie de dire : Percé mon amour. Suivant son instinct, elle s'est engagée au nom de sa ville et a fait campagne pour en joindre les rangs. Les citoyens de son district l'ont élue. Puis ceux du petit et du grand Percé ont désigné une femme à sa tête. Ce fut un dimanche parfait. Tout a déboulé à une vitesse étonnante. Percé a fait peau neuve. Et on me dit que ce n'est que le commencement... Percé vibre, Mimi. Je te jase de ça aussi, car je sais que tu aimais mon village. Que tu nourrissais pour lui des espoirs de rajeunissement, de modernité, de design, d'expériences, d'impressions. Un peu comme celles laissées par tes séjours dans le Maine ou encore dans les Keys. Tu souhaitais que Percé trouve son filon, son identité propre. Pendant que je vivais un post-partum méga destructeur, isolée au bout du monde, pendant que tu te battais pour rester en vie à Montréal, Percé s'est tranquillement, mais à grosses gouttes de sueur, ouvert Mimi. De nouveaux arrivants ont déménagé leurs racines avec des baluchons pleins de rêves, de la marmaille à faire naître et grandir, de l'audace. En 2018, Mimi, on visite Percé et on s'y établit pour autre chose que le Rocher et son trou. J'arrive à peine à y croire. Toi, y crois-tu? Mimi, ma chère Mimi, ce matin ça fait 1 an que tu es partie. Ce mercredi-là, je travaillais. Ça faisait exactement dix jours que j'étais de retour au bureau, après un long congé de maternité. Ton départ était imminent. Ma tête le savait, le reste ne répondait plus. Assise derrière mon bureau, j'ai mis le téléphone sur le hold, augmenté la sonnerie du mien, éteint les néons. Impuissante, j'attendais. Le courriel, le coup de fil. J'attendais la nouvelle de ta mort, Mimi. En crise de panique, j'ai pris pour le dehors et j'ai échoué sur la terrasse du vieux 1534 qui donne sur la baie. J'ai pleuré. Sans savoir. J'ai pleuré en même temps que le ciel; lui savait déjà et ta perte le déchirait en deux. Depuis, je n'ai jamais autant senti ta présence, Mimi. Tu es partout. Dans mes pensées créatrices, mes élans d'affection, mes futures actions. Dans les yeux de l'Africaine qui veille sur nos repas, dans les deux portraits au fusain qui gisent sur nos tables de chevet et qui épient nos rêves, dans toutes les autres œuvres éparpillées. Dans toutes celles que tu ne feras jamais. Je ne sais pas ce que je donnerais pour te voir peindre le visage de ma louve. Y insérer une fourmi, peut-être, elle les adore! De ton vivant, tu m'as impacté par ton talent, ta beauté, ta douceur, ta sensibilité, ton goût sûr, ton sens de l'art. Ton départ a quant à lui sonné l'urgence non pas de me réaliser, mais de me mettre en chemin. De me trouver. De me dépasser. Tu as connu le petit bout de femme fauve que j'étais, tu m'as connue que très brièvement maman et tu ne connaîtras jamais l'entrepreneure dont j'essaie d'accoucher. Mais sache que je t'emmène avec moi sur cette route qui sera cahoteuse, pimentée et terriblement envoûtante. Percé n'ouvrira plus jamais, Mimi. Percé est ouvert. Il sera éternel comme toi. Et ça me rend heureuse. Ça m'apporte un peu de paix. Comme de te savoir tout près. Car dans un élan d'amour absolu, ta famille t'a confiée au bout du monde, t'offrant un dernier repos fluide. Mouvant. Se peut-il que ton lit d'eau, pourtant confortable, n'attisât pas tes désirs? Se peut-il que tu aies remonté la rivière pour déboucher dans la baie de Gaspé, l'illuminant du même coup, nous faisant coucou en passant devant notre maison? Se peut-il que tu sois parvenue à sortir de cette baie pour te rendre dans celle de mes parents, à Corner of the Beach, où tu as soufflé un vent de nouveauté? Depuis ton départ, même Coin-du-Banc ouvre, Mimi. Il n'attend plus que Percé le fasse, que Percé soit plein, il est devenu pour lui-même une destination. Ou du moins, un point de forme sur un check-list de vacances. Mais ça, tu le sais déjà! T'es allée faire du fatbike au Camp de base, n'est-ce pas? Tu t'es sucré le bec à l'érablière, hein? Se peut-il que tu aies décidé de continuer ta brasse jusqu'à Percé, et que ce soit ta beauté, ta vision, ton intelligence qui ont sauvé mon village? Si c'est toi, Mimi, poursuis ton voyage, fais de la Gaspésie la terre d'accueil la plus prometteuse. Pis si ton agenda est pas trop serré, fais le tour du monde, il a besoin de ta touche. Pendant ce temps, Mimi, pendant ton tour du monde, j'irai marcher la nouvelle promenade de la Grave, je m'y arrêterai pour lire alors que ma louve glissera pendant des heures au parc. Je nous achèterai de quoi pique-niquer à la nouvelle poissonnerie. Puis à l'heure de l'apéro, j'irai saluer l'éclaireuse de mon phare qui me servira un Cap barré au Comptoir Monsieur Émile, dans l'anse du nord. J'achèverai ma journée par un souper romantique à la Maison du Pêcheur, dans le bas côté. Et un jour, pas si lointain, je tiendrai boutique, pignon sur rue... pas loin du Pub Pit Caribou, tiens! J'occuperai avec mes sista le plus jolis des espaces, une sorte de boutique/café/librairie/atelier de création et de diffusion. Ce sera à mon image : plurielle. Dehors, il y aura une terrasse colorée. Avec un coin pour enfants aménagé de sorte qu'ils puissent dévorer des albums jeunesse québécois, gaspésiens et boire des smoothies santé. Car la santé n'a pas de prix. Tu me l'as férocement appris. Et ça compte pour la santé mentale aussi. On bâtira un lieu que tu apprécieras, Mimi. En ta mémoire, je boycotterai les babioles souvenirs made in China. On vendra du made in Percé. Ce matin, ça fait 1 an que tu vis sous une autre forme. C'est comme ça que je l'accepte. Je ne tourne pas notre page, je la marque d'un signet et je te promets d'en écrire une autre, plein d'autres, te gardant sur mon cœur et au bout de mes doigts quand je pianoterai sur mon clavier. En regardant vers l'avant. En te laissant aller. Ce matin, Mimi, je te laisse aller. Parce que je t'aime. P.-S. Percé est ouvert, Mimi. Tu vois, ça fait une couple de paragraphes que j'ai enlevé les guillemets. |
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Novembre 2020
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